dimanche 22 décembre 2013

Le règne de Louis-Philippe, Roi citoyen, par Louis Blanc. Et si nous avions eu un monarque éclairé ?



C’est par le souvenir d’une catastrophe que s’ouvrira ce récit. La restauration avec le règne de Louis XVIII, puis celui de Charles X n’avait fait que préparer une chute nouvelle. Dans cette succession non interrompue de calamités qui s’appelle l’histoire, le dix-neuvième siècle nous montre t-il un monarque plus malheureux, plus humilié que Charles X ?


En 1830, la révolution des « Trois Glorieuses » le renversera en faveur de son petit-fils le duc de Bordeaux. Charles X institua le duc d’Orléans comme «  lieutenant-général du royaume ».


Craignant un soulèvement républicain, la Chambre des députés proclama le duc d’Orléans (Louis-Philippe) comme nouveau roi des Français et non « de France ». Ce nouveau titre de « roi des Français » déjà utilisé par Louis XVI de 1789 à 1792 est une innovation constitutionnelle  liant la monarchie populaire nouvelle au peuple. Un autre symbole fort de la nouvelle monarchie, appelée " Monarchie de Juillet ", est l’adoption du drapeau tricolore pour remplacer le drapeau blanc de la Restauration. 


Louis-Philippe Ier, est le fils de Philippe D'Orléans, dit Philippe égalité descendant direct du deuxième fils de Louis XIII. Le père de Louis-Philippe avait pris fait et cause pour la révolution et avait même voté la mort de son cousin, le roi Louis XVI à la convention (ce qui ne lui permit pas d'échapper a la guillotine en 1793). Comme son père, le duc de Chartres fut un partisan de la Révolution française. Il participa en tant que lieutenant général aux batailles de Valmy, Jemappes et Neerwinden.


À la suite de son chef, le général Dumouriez, il passe à l’Autriche en 1793 et mène dès lors une vie d’errance, y compris aux États-Unis où il resta quatre années à Philadelphie.  En 1809 Louis-Philippe épousa Marie Amélie de Bourbon (1782-1866, nièce de Marie Antoinette (sic).  Ils eurent dix enfants…


Le début de son règne fut  marqué par une certaine popularité, incarnant une opposition mesurée à la politique des ultras du royalisme et ne rejetant pas l’intégralité de la Révolution française.  Il était aimé et appelé le Roi Citoyen, mais sa popularité souffrit quand son gouvernement fut perçu comme de plus en plus conservateur et monarchique.


En 1832, sa fille Louise devint la première reine des Belges en épousant Léopold Ier. En 1838 il envoya une expédition au Mexique pour un remboursement non payé mais non pas pour coloniser le pays comme son successeur…

Mari aimant et bon père, Louis-Philippe 1er apparaît comme le Roi bourgeois par excellence. Sa vie paisible aux Tuileries reflète les aspirations de la bourgeoisie de son époque. Son règne est une longue période de paix et de relative prospérité durant laquelle, fait exceptionnel, n'apparaît aucun impôt nouveau (sic) !  S’il n’était décédé en 1850, en Angleterre, on le rappellerait bien…  Pierre


BLANC (Louis). Histoire de dix ans.  1830-1840. Édition complète augmentée d’une préface inédite de l’auteur. Illustrations nouvelles des Dünki. Paris, Jeanmaire éditeur, 1882. Un fort volume in-4 en deux parties avec pages de titre séparées. Reliure demi-basane verte, dos à nerfs avec roulette dorée, filets et lettres dorées, page de garde colorée, tranches mouchetées. Avec de nombreuses gravures in et hors textes. [2ff], XXXIV, [1f], 1-579 pp, [5ff], 580-1024 pp, 48pp. Texte sur deux colonnes. Bel exemplaire sans rousseurs et aux cahiers sans décalages. 1ere partie du Règne de Louis-Philippe, la deuxième partie ayant été rédigée par Elias Regnault. Peu fréquent dans ce bel état. Vendu

4 commentaires:

Pierre a dit…

La boutique est ouverte ce dimanche pour ceux qui séjournent à Tarascon ;-)) Pierre

Jeanmi a dit…

Mais se souvient-on que 1789 fût fomenté par la famille d'Orléans pour instituer une monarchie constitutionnelle à l'Anglaise ? Par maladresse et par manque de'une vision politique claire, le mouvement leur échappa...

Anonyme a dit…

Le meilleur régime politique est la monarchie absolue tempérée par l'assassinat. [Stendhal]

René

Pierre a dit…

Excellent, René ! C'est exactement ce qu'il nous faut pour remplacer la République absolue ;-)) Pierre