mardi 19 août 2014

Une idylle dans un drame de Ernest Daudet dans un cartonnage éditeur charmant...


Sortis de l'ombre sous le second Empire, avec le célébrè auteur des Lettres de mon moulin, les membres de la famille Daudet ont commencé à occuper une place influente dans la vie parisienne à partir de cette époque. Par contre, contrairement à Zola , Flaubert, Maupassant ou même Proust (sic), les " Daudet " ont fait souche. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, ils compteront de multiples représentants du monde des lettres. Tout le monde connaît Léon Daudet, le grand polémiste ami de Maurras que j'ai plusieurs fois présenté sur le blog, mais on oublie souvent Ernest Daudet, le frère aîné d'Alphonse, qui s'est tout d'abord consacré au commerce, selon le souhait familial, et qui a fini par devenir écrivain.


Grâce au soutien de son frère, il put entrer comme secrétaire-rédacteur au Sénat, ce qui lui laissa suffisamment de temps pour devenir un écrivain de renom, auteur de multiples romans et de livres d'histoire très célèbres en leur temps. Il laissa aussi des souvenirs sur Alphonse intitulés Mon frère et moi, souvenirs d'enfance et de jeunesse (1882).


Comme historien, il se consacra d'abord à l'étude du premier Empire, puis il se tourna vers la Révolution française et il publiera notamment une Histoire des émigrés en trois volumes qui se lit encore fort bien. C'est cependant une œuvre romanesque de l'auteur que nous présentons, aujourd'hui. Elle a ceci de particulier qu'elle est présentée dans un très joli cartonnage éditeur.


Nous sommes en 1815, Waterloo offre le triste visage d'une armée en déroute fuyant les horreurs fomentées par un ennemi vengeur. Nous suivons le parcours d'un colonel de l'armée napoléonienne de retour en France. Un avenir fait d'humiliations et de malheurs l'attend. C'était sans compter sur le dévouement d'un homme de troupe, c'était sans compter sur les grands sentiments de ses proches et l'amour que l'on trouve toujours où l'on ne l'y attend plus – bon ! Avec Ernest Daudet, c'est un peu téléphoné, quand même…   


Ce n'est pas un thriller. C'est un récit moral à destination des enfants qui ont bien travaillé à l'école tout au long de l'année et à qui l'on offrait, dans un lointain passé,  un livre de prix à la fin de l'année d'étude… Pierre


DAUDET (Ernest). Une idylle dans un drame. Tours, Mame éditeur, sd (1910). Un volume in-4. Cartonnage éditeur, percale verte, décor polychrome sur les plats, encadrement floral, titre en lettres dorées sur le plat et le dos, tranches dorées, gardes colorées. 159 pages. Infimes rousseurs. Des cahiers légèrement décalés. Bon état. Vendu

2 commentaires:

calamar a dit…

pauvres enfants ! heureusement ces pratiques barbares d'un autre âge n'ont plus cours.

Pierre a dit…

Les éditeurs le regrettent amèrement car c'était une des raisons de leur commerce florissant. De toute façon, le mérite ne paie plus guère, de nos jours... Pierre