Une nouvelle traduction des œuvres de Saint Augustin fait, depuis deux ans, beaucoup de bruit dans le Landerneau religieux. Vous avez sûrement dû en entendre parler (je blague) ! Il s'agit plus exactement d'une traduction des Confessions rebaptisée : Les Aveux. Pourquoi une nouvelle traduction des Confessions ? C'est le traducteur qui nous répond : Traduire, pour Frédéric Boyer, ce n’est pas trahir, comme on dit souvent, mais permettre à une œuvre ancienne de s’insérer dans la culture contemporaine pour y devenir à nouveau vivante.
Concevoir une traduction ne va pas de soi. Quand on traduit un texte ancien, on doit se faire le plus possible contemporain d’une œuvre d’autrefois, s’insérer pour cela dans son milieu d’origine en s’interrogeant sur la langue qui est la sienne, sur le sens qu’elle pouvait avoir à l’époque où elle a été écrite, sur ceux qui ont pu l’inspirer, sur les raisons qui ont poussé l’auteur à la produire. Et sans doute ce retour vers le passé ne vaut-il pas seulement pour lui-même, à titre de curiosité archéologique, mais vaut-il aussi pour enrichir la réflexion de celui qui l’opère avec ce recul que permet la connaissance du passé.
S’agissant de Saint Augustin, renoncer aux Confessions pour en venir aux Aveux est un défi. Frédéric Boyer pense que le mot de « confessions » fait écran et risque de détourner de l’œuvre de Saint Augustin. Confession a un relent de « confessionnal », il ne dit plus ni la foi de celui qui en fait profession, s’y engageant devant les autres, ni, encore moins, la louange de celui qui fait passer le croyant des ténèbres à son admirable lumière.
Incontestablement cette traduction se lit, rajeunie et vivante. Alors même que l’on redoutait que le traducteur n’oriente le texte dans une perspective morale risquant d’obscurcir au lieu d’éclairer la présence de Dieu dans le parcours d’Augustin, on doit convenir qu’au long des pages, c’est bien cette présence qui se manifeste et donne ce qu’il faut pour aller plus loin. Je rappelle qu'Augustin d’Hippone (354 - 430) est un philosophe et théologien chrétien de l’Antiquité romaine, évêque d’Hippone. Il est l’un des quatre Pères de l’Église latine (avec Saint Ambroise, Saint Jérôme et Saint Grégoire) et l’un des 33 docteurs de l’Église.
Son tombeau se trouve à Pavie. Après Saint Paul, il est considéré comme le personnage le plus important dans l’établissement et le développement du christianisme occidental. Il est toujours lu. Je vous propose aujourd'hui une édition commentée du XVIIe siècle, en langue française, des lettres de Saint Augustin. (j'ai déjà présenté les Confessions, je crois). Il manque le premier tome mais il s'agit de lettres commentées. Vous n'aurez loupé que le début de la correspondance... Je serai donc pardonné ! Pierre
AUGUSTIN (Saint). Les Lettres de Saint Augustin, traduites en francois sur l'édition nouvelle des Pères Bénédictins de la Congrégation de S. Maur; ou elles sont rangées selon l'ordre des temps, revue et corrigées sur les anciens manuscrits, et augmentées de quelques lettres qui n'avaient pas encore paru : Avec des notes sur les points d'histoire, de chronologie & autres qui peuvent avoir besoin d’éclaircissement. Par M. du Bois, de L'Académie française. Seconde édition. A Paris chez Jean Baptiste Coignard, 1701. 5 volumes in-8° sur 6 volumes dans l'édition complète (manque le tome I). Plein veau de l'époque. Dos à nerfs ornés et dorés. Défauts de reliure. Manques aux coiffes ou usure modérée sur certains exemplaires. Quelques rares trous de vers. Seconde édition assez rare des lettres de Saint Augustin, traduites en français sur l'édition des pères bénédictins de la congrégation de Saint Maur. Vendu
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2 commentaires:
Vous nous allèchez avec la présentation d'une traduction renouvellée de St Ausgustin mais vous voulez qu'on en achète une ancienne? C'est bien cela ? :))
Les Aveux, c'est pas très vendeur comme titre, quitte à faire jeune, le traducteur aurait pu trouver quelquechose de plus accrocheur, par exemple " St Augustin d'Hip-hop passe à table".
T
Il s'agit ici des lettres, Textor ;-))
Mes Confessions traduites en François par M. Arnauld D'Andilly chez Pierre Le Petit, de 1667, valent encore pour l'association à même page de la version latine en petits caractères et de la version Françoise à grandes lettres et lettrines. Je vais vous faire un Aveu : Je ne vois pas la différence, à part pour le titre... Pierre
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