vendredi 31 décembre 2010

Les œuvres de Charles Dickens chez nous / Dickens's Works chez eux...


Charles Dickens (1812-1870) est l’un des conteurs et écrivains les plus fameux du 19eme siècle. Sa renommée a dépassé les frontières de son Angleterre natale, les pays anglophones qui ont édité ses œuvres et il s'en faudrait de peu pour qu'on en fasse encore, au moment de Noël, un des écrivains les plus publiés en France.

Charles Dickens est issu d’une famille modeste et alors qu’il rejoint son père, muté à Londres, il doit arrêter ses études pour des raisons financières. Les difficultés sont telles que la famille se retrouve en grande misère et que son père est emprisonné pour dettes. A tout juste douze ans, Charles Dickens se retrouve donc employé dans une simple fabrique de cirage. Cette nostalgie de l'enfance heureuse et pure, cette obsession de la faim et de la pauvreté sont des thématiques qui se retrouveront dans toute son œuvre, ensuite.


Quelques temps après, Charles Dickens entreprend tout de même trois années d'études et entre dans un cabinet juridique au service d’un avoué. Passionné de littérature et de lectures en tout genre, il trouve une place en tant que sténographe dans une revue. En 1833, il fait ses débuts d’écrivain dans divers journaux en écrivant des contes populaires. C’est en 1836, que paraît son premier livre de contes intitulé : Les Esquisses de Boz (Boz étant son pseudonyme).

Dès 1837, il commence à révéler son talent avec Les Aventures de M. Pickwick. Son succès est immédiat. Entre écriture et grands voyages, Charles Dickens est prolifique et inspiré. Il trouve même le temps de se marier à cette même époque... Pratiquement tous les romans de Charles Dickens seront publiés de façons mensuelles ou hebdomadaires. En pleine gloire, il se sépare de sa femme et devient « le baladin national et international de l'Angleterre » car il fait alors des lectures à travers le monde : En Angleterre, en France et même aux États-Unis.


Surmené et très nerveux, Charles Dickens ne se ménage pas et sa santé en pâtit. En 1865, il a un grave accident de chemin de fer qui le diminue physiquement. Il s'éteint cinq ans plus tard… Il est inhumé avec les honneurs à l’Abbaye de Westminster.

On lui connaît une grande quantité d’ouvrages. On citera, entre autres : La Maison d'Âpre-vent ; Le Conte de Deux Cités ; Oliver Twist (1837-1839) ; Les Mémoires de Joseph Grimaldi (1838) ; Le Pendule de Maître Humphrey (1840-1841) ; Le Magasin d’Antiquités (1841) ; Le Célèbre Conte de Noël ; Notes Américaines (1842) ; Un Chant de Noël (1843) ; Les Carillons (1844) ; Le Grillon du Foyer (1845) ; La Bataille de la Vie (1846) ; David Copperfield (1849-1850) ; Le Pauvre Voyageur (1858) ; Message Venu de la Mer (1860) ; Les Grandes Espérances (1851) ; Notre Ami Commun (1864-1865) ; L’Abîme (1867), etc.


Pourtant, des titres que je viens de vous énumérer, pas un seul ne se retrouve dans les titres des ouvrages que je vous propose aujourd'hui !! En effet, la série de Dickens que je soumets à votre convoitise est écrite dans la langue de Shakespeare et non celle de Molière...

It is hard to accept that in the space of 58 years Dickens should have written all his books in english but it was the only language he knew ! So prolific is his output and so frenzied his life, it seems miraculous he lived as long as he did... Pierre


