lundi 17 novembre 2014

Les aphorismes d'Hippocrate suivis des aphorismes de l'école de Salerne. A l'enseigne du Pot Cassé...


Considéré comme le plus grand médecin de l'Antiquité, Hippocrate enseigna sa conception de la maladie à l'époque de Périclès. Il dégagea la médecine de son lourd manteau de traditions plus ou moins fantaisistes en pratiquant l'observation clinique systématique. L'essentiel de sa théorie, c'est que la maladie est engendrée par les altérations des humeurs. Ses œuvres ont eu le rare privilège de fixer pendant le cours des siècles tous les esprits cultivés, d'être, à toutes les époques, un objet d'admiration enthousiaste ou d'attaques passionnées, enfin, de susciter d'âges en pages une foule d'éditeurs. Voici aujourd'hui à la vente la célèbre Édition du Pot Cassé qui nous offre, à la fois, les aphorismes d'Hippocrate et ceux de l’École de Salerne, première école de médecine du Moyen Âge.


Qui connait vraiment le serment d'Hippocrate, en fait ? Voici ce texte pour les professionnels de santé qui en comprennent le sens, mieux que les autres. J'en profite pour rappeler la conclusion aux politiques qui nous gouvernent : " Si je respecte mon serment, puissé-je être honoré à jamais parmi les hommes ! "


"Je jure par Apollon médecin, par Esculape, Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, et je les prends à témoin que, dans la mesure de mes forces et de mes connaissances, je respecterai le serment et l'engagement écrit suivant : Mon Maître en médecine, je le mettrai au même rang que mes parents. Je partagerai mon avoir avec lui, et s'il le faut je pourvoirai à ses besoins. Je considérerai ses enfants comme mes frères et s'ils veulent étudier la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je transmettrai les préceptes, les explications et les autre parties de l'enseignement à mes enfants, à ceux de mon Maître, aux élèves inscrits et ayant prêtés serment suivant la loi médicale, mais à nul autre. Dans toute la mesure de mes forces et de mes connaissances, je conseillerai aux malades le régime de vie capable de les soulager et j'écarterai d'eux tout ce qui peut leur être contraire ou nuisible. Jamais je ne remettrai du poison, même si on me le demande, et je ne conseillerai pas d'y recourir. Je ne remettrai pas d'ovules abortifs aux femmes. Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans la pureté et le respect des lois Je ne taillerai pas les calculeux, mais laisserai cette opération aux praticiens qui s'en occupent. Dans toute maison où je serai appelé, je n'entrerai que pour le bien des malades. Je m'interdirai d'être volontairement une cause de tort ou de corruption, ainsi que toute entreprise voluptueuse à l'égard des femmes ou des hommes, libres ou esclaves. Tout ce que je verrai ou entendrai autour de moi, dans l'exercice de mon art ou hors de mon ministère, et qui ne devra pas être divulgué, je le tairai et le considérerai comme un secret. Si je respecte mon serment sans jamais l'enfreindre, puissé-je jouir de la vie et de ma profession, et être honoré à jamais parmi les hommes. Mais si je viole et deviens parjure, qu'un sort contraire m'arrive! "


On est surpris par la pertinence des aphorismes d'Hippocrate, toujours d'actualité à notre époque. Je retrouve, par exemple, celui-ci qui me semble particulièrement adapté au  monde du sport moderne... Votre avis ?


" Chez les athlètes, un état de santé porté à l'extrême est dangereux ; car il ne peut demeurer à ce point, et, puisqu'il ne peut ni demeurer stationnaire, ni arriver à une amélioration, il ne lui reste plus qu'à se détériorer. C'est pourquoi il faut se hâter de faire tomber cette exubérance de santé, afin que le corps puisse recommencer à se nourrir ; il ne faut cependant pas pousser l'affaissement à l'extrême, car ce serait dangereux; mais le porter à un degré tel que la nature de l'individu puisse y résister. De même les déplétions poussées à l'excès sont dangereuses, et à leur tour les réplétions poussées à l'extrême sont dangereuses… "


Je profite de l'occasion qui m'est donnée ici pour vous présenter d'autres ouvrages de l'éditeur sis à l'enseigne du Pot Cassé. Ils ont l'avantage rare de ne pas avoir le dos dans le même état que leur enseigne ! Les amateurs comprendront… Pierre


- HIPPOCRATE. Les aphorismes, suivis des aphorismes de l'école de Salerne. Paris, A l'Enseigne du Pot cassé, 1945. Un volume In-12 (19/12,5), 191p. Broché, couverture illustrée. Edition numérotée 1/2000 exemplaires sur papier de Bornéo. Avec des illustrations de A. F. Cosyns. En excellente condition. Vendu
 - MARC-AURELE. Pensées. Paris, A l'enseigne du pot cassé, 1931. Brochés, couvertures illustrées. Deux volumes In-12 (18/11,5), 194-167 pp. De la collection "Antiqua" Traduit du grec par J.P. De Joly et illustré in et hors texte par Gérard Cochet. C. Belle édition tirée à 2600 exemplaires. Celui-ci sur papyrus de Tsahet. Beaux exemplaires. Vendu
 - APOLONIUS DE RHODES. Jason et Médée. Paris, A l'Enseigne du Pot cassé, 1945. Tome II. Un volume In-12 (18/11,5), 186p. Broché, couverture illustrée. De la collection "Antiqua". Illustrations de Louis-William Graux, traduction de J.-J.-A. Caussin de Perceval. Edition numérotée, exemplaires sur papyrus de Tsahet. 20 € + port

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce serment d'hypocrate a beaucoup vieilli et me parait plus adapté aux docteurs qu'aux doctoresses. Il faudrait le rajeunir un peu pour respecter la parité ... :)
Textor

Pierre a dit…

D'autant que les femmes sont majoritaires dans cette profession aujourd’hui ! (comme chez les avocats, les professeurs ou les fonctionnaires de l'état).

Je ne comprends pas, d'ailleurs, que les hommes ne s'inquiètent pas plus qu'ils soient relégués, en raison de leur sexe, à des activités où seule leur force physique et leur soumission naturelle soient valorisées ;-)) Pierre

Anonyme a dit…

Que voulez-vous... la féminisation d'une profession est l'une des conséquences de sa paupérisation (foi de professeur d'université... et de son banquier)
Xavier

Pierre a dit…

Pertinent mais pas politiquement correct...

Existe t-il des exceptions ? ( j'avais pensé à la politique, par exemple) Pierre