Né le 30 décembre 1864 à La Roche-sur-Yon , Benjamin Rabier (1864-1939) obtient à 15 ans le Prix du Dessin de la Ville de Paris, mais d’origine modeste il doit interrompre ses études pour être successivement employé de banque, dessinateur de costumes militaires, percepteur aux Halles ou danseur acrobatique. Ses premiers dessins sont publiés dans Le Gil Blas illustré en 1889. Puis rapidement il collabore à de nombreux titres de la presse humoristique : La Caricature, Le Pêle-Mêle, L’illustré National, Le Bon Vivant, La Jeunesse Illustrée, Le Jeudi de la Jeunesse, Fantasio, Le Rire... Je l'ai déjà présenté, sur le blog, ici…
Son premier album « Jeannot sans Peur» paraît en 1895. C’est
le début d’une activité éditoriale de plus de 200 titres. Dès 1910 Rabier
diversifie son activité et se lance avec succès dans la publicité ce qui le
conduira, en 1927, à créer la célèbre « Vache qui rit ». Pendant la première guerre
mondiale il réalise les premiers dessins animés français tout en continuant de
donner de nombreux vaudevilles et pièces aux théâtres parisiens. Celui que l’on
surnomme « l’homme qui fait rire les animaux » est reconnu comme l’un des plus
grands dessinateurs animaliers mondiaux.
On l'appelle aussi « Monsieur Gédéon » :
sur les 220 albums qu'il signa pour les enfants, la série du canard jaune au
long cou est sans doute la plus célèbre. Mais sait-on qu'il inventa « la ligne
claire » en bande dessinée, qui lui vaudra les hommages appuyés de Hergé ?
Qu'il lança le marketing publicitaire, et pas seulement en apposant son hilare
marque de fabrique sur les fromages ? Son génie s'exprima par accident : en
prolongeant involontairement la bouche d'un chien, il fit naître un sourire.
Ainsi naquit sa patte : donner aux animaux une expression humaine.
Il dessina toute sa vie des animaux. Mais il les détestait. Il mena une double
vie : la nuit, il officiait aux Halles, pour un travail méthodique et sans
fantaisie ; le jour, il dessinait. Ce grand écart, entre le fonctionnaire zélé
et l'humoriste, dura vingt ans. Personne n'avait jamais vu un visionnaire aussi
conformiste que lui…
Voici aujourd'hui à la vente quatre éditions originales de
bandes dessinées originales de la Petite collection enfantine. De formats Petit
in-4 oblong carré (27x22), agrafés, la collection est riche de 39 titres, et a
été éditée par Garnier-Frères de 1928 à 1939, année de la disparition de
Benjamin Rabier.
Ces petits albums agrafés au format « à
l'italienne » mettent en scène des animaux d'ici ou d'ailleurs où les bons
sont naturellement récompensés et les méchants punis. Dans le petit monde de
Rabier, si les animaux sont souvent charitables envers les humains, ces
derniers profitent d'eux à leurs dépens, parfois avec cruauté. Quoi de plus
normal, me direz-vous… Pierre
RABIER (Benjamin). Histoire d'un chien perdu. Paris, Garnier, 1933. Petite collection enfantine. Édition
originale. Pas de gribouillages ni de ressauts de cahiers, quelques salissures.
RABIER (Benjamin). Les mémoires d'un escargot. Paris, Garnier, 1937. Petite collection enfantine. Édition
originale. Pas de gribouillages ni de ressauts de cahiers, quelques salissures.
RABIER (Benjamin). La souris verte. Paris, Garnier, 1937. Petite collection enfantine. Édition originale. Pas
de gribouillages ni de ressauts de cahiers, quelques salissures.
RABIER (Benjamin). Mimile. Paris, Garnier, 1938. Petite collection enfantine. Édition originale. Pas de
gribouillages ni de ressauts de cahiers, quelques salissures. Le lot : Vendu
1 commentaire:
Un peu rassuré : il y a encore des grands enfants ;-)) Pierre
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