Joseph Arthur de Gobineau, dit Le comte de Gobineau (1816-1882) est un diplomate et écrivain français. Il doit sa notoriété posthume à son Essai sur l'inégalité des races humaines (1853-1855), qui le range parmi les pères de la pensée raciale. Il est également l'auteur d'une œuvre littéraire romantique, d'essais polémiques et de travaux historiques et philologiques sur l'Iran ancien.
L'éditeur Jean-Jacques Pauvert, qui venait de publier des
nouvelles de cet auteur en 1956 signalait que ses représentants avait constaté,
à l'époque, que 60 % des libraires visités ignoraient jusqu'au nom de Gobineau.
Or, ses représentants ne visitaient que 25 % des libraires, ces derniers étant
en principe les mieux avertis. On pouvait donc en conclure que seulement 10 %
des libraires avait entendu parler d'un certain Gobineau…
Plus de cinquante ans plus tard, le constat est amer ;
nous ne sommes plus que 148 professionnels à connaitre Gobineau, en France ; j'englobe dans ce chiffre le coiffeur d'en
face à qui j'ai soufflé ce nom pendant qu'il me coupait les cheveux et qui est
un professionnel, même s'il n'est pas libraire…
Gobineau est longtemps resté victime d'un double préjugé.
D'abord parce qu'on ne voyait en lui que l'auteur d'un traité politiquement
incorrect sur les races (blanche, jaune et noire), ensuite parce qu'on s'est obstiné à présenter ce livre
comme la bible d'un racisme pervers et
mal venu… C'était faire bon marché d'une œuvre abondante et variée dont je vous
propose un ouvrage à la vente, aujourd'hui.
En fait, Gobineau, disciple de Tocqueville, fut un des
pères du fédéralisme et la théorie des élites, le premier grand visionnaire des
conflits de race et dont l'influence fut grande sur les écrivains du 20eme siècle.
Tour à tour servies et desservies par l'actualité, les
études gobiniennes se sont heurtées à des obstacles de toutes sortes. Obstacles
idéologiques, bien entendu, mais aussi historiques, un certain mystère
continuant à régner sur l'enfance et les premières années de la carrière de
Gobineau. Venu à Paris en 1835, Arthur de Gobineau ne s'occupe
d'abord que de travaux littéraires. Mais, en 1848, à la chute de la monarchie
de juillet, Alexis de Tocqueville, ministre des affaires étrangères, fait de
lui son secrétaire particulier et bientôt son chef de cabinet. Dix ans plus
tard, c'est encore avec son appui qu'il fera de la diplomatie.
La petite communauté gobinienne s'épanouit en Allemagne dans
l'ombre de la grande " église wagnérienne " mais fit de l'ombre à
l'auteur des " Pléiades " !
Là, il se montre un peu moins amer. Assistant au triomphe de trois
catégories d'individus qu'il méprise,
" Les brutes, les sots et les coquins ", il leur oppose
les " pléiades " qui sont les
fils de roi ayant miraculeusement échappé à l'esprit du temps. L'esprit du temps a-t-il changé, aujourd'hui ? Pierre
GOBINEAU (Comte de). La
renaissance. Scènes historiques. Nouvelle édition augmentée des préfaces dites
de "La Fleur d'Or". Paris, Librairie Plon, 1935. Deux volumes in8 : Tome
I. Savonarole - César Borgia. Tome II. Jules II - Léon X - Michel-Ange. Reliure
demi basane havane, dos à nerfs, lettres dorées, gardes colorées, tranches
supérieures mouchetées. 309 et 317 pages. Bel ex libris germanique peint à la
main. Bel état. 70 € les deux volumes + port
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