lundi 25 juin 2012

Atlas Universel de Géographie Ancienne et Moderne de Vuillemin.

Carte de la Barbarie...

Un appel téléphonique d'outre-manche me rappelle que les géographes sont aussi des bibliophiles. Ils ont cet avantage sur les lecteurs de texte que la gravure et son développement ne font qu'un ! J'avais déjà présenté le Buffier, il y a quelque temps. J'avais récidivé avec le Louis Grégoire quelques temps après.

Voici, aujourd'hui, deux ouvrages à la suite dans deux billets différents (il m'est plus facile de retrouver l'article avec un mot clé dans le titre) vous proposant chacun un atlas de cartes datant du milieu du 19eme siècle. Dans les deux cas, les ouvrages sont en grand format avec des gravures aquarellées.

Le premier album a été édité sous l'autorité d'Alexandre Vuillemin. Je n'ai pas trouvé de renseignement sur cet éminent géographe français (1812-1880). On sait seulement qu'il fut l'élève de Auguste Henri Dufour, lui-même d'une grande discrétion dans la vie. C'est peut-être un des caractères communs aux géographes…

Aujourd'hui, le monde presque tout entier est connu des géographes ; seuls quelques banlieues inhospitalières sont encore inexplorées. Il en était tout autrement à cette époque où les pôles et l'Afrique commençaient à peine à délivrer leurs secrets.

Sous l’influence de la philosophie des Lumières au siècle précèdent, la géographie devient une science naturelle, politique et humaine qui se rapproche de l'histoire. Il ne suffit plus de tracer les contours d'un pays mais d'en voir l'évolution.

Il faut mentionner ici le rôle fondamental de l’imaginaire géographique provoqué par les voyages effectués à cette période. Car l’imaginaire est étroitement lié à l'attrait pour la géographie. Un éminent professeur, collectionneur d'ouvrages anciens sur les voyages, écrivait d'ailleurs : « On ne pourra pas contester que, pour nous tous qui enseignons cette discipline, notre mission, exprimée aussi simplement qu’il est possible, est de raconter à nos élèves comment est fait le monde. Or, nous savons combien il est important de s’adresser aussi à l’imagination. Ce miracle anodin qui n’est certes pas le but dernier de la géographie, mais sans lequel, probablement, un bon nombre d’entre nous ne seraient pas géographes aujourd’hui, la littérature ne l’accomplit-elle pas en permanence ? S’intéresser en géographe à la littérature, c’est aussi imaginer pouvoir écrire autrement la géographie, quitte à s’écarter un peu des canons de l’écriture académique »

L'ouvrage que je propose, ici, à la vente vous permettra de voyager au 19eme siècle et d'en raconter l'histoire. A vos plumes… Pierre

VUILLEMIN. Atlas Universel de Géographie Ancienne et Moderne à l'usage des Pensionnats. Paris, Langlume et Peltier, 1846. Un volume In-4 oblong de 2 feuillets (titre et table) et 50 cartes gravées avec frontières colorisées. Reliure demi-basane marron, dos lisse avec titre en lettres dorées. Complet de ses 50 planches et de sa table des cartes. Manque la page de titre. Des rousseurs irrégulières, pas toujours discrètes. La page de table présente une petite mouillure marginale et une petite restauration papier anciennes. Exemplaire très correct sans la page de titre. Vendu

2 commentaires:

pascalmarty a dit…

Bien sûr, la carte n'est pas le territoire, comme disait l'autre. Il n'empêche, qu'est-ce que ça fait rêver une carte. Et peut-être encore plus si elle est ancienne et nous apprend que le bout de (S)Sahara au sud de l'Algérie s'appelait le Pays des dattes ou que Phileas Fogg, pour gagner son pari, aurait dû à l'époque passer par… le Mexique !

Pierre a dit…

En effet, Pascal, Jules Verne a fait beaucoup pour la géographie ;-))

Nous devons des géographes au Tour du monde en quatre-vingt jours comme des vétérinaires à Daktari !

Pierre