vendredi 22 juillet 2011

Les invertis ou le vice allemand par Armand Dubarry...


C'est la fin de la semaine, restons légers…Je vous propose, pour atteindre cette royale zenitude, un ouvrage qui légitime le fait que nous nous soyons battus, deux fois en un siècle, contre les allemands. Merci à Armand Dubarry, (1836-1910), journaliste d'investigation prolixe qui dans cette édition nous explique, sans l'ombre d'un doute, pourquoi nos ennemis d'hier, l'étaient ! S'il avait survécu aux deux grandes guerres, il nous aurait sûrement expliqué pourquoi les allemands sont devenus nos amis. Est-ce les français qui ont changé ?

Les déséquilibrés de l'amour / Les invertis ou le vice allemand est le dur constat établi par "le Dubarry" qui nous explique, preuve à l'appui, que le vice allemand est similaire à la débauche romaine ayant entraîné la chute de l'empire.

Mais qu'est-ce qu'un inverti me direz-vous ? J'explique (bien que n'étant pas un pro de l'affaire, je dois reconnaître)… Il est des individus qui, malgré le développement normal et le fonctionnement régulier de leurs organes génitaux, n’éprouvent aucune attraction, mais bien plutôt de la répulsion pour les personnes du sexe opposé au leur, et dont l’appétit génital ne se réveille qu’en présence des personnes de leur propre sexe. Dans ce cas, par ses appétits vénériens, un homme se sent femme vis-à-vis d’un autre homme, une femme se sent homme vis-à-vis d’une autre femme.


Il était de tradition de dire que l'interversion était beaucoup plus fréquente chez l’homme que chez la femme. On sait aujourd'hui qu'il n'en est rien et que les tabous étant tombés, les statistiques tirent vers la parité… On sait aussi que l’interversion sexuelle n’est ni un vice, ni une passion immorale, mais un penchant qui a le caractère de l’impulsion, de l’instinct ; c’est une tendance instinctive et c’est d'ailleurs la seule manière dont un individu puisse manifester sa vie sexuelle. Ce qui ne légitime absolument pas les perversions, qu'elles soient homosexuelles comme hétérosexuelles, nous sommes bien d'accord !


De mon côté, j'assume pleinement mon coming-out puisque j'avoue sans gène être lesbien : J'aime les femmes ! [ Pour des commodités techniques et des contingences administratives, j'ai enlevé le "S" à femmes depuis pas mal d'années, je précise…]

Revenons à cet ouvrage de Dubarry qui doit être considéré comme un document de travail, un outil de réflexion par rapport à l'histoire et un florilège de clichés où s'exprime la mauvaise foi ambiante de l'époque. Je ne voudrais pas être lourd mais nous l'avions pris bien profond, quelques années auparavant. Ceci explique cela…


Je ne vous livre qu'un extrait pour vous donner envie de lire le reste

La pédérastie est tellement acclimatée et développée en Allemagne (des chercheurs prétendent que cette acclimatation date de loin, de bien avant Arminius) que les travaux les plus complets, par conséquence logique, proviennent des médecins allemands…

Le reste de l'ouvrage est traité sous forme de roman, genre curiosa (Aaaahhhrrrrgggg…). Je vous propose la vingt cinquième édition de 1900 qui ne court pas les rues. Vous pourrez la commenter avec vos enfants pendant les vacances, les jours de pluie si vous passez quelques jours en Bretagne ;-)) Pierre


DUBARRY (Armand). Les invertis (le vice allemand). Paris Chamuel éditeur, 1900. 25eme édition. Broché, format in-8, couverture illustrée. Beau papier vélin teinté épais sans rousseurs. 317pp. Bon état. Menus défauts sur le premier plat. 64 € + port

5 commentaires:

Nadia a dit…

Hum, hum... je vais y aller de mon avis sur cette phrase là : "Dans ce cas, par ses appétits vénériens, un homme se sent femme vis-à-vis d’un autre homme, une femme se sent homme vis-à-vis d’une autre femme".

Je pense qu'on peut tout-à-fait se sentir soi, et ressentir en même temps une attraction pour le même sexe. Pourquoi faudrait-il se sentir autre ? cela légitimerait-il alors l'attirance ? je ne connais pas ces mécanismes, du haut de mon hétérosexualité, mais ça ne me semble pas juste.

Un avis, quelqu'un ? anonyme, au pire.

Bon w. end à tous.

Pierre a dit…

Simple hypothèse qui ramènerait à une forme d'hétérosexualité cachée, en fait. Vous avez peut-être raison. Il faut rappeler qu'on a longtemps seriné les hommes de ma génération sur leur côté féminin, !

Pierre

Qui préfère rester anonyme pour le coup ;-))

pascalmarty a dit…

Les autres titres de la collection présentés en quatrième de couve ont l'air également assez gratinés. Ah bonne mère, c'est pas d'aujourd'hui, té, qu'on fait des succès de librairie avec des turpitudes qu'on sait même pas comment elles s'appellent !

pascalmarty a dit…

À part ça, Nadia a bien sûr certainement raison. La tentation de rattacher l'inconnu au connu ne date pas d'hier et a déjà fait écrire un paquet de bêtises. Mais visiblement, le bouquin en question n'en est pas à une de plus ou de moins…

Pierre a dit…

l'œuvre de Dubarry semble en effet s'être arrêtée au bas ventre... Pierre