Quel est l'ouvrage le plus connu de tous les français ? [ hommes, femmes, enfants - érudits, ignares, simples lecteurs ou bibliophiles - ouvriers, salariés ou chefs d'entreprise – riches ou pauvres - vertueux ou corrompus ]
C'est l'étrange question que je m'étais posé il y a quelques temps. Sans hésitation, ou presque, j'avais pensé aux " Lettres de mon moulin ". Ce n'était d'ailleurs pas sans raison que cet ouvrage avait été distribué gratuitement par le Centre national de documentation pédagogique à chaque élève des classes de CM1, l'été dernier, avec le soutien de la fondation Total. Il semble que j'étais très proche de la vérité.
Donc, fatalement, s'adressant au plus grand nombre, ces
fameuses lettres de mon moulin que je vous propose aujourd'hui à la
vente vont être vendues sans difficulté majeure, n'est-ce-pas ? C'est un bel exemplaire que
j'ai choisi, ici. Édité aux éditions de la bonne étoile dans un grand format,
il bénéficie, outre d'une typographie soignée et d'un papier de belle qualité
dans son premier tirage, d'illustrations aquarellées soignées.
C'est, bien évidemment, une édition numérotée en petit nombre (250) qui sera
comme un privilège inumérisable pour son acquéreur.
Sylvain Sauvage
(1888-1948) fut un illustrateur
reconnu du livre français. Il a été exposant du Salon des artistes décorateurs
et directeur de l’École Estienne.
Ces lettres d'Alphonse Daudet ont été rédigées en partie avec Paul Arène entre 1866 et 1869 et publiées tout d’abord dans la presse (Le Figaro, L’Evènement, Le Bien Public). L’édition originale ne comportait que 19 lettres. Celle de 1879, chez le même éditeur en comporte 24.
Le premier charme de ce recueil est de restituer les odeurs de la Provence et d’y camper des personnages pittoresques : Le curé gourmand, l’amoureux, le poète, le berger, le joueur de fifre, les voyageurs de la diligence… Dans ce recueil, Daudet parvient aussi à allier tendresse et malice. Il se moque avec gentillesse des manies d’un pape avignonnais, de douaniers paresseux, d’un prêtre épicurien, ou d’une femme légère.
Le conte le plus connu est, je crois, la chèvre de Monsieur Seguin. Rien
que de l'évoquer et déjà, ma gorge se noue et des larmes me montent aux yeux...
Ah ! Qu'elle était jolie la petite chèvre de M. Seguin ! Qu'elle était jolie
avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants,
ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande!
Et puis, docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son
pied dans l'écuelle. Un amour de petite chèvre ! Alors le loup se jeta sur elle
et la mangea… Blurppp ! Pierre
DAUDET (Alphonse). Lettres de Mon Moulin, avec Supplément
séparé des 25 Dessins de S. Sauvage. Paris, Edition De La Bonne Etoile, sans
date [1934]. Un volume in-4 (26,5/20,5), broché, couverture rempliée illustrée.
248 pages. 26 aquarelles originales en couleurs de Sylvain Sauvage. Couverture
et vignette de titre tirées en bleu et noir. Lettrines et culs-de-lampe gravés
sur bois en noir. 1er tirage sur vélin d'Arches (250 exemplaires, le
notre n° 167), accompagné d'une suite séparée des dessins de Syvain Sauvage en
noir et blanc avant un 2eme tirage sur vélin Navarre. Parfait état dans son emboîtage.
Tirage de tête. Vendu
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