mardi 31 décembre 2013

L'année prochaine est arrivée...



La lucidité n’empêchant pas l'espérance, je souhaite sincèrement aux lecteurs du blog une bonne année 2014 ! Quelle soit remplie de joie pour eux-mêmes et de bienveillance pour leurs serviteurs... Pierre Brillard et Philippe Gandillet  ;-))

lundi 30 décembre 2013

Un livre pour un royaume...


Visite incontournable à Paris, la Basilique Saint Denis offre au flâneur un point de vue exceptionnel sur l'histoire de France, en tout cas dans sa période monarchique. Par amusement, j'ai cherché sur les gisants la présence de livres. Ce n'est pas le symbole le plus fréquemment représenté dans la pierre, je dois le dire, contrairement à nos monarques républicains qui se font systématiquement photographier avec une bibliothèque en arrière-plan ! Voici la seule reine de France représentée avec un livre en main dans la nécropole de Saint Denis... Pierre
 

Son mari Louis VII était alors un analphabète à peu près total. On dit qu'il aurait fait trucider Constance après son deuxième accouchement, parce que :

- la pauvre Constance ne lui donnait que des filles alors qu'ils souhaitait ardemment un héritier m
âle et qu'il avait plus-de-30-ans -- ce qui était assez âgé pour avoir des enfants à son époque.

- Il avait des doutes sur la légitimité de Constance-- était-elle la fillette d'Alphonse VIII ?

- et comme son divorce d'avec sa première femme Aliénor ne lui avait apporté que des ennuis, il voulait rompre avec sa deuxième de manière plus expéditive...

dimanche 29 décembre 2013

Le bibliopède : un marcheur du livre...



Il y avait les bibliophiles, les bibliopathes, les bibliomanes.... Hier, j'ai testé une nouvelle espèce d'amoureux des livres : le bibliopède.  Dans la même journée, j'ai parcouru le marché Brassens, ai flâné dans St Germain, ai scruté attentivement les boites des bouquinistes des quais en quête de chopins ou de merles blancs puis j'ai terminé en remontant les champs Elysées jusqu'à la Concorde à pied !


Aujourd’hui, la ballade en famille fut une promenade de santé... Une pensée aux lecteurs du blog à qui je ramène quelques ouvrages pour alimenter mes articles. Pierre

jeudi 26 décembre 2013

Les anges du Père Noël...



Il n'est pas besoin de connaître personnellement Dieu pour savoir qu'il ne voit pas d'un bon œil ces soi-disant Pères-Noël Coca-Cola qui ont supplanté le Petit-Jésus. Il les trouve ridicules et très païens. Mais comme ils roulent quand même pour l'entreprise, il s'est décidé à leur donner un coup de main…


Je rappelle que le Père Noël doit délivrer des cadeaux à plus ou moins 200 millions d'enfants répartis sur les plus de 300 millions de mètres carrés de notre planète. Partant du principe qu'il y a 2,67 enfants par ménage, qu'il y a 75 millions de maisons à visiter et que la distance moyenne séparant chaque maison est de 2,62 kilomètres, le Père Noël doit couvrir 196,3 millions de kilomètres. Pour couvrir cette distance le seul jour de Noël, le traineau de Santa doit atteindre une vitesse de 8.180.275 km/h. Cela a beau être 130 fois moins rapide que la vitesse de la lumière, quand on est un bonhomme âgé, ce n'est pas évident !  C'est donc avec l'aide des anges du ciel que, désormais, le Père Noël fait sa distribution.


Une autre solution avait été envisagée : La distribution des cadeaux par des faux Père Noël à domicile. On les connaissait surtout aux comités d'entreprises ou dans les galeries marchandes. Il parait cependant que le projet est, pour l’heure, irréalisable car ils font justement le réveillon chez eux ce soir là… Un accord a donc été trouvé, cette année encore, avec les anges et c'est donc bien le vrai Père Noël qui a distribué les cadeaux, la nuit du Petit Jésus. Nous voilà rassurés ! Pierre

mardi 24 décembre 2013

Visiter Paris avec Eugene de Gournerie...



Ce livre sera peut-être un peu court pour les érudits, un peu long pour les touristes ; il est destiné, de toutes les façons, aux esprits curieux et studieux comme je le serai à partir de demain, puisque je monte à la capitale pour les fêtes de fin d’année ! Il est aussi réservé aux lecteurs de ce blog qui, dans l’art comme dans l’histoire, cherchent surtout des impressions et des souvenirs.