- DICKENS (Charles). Dickens 's Works. The life and adventures of Nicolas Nickleby. With eigth illustrations (steel engravings). London, Chapman and Hall, 193, Piccadilly, (1867 ?), 18x13cm, 515pp, Nice half leather binding, the spine is embossed, patterned and gilded in gold, sprinkled edges. Traces of wear. Clean, unmarked.
- DICKENS (Charles). The personnal history of David Copperfield. With eigth illustrations (steel engravings). London, Chapman and Hall, 193, Piccadilly, (1867 ?), 18x13cm, 533pp, Nice half leather binding, the spine is embossed, patterned and gilded in gold, sprinkled edges. Traces of wear. clean, unmarked.
- DICKENS (Charles). Barnaby Rudge. With eigth illustrations (steel engravings). London, Chapman and Hall, 193, Piccadilly, (1867 ?), 18x13cm, 391pp, Nice half leather binding, the spine is embossed, patterned and gilded in gold, sprinkled edges. Traces of wear. clean, unmarked.
- DICKENS (Charles). The old curiosity shop. With eigth illustrations (steel engravings). London, Chapman and Hall, 193, Piccadilly, (1867 ?), 18x13cm, 337pp, Nice half leather binding, the spine is embossed, patterned and gilded in gold, sprinkled edges. Traces of wear. clean, unmarked.
- DICKENS (Charles). Dombey and son. With eigth illustrations (steel engravings). London, Chapman and Hall, 193, Piccadilly, (1867 ?), 18x13cm, 543pp, Nice half leather binding, the spine is embossed, patterned and gilded in gold, sprinkled edges. Traces of wear. clean, unmarked.
- DICKENS (Charles). The life and adventures of Martin Chuzzlzwit. With eigth illustrations (steel engravings). London, Chapman and Hall, 193, Piccadilly, (1867 ?), 18x13cm, 522pp + postcrip 2ff, Nice half leather binding, the spine is embossed, patterned and gilded in gold, sprinkled edges. Traces of wear. clean, unmarked. L'ensemble des 6 ouvrages. Vendu

mercredi 29 décembre 2010

Encyclopédie de Diderot & D’Alembert. Première édition in quarto chez Pellet...



Je prends assez peu d'ouvrages en dépôt. Les marges de manœuvre commerciale, lors de la vente, sont plus étroites et le propriétaire peut légitimement nous taxer d'incompétence si nous ne vendons pas son ouvrage alors que nous ne le faisons jamais avec nous-même... Mais il s'agit, ici, de ma première Encyclopédie Diderot et D’Alembert !

Le plus difficile, pour ce type d'ouvrage, n'est pas d'en faire une présentation plus ou moins originale puisque beaucoup de livres ont traité avec brio de l'histoire cahoteuse de l'édition de Diderot & D’Alembert mais de faire une notice détaillée de notre exemplaire en moins de trois jours et d'en vérifier la collation. 2 portraits, 11 tableaux dépliants et 446 planches hors texte dont de nombreuses dépliantes illustrent notre encyclopédie si j'ai bien compté ! (je me laisse une marge d'erreur de 0,1%). Si vous avez la chance que l'ouvrage soit relié, en parfait état de conservation, la tache est facilitée. Quand vous avez à faire à un exemplaire en couverture d'attente, rangé dans un buffet depuis plusieurs générations, le problème est autre et pour mon galop d'essai c'est la deuxième éventualité qui s'est présentée ;-))



Je rappelle que pour mener à bien leur projet, Diderot et D’Alembert, se sont entourés de plusieurs collaborateurs pour élaborer les articles, se sont occupé de l’édition et d’une partie de la commercialisation. Le premier volume parût en 1751 et contenait le fameux Discours préliminaire rédigé par D’Alembert.

Les premières éditions ont été éditées au format in folio. En 1776-1777, Charles-Joseph Panckoucke et Jean-Baptiste-René Robinet font paraître un Supplément en 4 volumes de texte et 1 de planches. Deux volumes de tables paraissent en 1780. Les 17 volumes initiaux, les 11 volumes de planches, le Supplément de 4 volumes, son volume de planches et la Table en 2 volumes, soit 35 volumes, constituent l'édition de base, dite de Paris, de l'Encyclopédie.



Les rééditions in-folio des 28 vol. de l’Encyclopédie sont :

- 1758-1776. L'édition de Lucques (Italie) dirigée par Ottavio Diodati, 17 vol. de discours (1758-1771), 11 vol. planches (1765-1776).
- 1770-1776. L' édition de Genève (Suisse) publiée chez Cramer, 17 vol. de discours (1771-1774), 11 vol. planches (1770-1776).
- 1769-1778. L' édition de Livourne (Italie) dédiée à l’archiduc d’Autriche Pierre Léopold et établie par Guiseppe Aubert : 17 vol. de discours (1769-1775), 11 vol. de planches (1771-1778).

Les rééditions in-folio des Suppléments de Panckoucke sont :

- 1778-1779. L'édition de Livourne (Italie) par G. Aubert. Elle est la première réédition à associer aux volumes de l’Encyclopédie les 5 vol. des Suppléments (4 vol. discours et 1 vol. de planches).



