mercredi 8 juillet 2009

Tartarin : Le dernier retour...


"Il faut de l'agréable et du réel ; mais il faut que cet agréable lui-même soit pris du vrai". Et c'est à la suite du procès de la "Nouvelle-France" et de la colonie de Port-Breton que Daudet tira une dernière histoire pour héros Tarasconnais.


Daudet avait commencé la trilogie dans les années 1870 pour la finir en cette fin de siècle sur un récit sans possibilité de retour… Adulé et porté au zénith dans les deux livres précédents, il sera dans ce dernier, traîné dans la boue, jugé, spolié et exilé en terre ennemie (Beaucaire). Moins de 10 lignes suffirent à Tartarin pour tirer sa révérence dans le troisième et dernier épisode de ses aventures mais il n'aura malgré tout jamais démérité faisant preuve même d'une audace peu commune face aux anthropophages.


Non, voilà ! Il fallait bien finir la série et immortaliser quelques scènes et expressions provençales. Il s'agissait de glorifier une dernière fois notre belle cité, fusse aux dépend de son héros abusé par un faux Duc mais vrai Belge… Un comble que ces pauvres autochtones paient depuis par des blagues immondes que nous inventons à Tarascon, que la rumeur diffuse à travers la France et que les bonnes âmes crédules colportent jusque dans chaque foyer… La vengeance est tenace en Provence !


Qu'en est-il aujourd'hui ? Un sympathique sosie officiel le ressuscite à chaque fête locale sous la forme d'un Tartarin plus vrai que nature, il vient d'aménager une nouvelle maison au centre-ville et ceux qui croyaient avoir été ridiculisés par lui pensent maintenant à le faire statufier.
En France, tout le monde est un peu de Tarascon…


DAUDET Alphonse : Port-Tarascon, 1890, in 8, Paris, collection Guillaume, édition du Figaro chez Dentu. Reliure éditeur cuir façon crocodile à coins, plats en percaline violine à lettres dorées, très nombreuses illustrations in texte de Belier, Mirbach, Rossi etc.
Bon état. 

Sans exagération, tout de même. Pierre

2 commentaires:

Pierre a dit…

Un fidèle lecteur (ami) m'indique que dans la locution "fut-ce aux dépens", j'ai oublié de faire une faute à "aux". Il m'arrive d'être distrait, en effet.
Je profite de ce message pour confirmer que les frais de livraison seront maintenant indiqués et qu'après confirmation de la réservation, j'attends l'arrivée du chèque par la poste pour envoyer l'ouvrage mentionné. Pierre

Pierre a dit…

Je rajoute un accent circonflexe en pièce jointe. Publier un commentaire est quelquefois douloureux...