Ses monuments font de la capitale une destination touristique choisie chaque année par plus de 20 millions de visiteurs, tandis que la population parisienne ne cesse de décroître. Paris est ainsi devenue une magnifique ville-musée, un délicieux cadre festif pour les sorties et un centre d'affaires cosmopolite et animé. Moi, j'aime bien. 


Voici mon programme : Le Village de Noël du Trocadéro avec son marché de Noël  sera une ballade idéale pour les petits comme pour les grands. Une bonne idée pour se défouler au cœur de la capitale et profiter par la même occasion des belles illuminations. 


Le spectacle de l'avenue des Champs-Elysées est aussi un incontournable que je ne raterais pour rien au monde.  Les touristes comme les parisiens l’attendent avec excitation. Arches lumineuses, ampoules multicolores, flammes incandescentes et projections scintillantes habillent somptueusement  cette avenue à Noël.

 
Il est certain, également, que je m’arrêterai devant les très célèbres vitrines des Grands Magasins. Ce ne seront pas quelques frêles moufflets qui m’empêcheront de voir les automates ! J’irai aussi voir les crèches installées, à l'occasion des fêtes de fin d'années, au cœur des églises parisiennes. Grandeur nature ou de petites tailles, ces scènes figuratives et poétiques m’enchantent. 


La culture sera aussi à l’honneur avec les immanquables expositions au Musée de l’Orangerie, à la Pinacothèque, au Grand Palais ou au Musée du Luxembourg. Mon choix n’est pas fait. Et puis, on m’a conseillé de me rendre à Saint Denis pour visiter sa basilique et son Carmel où fut cloitrée Madame Louise, fille de Louis XV.


Une après-midi sera consacrée au Louvre pour l’exposition sur le Printemps de la Renaissance ou sur L’origine de l’estampe. Une exposition sur L’art Étrusque est, parait-il, aussi à voir au Musée Maillol. Je sais très bien que je ne ferai pas le quart de ce programme... Que cela ne vous empêche pas de me donner des idées de visite si en connaissez de sympathiques ! Pierre











GOURNERIE (Eugène de).  Histoire de Paris et de ses monuments.  Neuvième édition. Tours, Alfred Mame et cie, 1895. Un volume grand in-4. Cartonnage éditeur, percaline rouge estampée, motifs noir et or sur les deux plats et le dos lisse, toutes tranches dorées, gardes colorées. 400 pages.  Ouvrage illustré de planches gravées par Girardet, de nombreux hors-textes et in-textes et divisé en deux parties : l’une abordant l’histoire de la ville de Paris à travers les âges et l’autre étant une histoire critique et anecdotique des monuments de Paris.  Bon état d'ensemble, mors légèrement déchirés aux extrémités, charnières parfaites. Vendu

lundi 23 décembre 2013

Causerie du lundi de Philippe Gandillet : Noël, mon beau rêve blanc…


C’était dans ma bastide de Tarascon, après diner, il y a quelques jours. On avait allumé dans la cheminée du salon une de ces joyeuses flambées d’hiver que le mistral et la fraicheur de la nuit, soudainement venus,  rendent si charmantes à voir et à sentir. Dehors, le vent se faisait entendre énergiquement. Tordus par son souffle puissant et sonore, les arbres du parc, qu’on apercevait à travers les fenêtres, se démenaient comme de pauvres diables… A la pâle clarté de la lune naissante, on voyait leur noire silhouette s’agiter d’une façon inquiète et prendre des poses inattendues sur l’azur sombre du ciel. En même temps, dans la cheminée, et sous les portes toujours mal jointes des vieilles maisons provençales, le vent poussait de sourdes plaintes, formant ainsi un accompagnement lugubre au chant gai des sarments qui crépitaient dans l’âtre, d’où des étincelles s’élançaient comme un feu d’artifice. Pierre était assis en face de moi : sombre et désabusé comme le capitaine d’un navire, prêt à couler avec son bâtiment lors d’un naufrage…


"A quoi donc serviraient les livres si l’on n’apprenait pas, dans leur commerce, à s’en passer !  me dit-il après un long moment de silence pendant lequel il avait fait distraitement glisser le bord de son verre d’armagnac contre ses lèvres. 
 - C’est une réflexion tapée du bon sens que devrait se poser tout libraire avant de débuter ce métier, lui répondis-je
- Savez-vous que j’entame ma cinquième année d’exercice ? Si Dieu me prête vie, j’ai pris la décision d’arrêter cette profession après ce même intervalle. Non pas par lassitude, je dois vous le préciser,  mais par obligation.
- Par obligation ? Tiens donc ! Je sais que le livre est un ami cruel, qu’il a des exigences impitoyables ; mais quand même… Et que ferez-vous de vos livres ? Bibliothecam vendat ? "


