jeudi 10 octobre 2013

De curieux " Louis Jou " très curiosa…


Si la justification des ouvrages de Louis Jou était toujours très limitée, le nombre de ses publications ou de celles qui ont été faites sur ses presses après son décès est important. Ces dernières sont souvent de belles plaquettes illustrées sur beau papier et imprimées avec ses caractères. Voici trois petites publications qui viennent s'ajouter au catalogue déjà bien fourni que je propose dans la partie gauche de la page d'accueil ou en cliquant sur ce lien.


J'y ajoute une petite trouvaille composée de 6 gravures sur bois de Louis Jou, sorties d'un ouvrage diffusé, j'imagine, sous le manteau mais dont je ne peux préciser la provenance ! Tous les artistes se sont livrés à un moment ou à un autre de leur vie (les écrivains comme les dessinateurs) à ces facéties érotiques destinées à un nombre limité d'amateurs éclairés voulant rester dans l'ombre…


C'est parce que l'art du livre ne doit pas être avili par la banalité que des artistes comme Louis Jou auront toujours une place sur les rayonnages des bibliophiles. Nul doute que la diversité de son talent nous fasse encore découvrir quelques publications originales... Pierre


BARONCELLI (Folco de). Sonnets suivis d'un quatrain sur l'éclosion d'une rose. Bois inédits de Louis Jou. Avignon, La chèvre d'or, sd. Sonnets avec un prologue de Pierre Millet et un salut de Charles Mauron. Un volume grand in-4. Broché à couverture illustrée cartonnée. [13ff]. Tiré à 100 exemplaires, le notre n° 72. 32 € + port

RANC (Robert). Aux dormants des Baux. Hommage à André Suarès. Les Baux, 1968. Une plaquette grand in-4. A la mémoire de Louis Jou. Exemplaire XXXI/L écrit à la main. 25 € + port

CATALOGUE EXPO. Exposition de quelques livres de Louis Jou. Arles, bibliothèque. Les Baux, tiré et composé sur les presses de Louis Jou. Préface de Charles Galtier. Une plaquette in-4 de [4ff].  Vendu


LOT de 6 gravures sur bois "érotica"  gravées par Louis Jou. Format in-8 (21cm/16cm). Provenance non déterminée. Les six gravures présentent une tache en haut à gauche du feuillet qui ne touche pas le dessin. Vendu

3 commentaires:

Pierre a dit…

Commentaire érudit d'un lecteur que j'insère ici :

La photo d'une des gravures (celle en bas à droite) avait beaucoup fait discuter les amateurs du dernier "Colloque Louis Jou" quant à la technique qui lui permettait à partir d'un seul bois, de tirer deux versions, l'une licencieuse et l'autre plus banale insérée dans un de ses ouvrages, alors qu'à priori rien ne semblait montrer les raccord d'une pièce surajoutée ou autre travail à posteriori... Avec un original, peut-être le mystère sera éclairci ?

Juste un ajout pour votre information à propos du Dormant des Baux, celui qui a utilisé les presses de Jou pour tirer cet ouvrage est un imprimeur suisse, Fernand Parisod, décédé depuis pas mal d'années, dont un des successeurs (au sens noble du terme !) fête les 25 ans de son atelier typo le 2 novembre prochain à Vevey.

Parisod avait contacté Jou un an avant sa mort pour lui proposer de travailler ensemble, et Jou avait accepté pour l'année suivante, mais lorsque le temps fut venu, Jou venait de décéder et Parisod a été obligé de renoncer au projet sous cette forme. Par contre, il a pu préparer cet ouvrage avec Robert Ranc pour rendre hommage à Jou, et à Suares par la même occasion.

Une belle histoire d'amitié entre typographes...

calamar a dit…

tout n'est pas encore vendu ? étonnant... mais la suite libre, oui bien sûr !

Pierre a dit…

La suite libre plutôt deux fois qu'une, calamar ;-))

En comparant les gravures suggestives et anatomiques, on saura peut-être enfin si Louis Jou faisait deux bois ou un seul bois qu'il bidouillait (lequel en premier ?).

Pierre