Je propose ici la première édition in quarto de l'encyclopédie

- 1777-1780. L'édition Pellet in-4 est présentée comme la 3ème édition de l’Encyclopédie et a été publiée en Suisse par Jean Léonard Pellet à Genève. Cette « Nouvelle édition » comprend d’importants changements. Elle compte 39 volumes avec 36 volumes de texte et 3 volumes de planches. L'édition que je propose est, vous le verrez, incomplète puisqu'il manque deux tomes. Elle est, par contre, complète des planches. Si vous voulez faire un commentaire en signifiant que j'ai bien bossé, je suis preneur ;-)) Pierre



DIDEROT, Denis (1713-1784) et Jean d'ALEMBERT (1717?-1783). Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers par une société des gens des lettres. A Genève chez Pellet, 1777-79. 37 volumes sur 39. Format in-4. 34 volumes de texte (sur 36. Manquent les tomes 23 et 31) et trois volumes de planches. En brochure d'attente…Couvertures cartonnées souvent en lambeaux. Les volumes sont donc en condition acceptable pour la plupart mais l'aspect extérieur est à peine passable. La lecture est aisée et les cahiers solidaires. Traces de mouillures claires sur quelques tomes, quelques grignotages marginaux sur d'autres, des taches sombres localisées et quelques pages d'aspect peu flatteurs pour certains. Deux tomes présentent un manque de texte en fin de volume. Les trois volumes de planches sont en état correct et ils sont complets des planches. Ces défauts seront signalés dans la description volume par volume qui va suivre, les photographies seront révélatrices du reste. Les faux-titres sont bien présents.



Tome 1. Mouillure en début d'ouvrage. Quelques mouillures claires parsemées.lxxxviij-784pp. 4 tableaux dépliants (un scindé en deux parties). Tome 2. Grignotages marginaux. 823pp. 1 tableau dépliant. Tome 3. 910pp. Tome 4. Mouillures10 dernières pages. 788pp. Tome 5. Mouillures en fin d'ouvrage. 886pp. Tome 6. Mouillures clairsemées. 804pp. Tome 7. 892pp. Tome 8. 983pp. Tome 9. 956pp. Tome 10. 1063pp. Tome 11. 1031pp. Tome 12. Grignotages en fin d'ouvrage. 1027pp. Tome 13. 1 tableau dépliant. 1042pp. Tome 14. Grignotages sur les 50 premières pages. 983pp. Tome 15. Manque 200pp à la fin de l'ouvrage. 808/1022pp. Tome 16. Mouillures. 904pp. Tome 17. 1029pp. Tome 18. 1044pp. Tome 19. Cahiers débrochés. 1078pp. Tome 20. 1044pp. Tome 21. 1014pp. Tome 22. 1036pp. Tome 23. Manque à l'appel ! Tome 24. 1060pp. Tome 25. 1011pp. Tome 26. 1 tableau dépliant. 934pp. Tome 27. Grignotages sur les 100 dernières pages. 967pp. Tome 28. 982pp. Tome 29. 1008pp. Tome 30. 1020pp. Tome 31. Manque à l'appel ! Tome 32. 980pp. Tome 33. 970pp. Tome 34. 896pp (manques fin d'ouvrage) Tome 35. 848pp. Tome 36. 560pp + 1 planche+ 9 pages de notes sur l'horlogerie.

Tome de planche 1. Les sciences, les arts libéraux, les arts méchaniques, art militaire, évolution de la terre, marine, évolutions navales. Collationné complet.
Tome de planche 2. Anatomie, Architecture, Chymie, Chirugie, Musique. Collationné complet. Page de titre frottée.
Tome de planche 3. Supplément au tome I et II. Nombreuses cartes géographiques, etc... Page de titre frottée. Collationné complet



Ensemble acceptable avec les défauts mentionnés sur les couvertures d'attente en lambeaux et dans la notice. Voir les nombreuses photos. Rendu à son proprietaire. Le volume total de cette encyclopédie oblige à se déplacer à la boutique.

J'ajoute quelques photographies de gravures à la demande générale...







mardi 28 décembre 2010

5eme édition du Dictionnaire de l'Académie Française. Révolutionnaire !


S'il était en France un corps qui dût accueillir avec faveur le mouvement de 1789, c'était l'Académie. Et s'il était un corps auquel la révolution dût marquer de la reconnaissance, c'était aussi l'Académie…

L'Académie Française, contrairement à l'idée communément admise était en accord avec son temps. Elle avait ouvert ses portes aux réformateurs et aux hommes du siècle des lumières. D'Alembert y avait été secrétaire perpétuel de 1772 à 1784, Malesherbes, Voltaire et Condorcet y avaient été reçus avec toute la solennité qu'on accorde aux grands esprits du siècle… Mais la Compagnie était néanmoins trop monarchique au yeux de la révolution pour que cette dernière ne lui amputa son autorité et quelques uns de ses membres (sic).