Une simple moue puis un petit sourire en coin fit office de réponse. Il avala une lampée de mon vieil alcool qu’il avait réchauffé au creux de ses mains puis fredonna un refrain dont je reconnu bien évidemment les paroles :

Oh! Quand j´entends chanter Noël
J´aime revoir mes joies d´enfant
Le sapin scintillant, la neige d´argent
Noël, mon beau rêve blanc…

Il m’expliqua alors qu’il avait commandé, cette année, au Père Noël des enceintes amplifiées, une table de mixage, un micro haute fréquence et une platine CD. A chaque fois, les fêtes de la nativité lui rappelaient son rêve d’enfant de chanter en public et il avait pris la ferme résolution de se reconvertir dans la chanson ancienne d’ici cinq ans. Des tournées nationales dans les maisons de retraites seraient à même de  lui assurer le triomphe escompté… Par moment, ce garçon me déprime ! S’il n’était, chez lui, un sens aigu du commerce et une absence totale de scrupules, je crois qu’il aurait échoué dans le noble métier de la librairie ancienne. Je tentais donc de le dissuader… 


- "Vous aimez, vous honorez le livre ; vous le voulez parfait sur le fond comme sur la forme et que rien ne lui manque. Il vous faut un bon relieur, un vrai papier de Hollande ; vous avez la manie du maroquin du Levant, vous recherchez les marques des anciens imprimeurs. Qui mieux que vous distingue  une reliure de Derôme l’ancien, un livre de Derôme le jeune ? Vous savez la valeur du Boccace de 1527, orné de la reliure en vélin de Venise avec les a pointus. Vous apprenez encore et vous partagez votre savoir. Pensez aux pauvres diables qui n’ont pas eu la fortune ou le temps de réunir, comme vous, une suffisante quantité de bons livres pour faire un beau catalogue ! "


Comme je causais brillamment, la pendule tinta dix heures. Chacun se leva pour prendre son congé. Pierre s’enveloppa de sa longue redingote et je le vis disparaitre dans la nuit, emportant avec lui des feuilles sèches qui volaient et ce même petit air qu’il chanta en passant la porte :

Oh! Quand j´entends sonner au ciel
L´heure où le bon vieillard descend
Je revois tes yeux clairs, Maman
Et je songe à d´autres Noëls blancs.

On ne connait pas de cas où un bibliophile se soit séparé de ses livres pour devenir une star de la chanson… Votre dévoué. Philippe Gandillet

dimanche 22 décembre 2013

Le règne de Louis-Philippe, Roi citoyen, par Louis Blanc. Et si nous avions eu un monarque éclairé ?



C’est par le souvenir d’une catastrophe que s’ouvrira ce récit. La restauration avec le règne de Louis XVIII, puis celui de Charles X n’avait fait que préparer une chute nouvelle. Dans cette succession non interrompue de calamités qui s’appelle l’histoire, le dix-neuvième siècle nous montre t-il un monarque plus malheureux, plus humilié que Charles X ?


En 1830, la révolution des « Trois Glorieuses » le renversera en faveur de son petit-fils le duc de Bordeaux. Charles X institua le duc d’Orléans comme «  lieutenant-général du royaume ».


Craignant un soulèvement républicain, la Chambre des députés proclama le duc d’Orléans (Louis-Philippe) comme nouveau roi des Français et non « de France ». Ce nouveau titre de « roi des Français » déjà utilisé par Louis XVI de 1789 à 1792 est une innovation constitutionnelle  liant la monarchie populaire nouvelle au peuple. Un autre symbole fort de la nouvelle monarchie, appelée " Monarchie de Juillet ", est l’adoption du drapeau tricolore pour remplacer le drapeau blanc de la Restauration. 


Louis-Philippe Ier, est le fils de Philippe D'Orléans, dit Philippe égalité descendant direct du deuxième fils de Louis XIII. Le père de Louis-Philippe avait pris fait et cause pour la révolution et avait même voté la mort de son cousin, le roi Louis XVI à la convention (ce qui ne lui permit pas d'échapper a la guillotine en 1793). Comme son père, le duc de Chartres fut un partisan de la Révolution française. Il participa en tant que lieutenant général aux batailles de Valmy, Jemappes et Neerwinden.


