mardi 5 mai 2015

Mémoires de M. Caron de Beaumarchais. Les factums les plus éloquents de la littérature française...


En 1770 meurt le financier Pâris-Duverney. Les dispositions qu'il a prises dans son testament en faveur de Beaumarchais sont contestées par son légataire universel, le comte de La Blache qui l'accuse de détournement. Il gagne son procès en première instance mais perd en appel. En 1773, il publiera quatre Mémoires contre les agissements du procureur à son procès, le juge Goëzmann. L'esprit et l'argumentation de Beaumarchais feront sensation, et le juge sera condamné le 26 février 1774 ! On n'attaque pas sans risques un écrivain à la plume aiguisée et à la verve éclatante…


C'est sous le titre de "Mémoires de M. Caron de Beaumarchais" que l'auteur nous présente son réquisitoire contre les accusés Goëzman. On y trouve plusieurs factums (mémoire judiciaire imprimé pour attaquer ou se défendre lors d'un procès). 1 - Mémoire à consulter. 62 pp. 2 - Supplément au Mémoire à consulter. 103 pp. 3 - Addition au supplément. 121 pp. 4 - Requête d'atténuation pour le sieur Caron de Beaumarchais. 38 pp. 5 - Quatrième mémoire. 180 pp.


Ce recueil se termine par Le Tartare de la légion. Ce texte constitue le dernier mémoire écrit par Beaumarchais à l’occasion de ce très célèbre procès qui amusa tant la Cour et les courtisans, à cette époque. Il s'agit ici de l'édition originale, rare. Le 19 juillet 1778, Beaumarchais faisait diffuser à Aix-en-Provence le Tartare à la Légion, mémoire répondant à celui que son adversaire, le comte de La Blache, venait de publier quatre jours plus tôt…


J'ai déjà présenté l'auteur, ici (on peut cliquer, et par magie, l'article en question apparait sur l'écran de vos yeux médusés). 


Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, écrivain, musicien, poète, homme politique et pamphlétaire, est une figure emblématique du siècle des Lumières, grâce notamment à sa création théâtrale, et plus particulièrement à sa trilogie : Le Barbier de Séville (1775), Le Mariage de Figaro (1784) et La Mère coupable (1792). Mais la vie de ce fils d’horloger devenu mondain, affairiste, agent plus ou moins secret, se mélangera étroitement avec son œuvre. 


L'ouvrage que je présente aujourd'hui à la vente, étincelant de verve satirique, a contribué à discréditer la monarchie et les anciennes institutions et à précipiter la Révolution française. J'ai lu tous les Mémoires de Beaumarchais, écrit Voltaire, et je ne me suis jamais tant amusé. Ces Mémoires sont ce que j'ai jamais vu de plus singulier, de plus fort, de plus hardi, de plus comique, de plus intéressant, de plus humiliant pour des adversaires. Il se bat contre dix ou douze personnes à la fois, et les terrasse comme Arlequin terrasse une escouade du guet… Pierre


BEAUMARCHAIS. Mémoires de M. Caron de Beaumarchais, Ecuyer, Conseiller-Secrétaire du Roi, Lieutenant-Général des Chasses au Baillage & Capitainerie de la Varenne du Louvre, grande Vénerie & Fauconnerie de France, accusé de corruption de Juge. Contre M. Goëzman, [.] Mme Goëzman, & le Sieur Bertrand, le sieur Marin [.] et le sieur Darnaud-Baculard [.] assignés comme témoins. Mémoires de Caron de Beaumarchais. Paris, Sans nom d'éditeur, 1774. Sous ce titre collectif, réunion de plusieurs factums dans un fort volume in-12 (17,5/11cm). Demi-basane, dos lisse, filets et motifs dorés. Pagination continue pour les 499pages des mémoires. A la suite : Le tartare de la légion. Aix, Sans nom d'éditeur, 1778. Édition originale. 93 pages. Bonne fraicheur intérieure. Reliure simple mais solide. Ces Mémoires sont des chefs-d'œuvre d'éloquence. Très rare recueil complet du dernier réquisitoire de Beaumarchais. 285 € + port


BEAUMARCHAIS. La Folle Journée ou La Mariage de Figaro, Comédie en cinq actes, en prose. Paris, Au Palais- Royal, chez Ruault, Libraire, près le Théâtre, N° 216, 1785. Un volume in-8 (12,5 x 20,5). Reliure demi basane noire, dos lisse, filets dorés, gardes colorées. [1f  titre], [xlij préface], 178pp dont approbation et achevé d'imprimer pour la première fois, le 28 février 1785. Édition originale. Les premiers exemplaires parurent sans figures. Représentée pour la première fois, par les comédiens français ordinaires du Roy, le mardi 27 avril 1784. A la suite : SOUMET Alexandre. Jeanne d'arc, tragédie en cinq actes, Paris chez Barba, 1825 – MOLIÈRE. Le tartuffe, Paris chez Barba, 1825 – XAVIER/DU PEUTY/DE VILLENEUVE. Monsieur Botte, comédie vaudeville en trois actes, Paris chez Bezou libraire, 1827. 185 € + port

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