La Bastille fut donc un passage obligé à nos immortels. Je rappelais dans un billet précèdent que Chamfort y côtoya l'Abbé Barthélemy, le dernier reçu dans la grande maison, le 25 août 1789 ! Le crime de l'Académie ne fut d'ailleurs pas dans ses opinions mais dans le fait que la majorité de ses membres appartenait à l'Aristocratie. Il advint donc rapidement que la Compagnie délibéra sous les cris de la rue, les menaces de la presse et la haine de ses ennemis…


Car, des ennemis, l'Académie n'en manquait pas ! Celui qui la poursuivait alors de sa haine s'appelait Palissot. Il demanda que l'Académie fût dissoute au nom de la révolution et des principes de la liberté… J'explique, mais c'est un peu tordu : L'Académie s'opposait aux principes de la liberté en laisser subsister dans ses membres une aristocratie littéraire et ceci à la charge du trésor, donc du peuple !


Quinze jours après l'attaque de Palissot, l'Assemblée nationale donnait un premier avertissement à ses membres en demandant " à ce que l'utilité de l'Académie fut constatée" !! Les séances du dictionnaire s'espacèrent donc, l'émigration et la guillotine firent ensuite le reste. La Harpe et Morellet se posaient encore en avocat de l'institution mais Chamfort, aboyeur de Mirabeau et de Marat, présenta un tel réquisitoire à ses mentors que l'affaire était déjà jugée. Le 9 août 1792, la veille du jour où tomba la monarchie, ils n'étaient plus que 7 en séance du Dictionnaire. Le 21 janvier 1793, il est noté dans le registre : Nota ; personne ne s'est présenté à l'Académie. Cette assemblée mourut avec la monarchie et ne sera restaurée vraiment dans ces traditions qu'avec la monarchie elle-même…


C'est à ce titre que ce 5eme dictionnaire de l'Institut des Sciences et des arts (nouveau nom de l'Académie) est intéressant. Morellet avait du en donner la première livraison en 1798 et on doit à Lucien Bonaparte d'avoir rétabli une partie des privilèges de la compagnie et son nom. En réorganisant l'Institut dont il était membre, le premier consul revenait vers la conception de Richelieu tout en se donnant la satisfaction d'y introduire quelques changements. On n'en retiendra ici que ce "Supplément contenant les mots nouveaux en usage depuis la Révolution"…


Je vous engage, si vous désirez approfondir ce supplément, à cliquer ici pour vous téléporter, merveille de la technologie, sur l'excellent Blogue de notre ami québécois, Pierre Bouillon qui a présenté la 5eme édition du Dictionnaire de l'Académie, il y a quelques temps et en particulier son supplément.

La seule différence de mon dictionnaire avec son exemplaire est que je propose le mien à la vente ;-)) Pierre


Dictionnaire de l'Académie Françoise, revu, corrigé et augmenté par l'Académie elle-même. Cinquième édition. Paris, Bossange et Masson, Garnery, Henri Nicolle, 1814. Reliure plein veau raciné d'époque, dos richement orné de motifs dorés, pièce de titre et tomaison sur maroquin rouge. Roulette sur les coupes. Belle réimpression de la Cinquième édition parut en 1798 en beau papier vergé. Complet en 2 volumes in-4, XII + 774 p. & 784 p. Page de garde en papier coloré. Quelques épidermures sur les plats. Ex-libris donnant la date et le prix de l'achat, le prix de la reliure et le nom du relieur (Balaran frères). Bien complet du "Supplément contenant les mots nouveaux en usage depuis la Révolution" (12 p.). Très bel état. Vendu

lundi 27 décembre 2010

Causerie du lundi de Philippe Gandillet : Des étrennes littéraires avec M. l'Abbé de Tressan…


Pas de chaland en vue, ce matin, alors que Pierre est à Lyon, en famille. Pourtant, trois personnes sont déjà passées à la librairie ! Malheureusement, c'était pour les étrennes… Je ne sais pas comment Pierre fait. Je ne sais pas comment vous faites. Moi, j'ai donné un livre à chacun : À l'éboueur, au facteur et au pompier de service.