À la suite de son chef, le général Dumouriez, il passe à l’Autriche en 1793 et mène dès lors une vie d’errance, y compris aux États-Unis où il resta quatre années à Philadelphie.  En 1809 Louis-Philippe épousa Marie Amélie de Bourbon (1782-1866, nièce de Marie Antoinette (sic).  Ils eurent dix enfants…


Le début de son règne fut  marqué par une certaine popularité, incarnant une opposition mesurée à la politique des ultras du royalisme et ne rejetant pas l’intégralité de la Révolution française.  Il était aimé et appelé le Roi Citoyen, mais sa popularité souffrit quand son gouvernement fut perçu comme de plus en plus conservateur et monarchique.


En 1832, sa fille Louise devint la première reine des Belges en épousant Léopold Ier. En 1838 il envoya une expédition au Mexique pour un remboursement non payé mais non pas pour coloniser le pays comme son successeur…

Mari aimant et bon père, Louis-Philippe 1er apparaît comme le Roi bourgeois par excellence. Sa vie paisible aux Tuileries reflète les aspirations de la bourgeoisie de son époque. Son règne est une longue période de paix et de relative prospérité durant laquelle, fait exceptionnel, n'apparaît aucun impôt nouveau (sic) !  S’il n’était décédé en 1850, en Angleterre, on le rappellerait bien…  Pierre


BLANC (Louis). Histoire de dix ans.  1830-1840. Édition complète augmentée d’une préface inédite de l’auteur. Illustrations nouvelles des Dünki. Paris, Jeanmaire éditeur, 1882. Un fort volume in-4 en deux parties avec pages de titre séparées. Reliure demi-basane verte, dos à nerfs avec roulette dorée, filets et lettres dorées, page de garde colorée, tranches mouchetées. Avec de nombreuses gravures in et hors textes. [2ff], XXXIV, [1f], 1-579 pp, [5ff], 580-1024 pp, 48pp. Texte sur deux colonnes. Bel exemplaire sans rousseurs et aux cahiers sans décalages. 1ere partie du Règne de Louis-Philippe, la deuxième partie ayant été rédigée par Elias Regnault. Peu fréquent dans ce bel état. Vendu

samedi 21 décembre 2013

Édition originale ou édition pré-originale ? Colline de Jean Giono.


Jean Giono disait en parlant du roman qui l’a rendu célèbre : " En faisant Colline, j'ai voulu faire un roman, et je n'ai pas fait un roman: j'ai fait un poème ! ". Colline est le drame de l'eau : parce qu’une source tarit, un hameau est menacé de mort. Mais l'épreuve - l'incendie qui éclate - recrée la solidarité des hommes. Colline est aussi et surtout l'exaltation de la terre, conçue comme une personne, non seulement vivante mais sensible. " Toutes les erreurs de l'homme viennent de ce qu'il s'imagine marcher sur une chose inerte alors que ses pas s'impriment dans de la chair pleine ".

Jean Giono, écrivain français, est né à Manosque en 1895 et mort dans cette même ville en 1970. Beaucoup de ses romans ont pour cadre le monde paysan en Provence. Giono, pacifiste dans l'âme, dépeint la condition sociale de l'homme dans le monde. C'est le premier roman de l'auteur, qui est alors âgé de 34 ans, et le premier de la trilogie Pan. Les deux romans suivants seront Un de Baumugnes et Regain. Je vous propose aujourd’hui l’édition pré-originale de Colline parue dans la revue Commerce en 1928.

 








Cette revue, éditée sous forme de cahiers trimestriels, était parrainée par Paul Valéry, Léon-Paul Fargue et Valéry Larbaud. Elle était proposée par la librairie Giraud-Badin à Paris. Il s’agit ici du 16eme cahier.


Dans ce livre, Giono raconte l'histoire d'un hameau, les Bastides blanches, situé au pied de la montagne de Lure Les habitants vivent dans quelques masures amassées autour de la fontaine du village. Cette fontaine, qui avait alimenté les habitants depuis si longtemps, va se tarir et tout commence à aller de pire en pire. C'est alors que l''aîné du village, Janet, paralysé et alité, commence à parler de manière peu compréhensible. Il ne faudra pas longtemps pour que les autres habitants pensent que Janet est à l'origine de tous leurs malheurs. En effet, en plus de la fontaine asséchée, une petite fille va tomber malade, et un incendie menace de raser le petit village…


L’édition originale paraitra chez Bernard Grasset, dans la collection des Cahiers Verts en février 1929.


