Dès son jeune âge, Louise-Elisabeth Vigée aime dessiner et à la grande exaspération des religieuses chez qui elle est placée, elle griffonne des têtes et des paysages dans tous ses cahiers et sur les murs du dortoir.
En 1767, à la mort de son père, Elisabeth n'a que douze ans.
A cette époque elle va régulièrement dessiner chez Gabriel Briard mais le
talent d'Elisabeth dépasse de loin celui de Briard qui se vante d'être son
maître. Elle reçoit également de précieux conseils de Joseph Vernet. Ses
portraits ont tellement de succès qu'à quinze ans elle est déjà en mesure
d'entretenir sa mère et son petit frère. En 1774, les officiers du Châtelet saisissent son atelier
sous prétexte qu'elle pratique son art sans licence. Elle postule immédiatement
pour l'Académie de Saint-Luc, où elle est reçue officiellement le 25 octobre. A
vingt ans elle déménage avec sa famille dans un hôtel particulier qui
appartient à Jean-Baptiste Pierre Lebrun, peintre, collectionneur et marchand
d'art avec qui elle se mariera sur un malentendu…
En 1779, elle devient célèbre avec son portrait de la
reine Marie-Antoinette en robe de satin avec une rose à la main. Ce tableau lui
vaut de devenir le portraitiste officiel et l'amie de la reine. Toute la haute
société se complaît aussi bien à la fréquenter qu'à se faire peindre par elle.
En mai-juin 1781, Élisabeth accompagne son mari dans une
tournée des Flandres et des Pays-Bas. Elle y approfondit sa connaissance des
maîtres flamands. Pendant ce voyage elle peint son "Autoportrait au
chapeau de paille", un hommage direct à Rubens.
Vigée-Lebrun est reçue à l'Académie Royale de Peinture le
30 mai 1783 avec une allégorie, "La Paix ramenant l'Abondance".
Mais Élisabeth est la cible d'attaques calomnieuses : elle serait la maîtresse
du Ministre des Finances Calonne, dont elle réalise le portrait en 1785, du
Comte de Vaudreuil, et du peintre François Guillaume Ménageot, dont on dit
qu'il serait le véritable auteur des tableaux de Vigée-Lebrun...
Élisabeth Vigée-Lebrun se réfugie chez son ami l'architecte Brongniart aux Invalides, puis chez la famille Rivière, rue de la Chaussée-d'Antin. En Octobre 1789, après l'invasion de Versailles par les foules révolutionnaires, elle fuit en l'Italie, accompagnée de sa fille et d'une gouvernante. Son intention était de revenir à Paris dès l'ordre rétabli, mais son exil durera, en fait, douze ans ! Elle ne finira donc pas guillotinée.
À Saint-Pétersbourg, où elle reste six ans, Elisabeth Vigée-Lebrun est
fort appréciée par la famille Impériale et amasse une fortune considérable. En
1798, elle envoie de Saint-Petersbourg deux tableaux pour le Salon de Paris. En
1799 à une session du Directoire, une délégation de huit artistes présente une
pétition signée par 255 artistes, écrivains et savants, et en juin 1800 son nom
est rayé de la liste des émigrés. Elle meurt en 1842 dans son appartement
parisien, rue St Lazare, affaiblie depuis un an par une attaque cérébrale. L'ouvrage que je propose aujourd'hui à la vente est une
excellente publication des éditions Piazza, il est remarquablement relié et
devrait combler un amateur de jolies femmes… Pierre
Madame Vigee-Lebrun. Peintre des Grandes Dames du XVIIIe siecle. Paris, l'édition d'art Piazza, 1919. Un fort volume in-4.
Reliure demi-maroquin tabac à coins, dos à nerfs et titre en lettres dorées,
tranche supérieure dorée, gardes colorées, couverture conservée. Exemplaire sur
beau papier. 108 pages. État parfait. 175 € + port
6 commentaires:
Je l'ai !
Il y a quelques temps, cet ouvrage m'a été demandé par un client. Comme je ne l'ai pas retrouvé sur les rayonnages, j'ai pensé que je l'avais vendu en boutique, j'ai modifié la fiche en conséquence et me suis platement excusé...
Je retrouve aujourd'hui ce livre en cherchant un autre que je ne trouve pas !
Je voudrais savoir si je suis le seul libraire à qui cela arrive. Vous pouvez me dire la vérité ;-)) Pierre
Merci Pierre, je vais dormir plus serein cette nuit, moi qui croyais que j'étais le seul à perdre parfois des livres, nous sommes au moins deux, c'est un bon début pour créer le SLPL syndicat des libraires perdant des livres.
Daniel B.
Daniel, votre sincérité me remplit de joie ;-))
Pendant des années, j'ai eu un chien - Oscar - un adorable scottish-terrier qui ne m'a jamais démenti quand je le rendais responsable de mes étourderies. Il me manque terriblement aujourd'hui ;-))
Amitié. Pierre
je connais au moins un troisième libraire, à qui je demande périodiquement des nouvelles d'un de ses livres présent sur son site, qui me répond invariablement qu'il est en déménagement mais que dès que tout est rangé il pourra me répondre, et qui vient de m'avouer qu'il a perdu le livre...
Faute avouée est à demi pardonnée. Livre perdu ne sera jamais vendu...
Cela ne vous arrive jamais Calamar ?
Amitié. Pierre
j ai ce livre daté de 1919, a vendre ainsi q d autres d Art
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