Dès la plus haute antiquité, on en trouve l'usage dans la ville de Rome. Les magistrats ne recevaient-ils pas, en témoignage de respect, des rameaux cueillis dans le bois sacré de la déesse Strenia ? (d'où le nom d'étrennes)


D'après Jacob Spon, archéologue du XVIIeme siècle, cet usage commença à se rependre sous le règne de Tatius Sabinus qui reçut en guise de bon augure, de la verveine du bois sacré de la déesse en question. Est-ce à dire que les romains discernaient dans cette plante odorante, un symbole divin comme les druides gaulois vénéraient le gui, cueilli avec une serpe d'or selon les préceptes de Reneus Goscinnus, le premier jour de l'année ? Toujours est-il que la verveine ne tarda pas à céder la place aux dattes, au miel, au chocolat et aujourd'hui à un billet de banque de 5, 10, 15 ou 20 € selon la fortune du moment ?

Alors, pourquoi pas un livre ?


Au grand siècle, Mme de Maintenon ne donnait-elle point à Mme de Montespan un petit volume garni d'émeraudes et imprimé en lettres d'or, qui portait pour titre : Œuvres diverses d'un auteur de sept ans ? Ce très juvénile auteur n'était autre que le Duc du Maine…

Mme de Montespan ne faisait-elle pas hommage au monarque d'un livre relié d'or qui contenait les miniatures de toutes les villes de Hollande prises dans la campagne de 1762, légendées avec la description de ces campagnes faite par Racine et Boileau, eux-mêmes ? Que les bibliophiles avertis me détrompent si je mens…


Bien sûr, j'aurais pu dire à chacun, à la façon du Cardinal Dubois : " Je vous donne tout ce que vous m'avez dérobé dans le courant de l'année, tout ce que vous ne m'avez pas fait gagner par vos grèves stupides et tout ce que j'ai perdu par vos retards injustifiés ". Mais j'ai préféré me taire car Pierre aurait eu, alors, à subir une haine implacable. J'ai donc, avec toute l'hypocrisie nécessaire, choisi sur les rayonnages de la librairie un magnifique ouvrage en guise d'étrennes pour chacun d'eux. Il s'agit, bien évidemment, des Etrennes de la poésie française, d'Antoine de Baïf, intime de Ronsard.


Composé, pour l'essentiel, d'une suite de traductions grecques, cet ouvrage représente, en fait, une assez remarquable tentative de rénover, en France, l'alphabet, la langue et la poésie. Passons sur les détails de cette réforme linguistique et résumons le propos en constatant que notre langue a échappé, au XVIème siècle, aux codes exacts du langage S.M.S ! Nous en bénéficions, en partie, néanmoins depuis puisque deux lettres sont venues s'ajouter à notre alphabet de l'époque : le J distinct du I et le V différent de l'U. Mais je m'égare et nos préposés s'impatientent pendant cette petite parenthèse (ils sont encore là mais je ne sais ce qu'ils attendent, maintenant…)


Je les raccompagne à la porte si vous le voulez bien et vous propose d'acquérir, pendant ce temps, un livre que vous pourrez offrir, vous-même, pour les étrennes. Il s'agit d'un ouvrage traitant de mythologie. On y parle de Strenia, de Janus, de druides, d'Apollon, d'Hercule et de Colissimo, dieu ailé. Votre dévoué. Philippe Gandillet


TRESSAN (Abbé de). La Mythologie comparée avec l'Histoire. Tome I & II. A Paris, chez G. Dufour et E. Docagne, 1822. Septième édition suivie de recherches sur l'Ancienne Religion des habitants du Nord orné de seize Planches en taille-douce, dans le goût antique, représentant 75 sujets. Reliure plein veau raciné de l'époque. Format in-12. Dos lisse orné et doré avec pièce de titre et de tomaison. Tranches marbrées. Epidermures sur les plats et quelques trous de vers sur cuir. Coiffes accidentées et restauration amateur. Texte sans rousseur ni trou de vers. Cahiers très solidaires. 68 € + port

vendredi 24 décembre 2010

Histoire de la vie de Jésus-Christ par le Père De Ligny


Nous fêtons aujourd'hui la nativité. Certains voudront peut-être savoir ce qui s'est passé après la naissance de Jésus…

L'idéal, si l'on n'a pas de mémoire, est encore d'avoir dans sa bibliothèque ou sur sa table de chevet un ouvrage de référence de type "papyrus de la mer morte", manuscrit copte, parchemin grec ou latin, incunable enluminé ou tout ouvrage postérieur, bien illustré, sur beau papier vergé afin de connaître la suite de sa vie. Je vous propose aujourd'hui une Histoire de la Vie de Jésus-Christ en trois volumes qui associent l'élégance de la reliure, la fraîcheur du texte et la beauté des images à un prix fort raisonnable.



