Si l'on en croit le succès de l'exposition "L'imaginaire au pouvoir" sur Gustave Doré au Musée D'Orsay (qui se termine le 11 mai), nul doute que cet artiste ne retrouve la gloire après une période d'indifférence polie qui s'est traduite, dans les livres, par une baisse notable de la cote de ses ouvrages illustrés.
Gustave Doré est sans doute l'un des plus prodigieux
artistes du XIXe siècle. A quinze ans à peine, il entame une carrière de
caricaturiste puis d'illustrateur professionnel - qui lui vaudra une célébrité
internationale - avant d'embrasser tous les domaines de la création : dessin,
peinture, aquarelle, gravure, sculpture.
L'immense talent de Doré s'investit aussi dans les différents genres, de la satire à l'histoire, livrant tour à tour des tableaux gigantesques et des toiles plus intimes, des aquarelles flamboyantes, des lavis virtuoses, des plumes incisives, des gravures, des illustrations fantasques, ou encore des sculptures baroques, cocasses, monumentales, énigmatiques nous dit le catalogue de l'exposition…
En tant qu'illustrateur, Doré s'est mesuré aux plus grands textes (La Bible, Dante, Rabelais, Perrault, Cervantes, Milton, Shakespeare, Hugo, Balzac, Poe), faisant de lui un véritable passeur de la culture européenne. Il occupe ainsi une place cruciale dans l'imaginaire contemporain, de Van Gogh à Terry Gilliam, sans compter son influence certaine sur la bande-dessinée ; autant d'aspects que cette première rétrospective depuis trente ans souhaitait explorer.
En 1867-1868, Doré cofonde la « Doré Gallery »
qui lui permet d’exposer ses œuvres à Londres. Simultanément, il investit
l’illustration des classiques anglais, modernes et anciens : John Milton, Le Paradis perdu (Paradise Lost)
et Samuel Taylor Coleridge, La Chanson du vieux marin (The Rime of the Ancien Mariner).
Doré devient l’un des artistes les plus anglophiles de sa
génération. Il représente les extrêmes de la vie sociale londonienne, de
l’ombre des bas-fonds à la lumière des lieux où se délasse la haute société,
dans Londres, un pèlerinage (London: A Pilgrimage) d’abord
publié en Angleterre en 1872.
C'est une très belle réédition de cet ouvrage, due à
Michel de L'Ormeraie, que je propose aujourd'hui à la vente. Les bibliophiles, en général, n'apprécient guère cet éditeur des années 1970
mais nous lui devons des versions à la fois abordables et fort bien
présentées. Il est souvent frappé d'ostracisme à notre époque. Les raisons sont parfois confuses ! Un voyage à Londres pour le prix d'un billet TGV en deuxième classe… Pierre
Londres. Illustré de 174 gravures sur bois de Gustave Doré. Paris, Michel de l'Ormeraie, 1973. 2 volumes in-4. Reliure
plein skivertex vert façon chagrin, plats encadrés de filets dorés, dos lisse
avec caissons fleuronnés et pièce de titre sur fond noir, gardes colorées,
toutes tranches dorées. Un mors très légèrement fendu. Belle réédition dans un
état proche du neuf. Vendu
1 commentaire:
Et du 18eme catalogue en lien sur la gauche de la page d'accueil ! Tartarinosa : je crois que je suis le seul au monde à proposer un tel thème ;-)) Pierre
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