lundi 5 mai 2014

Les contes du lapin vert par Benjamin Rabier. Pourquoi vert ?


Tout le monde sait que les lapins ne sont pas verts, que les cordons comme la peur ne sont pas bleus, que le rire n'est pas jaune, que la mine n'est pas grise, que les armes ne sont pas blanches, que les idées ne sont pas noires, et que la vie - comme les éléphants - ne sont pas roses…


Mais les humoristes, ou dans le cas qui nous intéresse aujourd'hui, les illustrateurs s'amusent à nous le faire croire ! Je vous en parlais d'ailleurs dernièrement en évoquant les règles de la littérature pour la jeunesse : faire rêver, rire et sourire.  Ce qui est le plus amusant, dans les contes pour enfants que je propose ici à la vente, c'est justement que les lapins dessinés ne sont jamais verts !


Né le 30 décembre 1864 à La Roche-sur-Yon, Benjamin Rabier (1864-1939) obtient à 15 ans le Prix du Dessin de la Ville de Paris, mais d’origine modeste il doit interrompre ses études pour être successivement employé de banque, dessinateur de costumes militaires, percepteur aux Halles ou danseur acrobatique. Ses premiers dessins sont publiés dans Le Gil Blas illustré en 1889. 


Puis rapidement il collabore à de nombreux titres de la presse humoristique : La Caricature, Le Pêle-Mêle, L’illustré National, Le Bon Vivant, La Jeunesse Illustrée, Le Jeudi de la Jeunesse, Fantasio, Le Rire...


Son premier album « Jeannot sans Peur» paraît en 1895. Ce sera le début d’une activité éditoriale de plus de 200 titres. Dès 1910, Rabier diversifie son activité et se lance avec succès dans la publicité ce qui le conduira, en 1927, à créer la célèbre « Vache qui rit ». 


Pendant la première guerre mondiale il réalise les premiers dessins animés français tout en continuant de donner de nombreux vaudevilles et pièces aux théâtres parisiens. Celui que l’on surnomme « l’homme qui fait rire les animaux » est reconnu comme l’un des plus grands dessinateurs animaliers mondiaux.


Le défi, pour les collectionneurs, est de trouver des exemplaires d'origine en bel état. Les amateurs seront, ici, comblés. Pierre


RABIER. Les contes du lapin vert. Paris, éditions Jules Tallandier, (sd) 1931. Un volume petit in-4 (28/19). Cartonnage illustré, demi-percale blanche, 48pages. Traces d'ancienne couverture sur la contre garde, petites restaurations discrètes. Menus défauts de reliure. Bel état d'ensemble. Vendu

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Pourtant à l’origine les « cordons » étaient bien bleus :)

Au 18 e on nommait « repas de cordons bleus » une assemblée de gourmets, tous chevaliers du Saint-Esprit, dont la décoration était une croix d’or à huit pointes suspendue à un large cordon bleu…

David

Pierre a dit…

Alléchante explication ! Merci David. Il serait amusant de retrouver l'origine pour d'autres couleurs... Pierre