jeudi 20 janvier 2011

Paul de Kock, révélé par H. Piazza et F. Fargeot...


Pour un écrivain décédé, ne pas être présenté aujourd'hui dans Google avec plus de cinq lignes est un peu comme une deuxième mort… Je vais tenter de réparer une injustice sur ce blogue en vous proposant un ouvrage fort bien illustré de Paul de Kock (1794-1871) qui a l'insigne honneur d'être plus ou moins disparu des mémoires d'Internet…


Charles Paul de Koch fut un romancier et un auteur dramatique, d'une gaieté intarissable et polissonne, qui partage avec Eugène Sue et Alexandre Dumas, le triumvirat de l'ancien roman-feuilleton. Né en 1794, Paul de Kock était employé de banque quand il écrivit son premier roman, L'enfant de ma femme (1813) début d'une série de folles et amusantes peintures des milieux bourgeois. Ce roman allait être suivi de soixante quatre autres autres, de quelque quarante pièces de théâtre (mélodrames, vaudevilles, opéras-comiques, etc.) et de "chansons" dont le fameux air de Madame Arthur chanté par Yvette Guilbert après sa mort (du parolier, bien sûr !).


La vogue de Paul de Koch fut immense tant en France qu'à l'étranger. Son extrême popularité tenait à sa grosse gaieté populaire, grivoise certes mais nullement malsaine. On lui a reproché plus tard cette gaieté rabelaisienne sans style et sans pudeur. Il a été beaucoup lu. Il est aujourd'hui oublié au profit d'auteurs beaucoup plus immoraux que lui et l'on pense en premier à Sacha Guitry qui, non content de lui avoir emprunté sa plume, lui a dérobé sans vergogne quelques titres. La femme, le mari et l'amant, cela ne vous rappelle rien ?


Son fils Henri (1819/1892) dépassa son père en grivoiserie dans ses romans et la vérité est de dire qu'ils sont souvent confondus quand ils ne sont pas, tous les deux, ignorés ;-)) Il fit jouer, en 1859, Monsieur Gogo, pièce si populaire que le personnage de Gogo devint si célèbre que son patronyme est aujourd'hui devenu un nom commun…


L'ouvrage que je propose à la vente est une édition de la maison H.Piazza que j'ai déjà présentée, ici, sur le blogue. Vous ne serez donc pas surpris que cette édition numérotée sur beau papier et dans un agréable format soit illustrée dans le texte avec beaucoup de tact par Ferdinand Fargeot (1880-1957) . Cette édition de 1929 est comme le point d'orgue de l'éditeur puisqu'il mourra cette même année et que sa maison sera reprise par son bras droit, Robert Hostater.


"Il y a dans le cœur humain une génération perpétuelle de passions, en sorte que la ruine de l'une est presque toujours l'établissement de l'autre" disait La Rochefoucault. Vous verrez que Paul de Kock en a fait son credo. C'est à ce titre qu'on l'a appelé " le romancier des cuisinières, des valets de chambres et des portiers ". Les autres peuvent le lire aussi… Pierre


KOCK (Paul de). La Femme, le Mari et l'Amant. Paris, Edition d'Art H. Piazza, 1929. Format in-4. 347 pages. Superbe reliure demi maroquin tabac à coins. Dos à quatre nerfs. Pièce de titre et nom de l'auteur en lettres dorées. Page de garde en papier coloré. Trancje supérieure dorée. Couverture conservée. Lithographies originales de Ferdinand Fargeot. Edition tirée à 1580. Un des 1350 exemplaires sur vélin chiffon du Marais. Exemplaire N° 294. Pas de rousseur. Menus défauts de reliure. Bon état. Vendu

3 commentaires:

Librairie L'amour qui bouquine Livres Rares | Rare Books a dit…

j'ai eu ce livre dans cette édition mais sur Japon avec suite et dans une reliure pleine de Noulhac. Je me souviens que l'illustrations était très belle. Beau souvenir d'un beau livre.

B.

Pierre a dit…

J'en déduis qu'il existe encore des amateurs de Paul de Kock ou des amateurs de beaux livres bien illustrés.

H.Piazza ferait-il plus rêver que P de Kock ? Pierre

Anonyme a dit…

C'est un trés joli livre que l'on aimerait avoir pour le lire avant de savoir qu'il vient de chez Pizza...%-)) Non , bien sur, c'est de mauvais gôut, de Chez Piazza.
C'est encore ce diablotin qui me joue des tours sur ce fichu clavier.
A l'heure du macdo... on peut se demander ce qui intérresse les gens, non?
Mais dés que j'ai un peu plus de sous dans ma tirelire, je vous l'achète, Pierre.
Bon dimenchze
Sandrine.