lundi 24 février 2014

Causerie du lundi de Philippe Gandillet : Halte angevine...

Le château de Brissac sous le soleil...
Avez-vous quelquefois connu un homme navré ? Dans le cas de la négative, dites-vous bien qu’un spécimen de cette espèce est représenté par le signataire de ces lignes, et si vous voulez en savoir la cause, la voici…

Le salon où l'on reçoit ses amis intimes...
J’avais prévu de passer quelques jours dans ma bastide de Provence à l’occasion des congés que nous accorde l’Institut pour les vacances de ski. C’est, d’ailleurs, ce que font tous mes collègues de l’Académie – d’aller parcourir leurs terres à pied plutôt que celle des autres sur des spatules glissantes… Donc, je me faisais un plaisir de remplacer notre brave libraire, ce lundi matin, quand j’ai constaté que l’huis de la boutique était fermé. Un simple petit mot griffonné sur un bout de papier indiquait que le libraire était parti pour une semaine de congés, en Bretagne. Il aurait pu me prévenir, ce me semble !
La vrai bibliothèque est ailleurs...
Le tort est partagé ; je ne l’avais pas prévenu, moi non plus, de ma venue en Provence… Me voilà donc au comptoir de l'estaminet qui fait face à sa boutique, entrain de rédiger un petit billet que je lui enverrai par courriel tout à l’heure. De quoi voulez-vous que je vous cause ? Et oui ! Je pensais qu'il me laisserait un ouvrage à commenter de façon brillante... Du temps qu’il va faire demain ? Voyons donc :
La charmante Veuve Cliquot et la future Duchesse d'Uzes...
(je sors ma mine de plomb…) J’ai remarqué à plusieurs reprises que, par esprit de contradiction probablement, toutes les fois que dans la conversation, je parlais du temps qu’il allait faire, c’était toujours l’inverse qui se produisait le lendemain. Disais-je que la pluie allait tomber ; un soleil radieux brillait dans le ciel. Vantais-je les charmes d’un beau jour ; des averses successives transformaient nos rues en lagunes, nos ruelles en torrents et nous en piétons amphibies.  C’est à peine si j’ose vous rappeler que j’ai, l’année dernière, inconsidérément fait la promotion de notre automne provençal à l’occasion d’un de mes billets. Le résultat fut bien évidemment catastrophique. Il y en eu pour tous les goûts. A défaut d’autres corporations commerciales, celle des marchands de parapluie, venus tout exprès de Cherbourg, fit, cette saison, de fructueuses recettes…
En chambre d'hôte : 390 € la nuit...
Les chroniques météorologiques ne me conviennent donc guère…  Et si nous demandions plutôt à Pierre d'illustrer ce petit billet par quelques clichés pris, en ce jour, au pays des andegaves ? Il paraît que le douceur angevine n'est pas un vain mot...
Et pour finir le château du Plessis-Bourré, toujours sous le soleil...
Votre dévoué. Philippe Gandillet

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour ces quelques photos qui nous promènent.
Que fait-elle à Brissac cette Veuve Clicquot?
Pierre n'arrivera pas quand même à nous faire croire qu'il a passé la nuit dans ce château : il n'ouvre aux hôtes qu'à partir du premier mai. :-)

Jean-Michel

Pierre a dit…

Jean-Michel,

La veuve Cliquot, après avoir fait fortune dans le vin à bulles fit construire un magnifique château en Champagne. Il manquait à cette partie tête, une particule... Sa fille épousa donc (par amour) un Duc de Brissac !

Leur progéniture nous est connue. Il s'agit de la fameuse Diane chasseresse du grand siècle, la duchesse d'Uzes. J'ai appris à l’occasion de cette (excellente) visite commentée que cette dernière fut aussi la première femme à avoir obtenu le permis de conduire et aussi la première femme à avoir eu une amende pour excès de vitesse ! Pierre

Anonyme a dit…

Merci pour ce renseignement.
Pour l'excès de vitesse j'avais vu, c'est noté un peu partout, l'histoire aimant à se parer d'anecdotes qui sont autant d'étincelles pétillantes sur un costume parfois jugé trop gris. Wikipédia annonce peut-être un peu hardiment à ce sujet 15 Km/h au lieu des 12 Km/h autorisés, sans préciser quelle sorte de radar a été utilisé pour effectuer cette mesure.
On peut cependant être sûr que ce ne fut pas la première femme à provoquer un accident en se remaquillant dans le rétroviseur, celui-ci n'ayant pas encore été inventé.

Jean-Michel