Marcel Pagnol prend contact avec Jean Giono en 1932, et signe avec lui un contrat d'exclusivité pour l'adaptation cinématographique de Colline, Regain, Un de Baumugnes, Le Serpent d'étoiles et Jean le Bleu. Dans ces ouvrages, Marcel Pagnol retrouve des thèmes communs aux deux hommes : la nature, le combat entre l'homme et la nature, la tragédie humaine… Tout le monde a en mémoire le rôle tenu par Fernandel dans le film Regain. C’est peut-être pour cela que beaucoup de gens pensent, aujourd’hui, que c’est Marcel Pagnol qui a écrit le livre… Pierre


GIONO Jean. VALERY Paul (ed.). Commerce N° XVI, été 1928. Cahiers Trimestriels publiés par les soins de Paul Valéry, Léon-Paul Fargue, Valéry Larbaud. Giraud- Badin, Paris 1928.  Un volume petit in-4. Broché,  couverture rouge imprimée de l'éditeur. 210 pages. Exemplaire numéroté sur papier Alpha 989/2900. Importante revue littéraire du premier tiers du 20eme siècle. EO de colline de Jean Giono. Vendu

vendredi 20 décembre 2013

Pèlerinage patriotique en Pologne avec Léonard Chodzko…


La Pologne a plus de 1000 ans. Son histoire est une succession de combats, de guerres et de conquêtes par les pays voisins. La Pologne fut plusieurs fois rayée de la carte. Elle doit sa survie à la volonté de sa population qui a toujours lutté courageusement trouvant son ciment dans le catholicisme. La Pologne tire son nom du mot slave pole ( polié ) qui veut dire la plaine.

 
Selon la légende, la tribu des Polanes (habitants des champs) imposa sa loi aux autres tribus sous la conduite d'un chef nommé Piast, fondateur d'une dynastie qui régna jusqu'en 1370. Mieszko I, premier souverain historique, rendit hommage à Otton Ier en 966, épousa une princesse de Bohême et passa avec son peuple au christianisme, se plaçant ainsi sous la protection du pape, dont il obtint une administration ecclésiastique autonome. Depuis, la Pologne est demeurée fidèle à Rome et à la latinité.


La suite n’est qu’une succession de dominations étrangères dont la France n’est pas étrangère. Effacée de la carte du monde sans pour autant cesser d'exister, la nation polonaise continua, de la fin du XVIII au début du XIX e siècle, à s'imposer à l'attention du monde par ses patriotes, ses penseurs et ses artistes. Il fallut toutefois attendre la victoire de Napoléon Ier sur la quatrième coalition (Angleterre - Prusse - Russie) pour qu’elle retrouve des frontières et un chef.  Il ne manquait plus que l’empereur tombe sous le charme de ce pays… ce qui fut fait avec Marie Waleska, qui est désignée comme « la femme polonaise » de Napoléon !


Ce que ne disent pas les deux tomes que je vous propose aujourd’hui à la vente :


La première guerre mondiale fut pour la Pologne un affreux cauchemar. Elle fut non seulement le champ de bataille d'élection des belligérants, mais elle vit ses fils servir dans tous les camps et s'entre-tuer, sans que leurs convictions les y poussent.  Elle vit encore son territoire systématiquement dépouillé de ses richesses.


Le 1er septembre 1939, les armées de Hitler attaquent le pays par surprise, sans déclaration de guerre, à la fois au nord, à l'ouest et au sud. L'armée polonaise est submergée. Le gouvernement et le commandement suprême se réfugient en France. Le 17 septembre, l'armée rouge occupe les territoires de l'Est, peuplés de Biélorusses et l'Ukrainiens. Le 27 septembre, Varsovie tombe aux mains des Allemands.


Les années de l'occupation hitlérienne (1939-1945) constituent la partie la plus tragique de toute l'histoire polonaise. Toutes les écoles secondaires et supérieures furent fermées. La population juive, enfermée dans les ghettos, fut presque entièrement anéantie entre 1942 et 1944. Des camps d'extermination furent installés sur le territoire. Deux millions quatre cent mille personnes furent déportées en Allemagne pour le travail obligatoire.