Si vous avez un écran tactile multi-touches WiFi b/g/n /3G+/ iOS 4, vous pouvez aussi en lire le résumé que je vous livre ici :

Il était une fois, il y a deux mille ans, un homme très spécial…

Son nom était Jésus, dit Jésus de Nazareth. Comme il n'a pas eu le temps d'écrire ses mémoires, nous n'avons aucun texte qui soit écrit par lui-même. Nous certifions donc son existence par les écrits d'autres personnes de son temps, des témoins, des mentions historiques, des allusions claires… Quelques textes, non chrétiens, confirment d'ailleurs l'existence de Jésus: Suétone, un historien romain dont je vous ai parlé à l'occasion d'un article, il y a quelques temps et Flavius Josèphe, un historien juif.


Les textes du Nouveau Testament regroupent des textes d'Apôtres ayant directement ou indirectement connus Jésus-Christ. C'est sur ces textes, appelés Évangile, que se base la traduction du Nouveau Testament. On reconnaît quatre versions de l'Évangile: celles de Matthieu, de Marc, de Luc et de Jean.


Il y a aussi des textes apocryphes qui nous racontent une bonne partie de la vie de Jésus, incluant la partie privée comprise entre sa naissance et la période de prédication. Parmi ces textes, mentionnons l'Évangile selon Thomas, l'Évangile selon Philippe, l'Évangile selon Marie et bien d'autres…


Après sa naissance, il y a maintenant exactement 2010 ans, Jésus fut élevé à Nazareth, un petit village du Nord de l'actuel Israël par son père nommé Joseph et sa mère Marie. Son père était charpentier, un bon job, à l'époque…Vers l'âge de 27 ans, Jésus quitta ses parents, son atelier et son patelin pour parcourir les routes de la Palestine. Tout au cours de son voyage qui dura environ 3 ans, Jésus parlait aux foules et s'attardait là où on l'accueillait. Ce que disait Jésus attirait l'attention de tous : Convertissez-vous, le Royaume de Dieu est parmi vous. Tandis que ses paroles atteignaient de nombreux cœurs, ses gestes simples d'accueil et remplis d'amour changeaient la réalité de nombreuses personnes. Il y eut des guérisons, des miracles, des multiplications et même la résurrection de morts. Jésus changeait le monde sur son passage… Des foules de personnes, dit-on, suivaient Jésus dans ses déplacements pour entendre sa parole et voir ses réalisations, un peu à la façon de Forrest Gump, plus tard.


La gloire de Jésus attisa malheureusement la haine des prêtres juifs qui le dénoncèrent à l'autorité en place. Sans cela, Jésus serait peut-être encore vivant… Après trois années de prédication, Jésus fut donc crucifié comme il était la coutume de faire pour les bandits. Le troisième jour après sa mort, Jésus est ressuscité. C'est-à-dire qu'il est revenu à la vie, qu'il est sorti du tombeau gardé par deux soldats et qu'il s'est présenté devant des témoins. Ainsi s'est complétée sa vie, après environ 33 ans dont trois consacrés à la prédication. L'annonce de sa résurrection par ses disciples, qui le reconnaissent comme le messie ou Christ et transmettent son histoire et ses enseignements, donna naissance au christianisme. Pour les chrétiens, Jésus-Christ est donc le fils de Dieu, le Messie envoyé aux hommes pour les sauver.


Le soir de Noël est traditionnellement une fête familiale où les chrétiens se rassemblent pour commémorer la naissance de Jésus-Christ. C'est une fête joyeuse qui profite aux enfants à qui l'on offre des cadeaux s'ils ont été gentils toute l'année avec leurs parents. Avec le temps, on a pris l'habitude de faire des étrennes à tout le monde… Pierre


LIGNY De (Père). Histoire de la vie de Jésus-Christ. Nouvelle édition ornée de trois jolies gravures d'après Rubens. Paris, Mequignon fils aîné, libraire. 3 volumes in-8, 1814. Reliure plein veau marbré. Dos lisse orné de motifs dorés. Pièce de titre et tomaison en lettres dorées. Jolie roulette due les coupes. Tranches mouchetées. Ouvrages en bel état, papier sans rousseurs. 110 € + port