vendredi 8 février 2013

Les Œuvres du Roi René par Théodore de Quatrebarbes. Le meilleur de L'Anjou et de la Provence…


La plus ancienne statue d’Angers, érigée dans l’axe des boulevards, face à l’ancienne porte des Champs du château, honore l’un des meilleurs souverains qu’ait eu l’Anjou ; le Roi René (1409-1480), duc d’Anjou, de Bar et de Lorraine, comte de Provence, roi de Naples et de Jérusalem.

Depuis 1838, Théodore de Quatrebarbes (1803 – 1871), de noble famille angevine, projetait de lui rendre hommage. Si sa figure plaisait au célèbre sculpteur républicain David d’Angers dans son idéal de célébration de toutes les gloires de la patrie, elle correspondait aussi aux vues politiques des royalistes. Le comte de Quatrebarbes décide donc en 1842 de commander (à ses frais) au plus illustre des angevins une statue du bon Roi René.


Elle sera en bronze. Le modèle en plâtre est expédié à Angers en août 1843 et présenté dans la grande salle de la mairie. Théodore de Quatrebarbes lit alors plusieurs extraits de ses travaux sur les œuvres du Roi René, dont la fameuse publication en deux volumes in folio que je présente, aujourd'hui, à la vente… Le bronze est coulé en 1846 par Eck et Durand de Paris. Sur une idée du commanditaire, le sculpteur complète son œuvre sur le socle par un résumé de l’histoire angevine jusqu’au roi René, en douze statuettes : Dumnacus, Roland, Robert le Fort, Foulque Nerra, Foulque V, Henri II Plantagenêt, Philippe Auguste, Charles Ier d’Anjou, Louis Ier d’Anjou, Isabelle de Lorraine, Jeanne de Laval et Marguerite d’Anjou.


L’ensemble est donné à la Ville en 1847. Le commanditaire avait offert la statue, l’artiste, son travail, la construction du piédestal restait à la charge de la municipalité. Les travaux  définitifs ne sont achevés qu'en 1855. Le socle porte sur un côté l’inscription : « Au roi René, avec le produit de ses œuvres, par le comte de Quatrebarbes ».


Cette statue, si elle n'avait pas été érigée à Angers, aurait eu tout à fait sa place à Tarascon, tant le souvenir du bon Roi René, protecteur des arts et des lettres, est  vivace en notre cité. De plus, nous avons la chance de posséder un château édifié par ce monarque en bel état de conservation. C'est à peine si, en 2013, son entrée dans la salle des festins nous surprendrait…


L'ouvrage, dans son édition originale de 1845, se composait de quatre volumes in folio. Je vous propose aujourd'hui à la vente la 2eme édition, en deux volumes in folio, de 1849. La première partie commence par une biographie de René d'Anjou. Trente-sept lettres du roi R.ené ont été choisies parmi les deux cent quatre-vingt-dix qui sont connues. La réputation du roi René, comme peintre, est établie depuis longtemps, M. de Quatrebarbes a voulu la vulgariser en faisant reproduire, par de nombreuses planches, les tableaux et miniatures du royal artiste.


Viennent ensuite plusieurs documents historiques qui se rattachent à l'histoire du roi René. Nous avons remarqué , dans le nombre, l'institution et les statuts de l'ordre militaire du Croissant (1448); les testaments du roi René (1474) et de Jeanne de Laval (1498); les procès- verbaux delà translation et de l'enterrement à Angers du corps et du cœur du roi de Sicile (1481) ; un compte de finances de René d'Anjou (1460)... La deuxième partie commence par une étude historique sur la chevalerie, travail dû à l'éditeur, et qui forme une introduction heureuse au Traictié de la forme et devis d'ung tournoi. Le roi René aimait ces jeux chevaleresques et guerriers. Le Traité des tournois est suivi d'un petit poëme de Louis de Beauvau, sur le pas de la Bergière à Tarascon , tournoi pastoral où le vainqueur avait pour récompense un bouquet, un anneau et un baiser de la bergère, la belle Jeanne de Laval...


Il est a noter que ces deux volumes sont imprimés sur un très beau papier vélin sans rousseurs et que les gravures sont de toute beautés. Un bel achat si, vous aussi, vous êtes un protecteur des arts et des lettres… Pierre


QUATREBARBES (Comte De). Oeuvres choisies du Roi René, avec une biographie et des notices par M. le comte de Quatrebarbes, et un grand nombre de dessins et ornements, d'après les tableaux et manuscrits originaux par M. Hawke. Edme Picard, Paris, 1849, 2eme édition. 2 volumes grand in-4 de CLIV - [2]-151pp-[1] et CXIV-[2]-150pp-[6]. Reliure demi-basane noire, dos à 5 nerfs avec roulettes dorée, titre et tomaison en lettres dorées. Page de garde en papier coloré. Illustré de deux titres-frontispices gravés et de 49 planches hors-texte gravées au trait, dont 21 planches de tournois. Intérieur très frais, exemplaire aux larges marges. Petit tirage. Exemplaire en excellent état. Vendu

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