La suite ne fut guère mieux avec l’occupation soviétique. Il faudra attendre un Pape et une foi catholique intacte pour que l’histoire de ce pays soit aujourd’hui apaisée.  Une histoire à méditer… Pierre


CHODZKO Léonard (dir.) : La Pologne Historique, Littéraire, Monumentale et Pittoresque ou scènes historiques, monuments, monnaies, etc… rédigée par une société de littérateurs sous la direction de Léonard Chodzko, publiée par Ignace-Stanislas Grabowski. Au Bureau Central, Paris, 1835-1836 pour le tome I et 1835-1836 pour le tome II. Deux volumes In-4. Reliure demi basane havane, dos lisse, titre et motifs dorés, tranches jaspées.  480 pages pour chaque volume illustré d'une soixantaine de gravures en taille douce hors texte, dont cartes et partitions musicales. Texte sur deux colonnes, des points de rousseurs discrets sur le premier tome, une mouillure et des rousseurs plus marquées sur le tome II. Bon document de travail bien illustré. L’ensemble, Vendu

jeudi 19 décembre 2013

Les champignons par Moyen. L'édition par Rothschild...


Pour ceux qui aiment arpenter, un week-end entier, les contreforts des massifs, les sous-bois ombragés ou les belles clairières à la recherche de cèpes, clavaires, langues-de-boeuf, lépiotes, mousserons, oronges, pleurotes, polypores, russules, trompettes-de-la-mort, vesses-de-loup, volvaires ou toute autre variété de champignon plus ou moins comestible qu'ils trieront ensuite, sur une grande table en chêne, pour séparer le bon grain de l'ivraie… cet ouvrage est indispensable !


Par contre, ceux qui n'auront pas cet ouvrage pendant ce tri, et celui là seul, mourront d'intoxication alimentaire : je rappelle que certains champignons sont vénéneux.   L'ouvrage que je propose à la vente s'adresse aussi en priorité aux établissements d'enseignement car aucun élève ne devrait, aujourd'hui, quitter l'école* sans connaître au moins le nom des champignons qui tuent.


Le livre que je vous présente est richement illustré. Chaque champignon est représenté, non seulement à plusieurs stades de son développement mais aussi en coupe. Les reproductions en couleur flattent davantage l'œil de l'amateur que de simples dessins mais je dois mettre en garde les lecteurs qui doivent savoir que les couleurs véritables d'une espèce sont assez difficiles à représenter et quelquefois variables avec l’âge ou l’exposition du carpophore.


Une autre précision doit vous orienter dans la gestion de l'espace que vous allez arpenter. On croit généralement que le champignon est constitué uniquement par sa partie aérienne, sa partie visible, alors qu'en vérité, il vit sous terre ! Sa partie principale, sa partie vitale pourrait-on dire, peut rester longtemps sans produire la partie visible que nous nommons "champignon". Celui-ci est l'organe de reproduction comme la fleur ou le fruit l'est pour d'autres espèces.


Ceci est bien connu pour la truffe, remarquable champignon dont la récolte au moment de Noël  est appréciée des gourmets depuis l’antiquité.  Un petit truc que je vous demande de ne divulguer à personne : Les zones à truffes sont généralement dépourvues d’herbes…


Aussi, quand vous marchez dans les sous-bois, quand vous foulez la terre qui cache ces trésors, veillez à être vigilants en respectant, autant que faire se peut, l'environnement où vous êtes. Pierre
* On m'apprend que cette matière n'est plus étudiée dans les écoles. On peut espérer qu'ils n'amputeront pas d'autres disciplines comme l'histoire, la géographie, l'orthographe, la morale chrétienne, les sciences et la philosophie**.
** On m'apprend que ces thèmes ne sont plus développés par les professeurs mais qu'une grève est programmée pour en débattre avec le rectorat***.
*** On m'apprend que plusieurs mots d'ordre de grève ayant déjà été posés par les enseignants cette année (salaire, surcharge de travail, etc…)  le quota de revendication est atteint mais que le sujet sera débattu l'année d'après****.
**** On m'apprend à l’instant qu’une manifestation est néanmoins maintenue et que M. Mélenchon se propose de tenir une banderole en tête de cortège.



MOYEN (J.). Les champignons traité élémentaire et pratique de mycologie suivi de la description des espèces utiles, dangereuses, remarquables. Paris, J. Rothschild, s.d. (1888). Un volume fort In-8. Reliure éditeur, percaline bleue estampée, motifs géométriques et champignons frappés en noir entourant un titre doré au centre d'un cercle bordé de filets noirs, tranches mouchetées). XXXV, 762 pp., 20 planches, Cet ouvrage contient 20 chromotypographies accompagnées de notices explicatives imprimées sur papier vert, et 334 vignettes dans le texte. Introduction par Jules de Seynes. Percale avec couleur estompée aux mors et aux plats, intérieur en bel état sans rousseurs.  65 € + port