J'ai déjà présenté une édition équivalente de couleur vert empire de cet ouvrage sur le blog. D'aspect extérieur tout aussi flatteur que la première publication, celle-ci est proposée aujourd'hui en chagrin et percale de couleur rouge cerise. Les reliures de l'exemplaire que je vous présente ici sont, de plus, signées ! Des ors, des plats décorés, des tranches brillantes… Un vrai cadeau de Noël en plein été !
On doit à l'injustice du pouvoir d'avoir laissé, de François Guizot, le souvenir d'un ministre de Louis-Philippe impopulaire. On a oublié qu'il fut un grand historien et une belle plume. La renommée de Guizot reposait sur ses qualités d’écrivain et de conférencier sur l’histoire moderne. Ce n'est qu'à l'âge de quarante-trois ans qu’il montra ses talents d’orateur. En janvier 1830, il fut élu à la chambre des députés par la ville de Lisieux, siège qu’il conserva durant toute sa vie politique. On lui doit la première loi progressiste sur l'instruction primaire (1833).
Cette loi proposée par François Guizot, ministre de l'Instruction publique dans le premier gouvernement Soult, et qu'il contribua activement à mettre en place, précède celle de Jules Ferry, plus connue. C'est l'un des textes majeurs de la monarchie de Juillet.
Reposant sur l'idée que l'instruction contribue au progrès général de la société, la loi Guizot organise l'enseignement primaire au profit des classes populaires autour de deux principes : La liberté de l'enseignement primaire et l'organisation d'un enseignement public, intégré au sein de l'Université : Tout individu âgé de dix-huit ans pouvait exercer librement la profession d'instituteur primaire, à condition d'obtenir un brevet de capacité, délivré à l'issue d'un examen, et de présenter un certificat de moralité.
Le débat parlementaire fut difficile. Le texte fut attaqué par les catholiques, hostiles à l'existence de l'enseignement public, et par la gauche anticléricale, qui combattait la liberté de l'enseignement confessionnel. Si, après ça, vous n'êtes pas impopulaire, c'est qu'il n'y a plus de justice !
La mise en œuvre de la loi Guizot contribuera à développer grandement l'alphabétisation de la France : En 1848, les deux tiers des conscrits savent lire, écrire et compter. A comparer avec les 25 % d'élèves qui ne maîtrisent plus le français écrit, au même âge, de nos jours (ce n'est pas moi qui le dit), on voit que le progrès est en marche à grands pas…
Ces exemplaires combleront les bibliophiles par la qualité de leurs reliures (Magnier et Engel), les lecteurs par la richesse des informations qu'ils contiennent, et les acheteurs par le prix raisonnable proposé. Pierre
GUIZOT (François). Histoire de France, depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1789, racontée à mes petits-enfants. Paris, Hachette, 1872-1876. Cinq volumes in-4. Reliure demi-chagrin rouge cerise. Plat de percaline rouge avec une très riche décoration dorée et noire. Dos à cinq faux nerfs avec des dessins aux fers dans les caissons, titres et tomaisons dorés. Toutes tranches dorées. 394 figures gravées sur bois, dans le texte et à pleine page, d'après Alphonse De Neuville et (pour le cinquième volume) Philippotaux, Ronjat, etc. Index général à la fin du dernier volume. Tome 1: 578 pp, 75 gravures. Tome 2 : 574 pp, 66 gravures. Tome 3 : 564 pp, 74 gravures. Tome 4 : 570 pp, 94 gravures. Tome 5 : 598 pp, 85 gravures. Premier tirage des illustrations. Le cinquième et dernier volume a été rédigé par Mme de Witt d'après les notes de son père. Reliures signées Engel, Engel & fils et Charles Magnier en queue. Des frottements d’usage et des rousseurs éparses. L'ensemble est néanmoins en très bel état. Vendu
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