vendredi 13 avril 2012

Traité Élémentaire d'Agriculture par Girardin et Du Breuil. Revenir à une agriculture raisonnée ?

Avant chaque élection importante, les agriculteurs sont courtisés par les candidats. Je profite de cette opportunité, de cet éclairage sur le monde rural, pour vous présenter un ouvrage de référence qui va éclairer la future présidente ou le futur président sur les techniques employées au milieu du XIXe siècle pour cultiver la terre. Cette exploitation agricole a bien évidemment changé avec les outils modernes, aujourd’hui, mais comme nous allons irrémédiablement vers un mouvement de décroissance, il faut donc que les candidats se remettent à la page…


L’agriculture est née avec la mise en terre de premières semences et de la domestication des animaux par l’homme, lors de la révolution néolithique, il y a plus de dix mille ans. On peut supposer que cela a débuté par une agriculture de subsistance. Puis, peu à peu, s'est créée une agriculture de production et de négoce. Jusqu'au début du XIXe siècle, elle était autonome, et fournissait à l'homme l'essentiel de son alimentation ainsi que de son énergie. Cette agriculture était renouvelable, tant qu'il n'y avait pas surexploitation.


À partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, ce système millénaire va fondamentalement évoluer, avec l'utilisation des énergies fossiles (charbon, pétrole), les progrès de la chimie minérale et l'introduction des engrais minéraux. L'utilisation croissante de techniques modernes, les progrès en matière de machinisme, vont permettre d'augmenter très fortement les rendements jusqu’à obtenir une surproduction dans les pays favorisés par la nature.


Aujourd’hui, l'organisation des marchés, la démographie, les techniques, le savoir-faire et l’application de hautes technologies sont à la disposition de l'agriculteur pour obtenir des niveaux de production jamais atteints dans l'histoire de l'Homme. Et pourtant, nous nous demandons parfois si ce progrès n’a pas été néfaste en terme de coût humain et écologique ! L'exode rural massif, la surexploitation des réserves naturelles, l’utilisation de produits nocifs, les déséquilibres alimentaires et l'appât du profit immédiat sont autant de composantes qui nous font parfois regretter le passé.


L’ouvrage que je vous propose à la vente est l’œuvre de deux professeurs émérites et le résultat d’une édition fort bien illustrée et fort bien reliée qui enchantera les bibliophiles. Une opportunité de rapprocher la reliure et la gravure, la culture et l’agriculture… Pierre


Jean Pierre Louis Girardin (1803-1884) fut professeur à Rouen, titulaire de la chaire de chimie à l'école d'agriculture jusqu'en 1857. Successeur de Louis Pasteur à Lille, il devint doyen et professeur de chimie à la faculté des sciences de Lille de 1857 à 1862, où il publia de nombreuses études. Après avoir été recteur de l'académie de Clermont, il retourna à Rouen où il devient directeur de l'école des sciences appliquées. Alphonse Du Breuil (1811-1890) fut professeur à l’École d’agriculture et professeur d’arboriculture au Jardin des plantes et à l’École normale primaire de Rouen. En 1853, il est professeur d'arboriculture au Conservatoire national des arts et métiers à Paris.


GIRARDIN, J. & DU BREUIL, A.: Traité Élémentaire d'Agriculture. 2 Volumes petit in-8 (18/12). Paris, Garnier Frères & G. Masson, 1885. Quatrième édition. Reliures demi cuir en veau brun, dos à 4 nerfs, motifs estampés à froid entre les nerfs, titre en lettres dorées. Page de garde en papier coloré. 853 et 656 p, avec 955 figures intercalées dans le texte. Agronomie - Art agricole - Plantes fourragères - Plantes potagères - Assolements. Frottements sur le tome I, tome II impeccable. Bon état intérieur et extérieur sans rousseurs. 125 € + port

7 commentaires:

Pierre a dit…

Heureuse journée, aujourd'hui, puisque calamar et Agnès son épouse, de passage dans la région, ont fait un détour pour visiter la librairie. Nous avons de nombreux centres d’intérêt communs pour ce qui est des livres, je le savais...

Je dois aux échanges épistolaires avec les lecteurs [est-ce le mot à utiliser quand on écrit des commentaires sous forme de courriel sur un blog ?] un réseau d'amis (ies) particulièrement aimables et je ne dis pas ça parce que certains (es) sont bienveillants (es) ;-)) Pierre

calamar a dit…

Nous avions prévu un petit saut à Tarascon, à l'heure du déjeuner, avant de visiter un peu autour (ça ne manque pas, les sujets de visites, dans cette région). Eh bien non ! pas moyen de sortir de la boutique de Pierre avant 16 h ! ah je vous jure, on nous y reprendra.. et je n'ai même pas eu le temps de regarder le dixième de ses rayons !
Mais on a tout de même pris le temps d'admirer les Louis Jou en détail. Comme dit l'autre guide : Mérite un détour ! voire Vaut le voyage.
Merci Pierre !

Anonyme a dit…

Oui, mais chut ... Sinon tout le monde va y aller.
;-))
C'est tout le mal que je vous souhaite : un rush.
Bon weekend,
bien à vous,
Sandrine.

Pierre a dit…

Bonne fin de semaine à vous deux !

C'est vrai que pour avoir le temps de regarder tranquillement les ouvrages sur les rayonnages de la librairie, le mieux serait que je ne sois pas là ;-))

Si, dans l'avenir, les lecteurs de passage à Tarascon, m'offrent de prendre un café en face sans souhaiter m'accompagner, je saurai pourquoi... Pierre

Nadia a dit…

Moi,je préfère vous accompagner...

Pierre a dit…

C'est normal ! C'est vous qui êtes venue avec les croissants la dernière fois ;-))

Nadia a dit…

Faut bichonner les libraires comme vous... ils sont précieux !