samedi 14 avril 2012

Drouot, orgueil de la France... Par Felix de Bona dans un cartonnage illustré.

L'Hôtel Drouot, qui fut pendant longtemps le centre le plus important au monde pour les ventes d'art, a aujourd’hui été dépassé par les maisons britanniques Sotheby's et Christie's. Cette vénérable institution, fondée en 1852, reste néanmoins le principal hôtel des ventes de Paris. Le bâtiment a été complètement restructuré au début des années 1980. De 1976 à 1980, pendant les travaux du nouvel Hôtel Drouot, les ventes se sont déroulées dans l'ancienne gare d'Orsay. Depuis 1999, des écrans d'ordinateurs sont même placés à tous les étages de l'hôtel des ventes et informent les visiteurs des expositions et ventes du jour. On n'arrête pas le progrès. Prochaine étape ?


L’hôtel des ventes et la rue où il se trouve tiennent leur nom du Comte Antoine Drouot. C'est à l'histoire de ce brave Général d'Empire que nous attacherons aujourd'hui. Il est normal de redonner à cette salle éponyme, la gloire de son patronyme !


Antoine Drouot (1774-1847) est né à Nancy et embrassa la carrière militaire en 1793. Sous un certain rapport, on peut dire de lui qu'il a été le bras droit de l'Empereur, car Napoléon gagnait ses batailles avec sa garde, et Drouot était Général d'artillerie de la garde. On pouvait d'ailleurs lire dans le " Times " de l'époque : " Telle était cette arme terrible, maniée avec tant de vigueur par Drouot,, arme dont les éclairs annonçaient plus infailliblement le sort des empires et la chute des royaumes que ne l'a jamais fait la queue flamboyante d'une comète…"


Quand le Général Drouot avait reçu l'ordre d'agir avec l'artillerie de la garde, c'était toujours, on peut en être sûr, le moment critique, le moment décisif de la journée. Dans l'art de manipuler et de pointer le canon, Drouot n'avait point de rival. Lorsque vint le temps des désastres, Drouot resta fidèle à son maître : et si omnes ego non… (Quand tout le monde vous renierait, je ne vous renierais point, disait saint Pierre)


Drouot est donc l'orgueil de la France comme l'objet du respect de l'Angleterre. Il en va de même pour l'hôtel de vente éponyme de la ville de Paris. Pierre

Certains lecteurs du blog achètent sûrement à Drouot. Des conseils pour les novices seraient les bienvenus ;-))


DE BONA (Félix). Vie du Général Drouot. Paris, J. Lefort imprimeur, éditeur et Lille Taffin-Lefort. 1 volume format in-8. Cartonnage bleu illustré de motifs floraux sur le dos et sur le premier plat, de chiffres ornés sur le dernier plat. 237 pages. Portrait en frontispice noir et blanc. Quelques frottements aux coiffes et coins, taches très claires sur le quatrième plat, menus défauts de reliure. Très bon état intérieur. 22 € + port

2 commentaires:

Textor a dit…

Drouot est un anonyme, parfois antonyme, ou autonyme, dont l'éponyme de son homonyme est une métonymie du paronyme, pardon, patronyme, dont le pseudonyme est synonyme de toponyme !
Tel sera mon commentaire de ce soir sur un livre que je n'ai pas eu la chance d'avoir en mains.
Textor

Pierre a dit…

Je crois que de nombreux adeptes des salles Drouot n'ont aucune idée de la vie de ce héros d'Empire dont ils utilisent le nom tous les jours (sauf le dimanche)...

C'est pourquoi j'ai présenté ce petit ouvrage sans prétention qui n'aurait même pas droit à être présent dans une manette du prestigieux hôtel ;-))

Assez bizarrement, cette biographie ne court pas les rayonnages des libraires. C'est peut-être un chopin à ce prix là ?

Pierre