samedi 4 avril 2015

Inscriptions arabes qui se voyaient autrefois dans la ville de Marseille par l'abbé Barges.


Tous les documents anciens attestent que des les huitième, neuvième et dixième siècles, on ne parlait plus Grec à Marseille ou du moins que le Grec n'y était pas la langue dominante. Cependant la découverte d'inscriptions en langue arabe à cette même époque ne signifie pas plus qu'à cette même époque, Marseille était  sous l'influence et  l'usage de la langue arabe… Telle était l'idée dominante des érudits au 18eme siècle, lorsqu'ils étudièrent les inscriptions présentent même à l'entrée de la cathédrale phocéenne. 


L'ouvrage que je propose aujourd'hui à la vente est une remarquable étude du milieu du 19eme siècle effectuée par L'abbé Barges (1810-1896). D'un beau format et fort bien illustrée, elle ravira les amateurs du genre. Aujourd'hui on doit à Fréderic Imbert de l'Université de Marseille, un des meilleurs spécialiste des inscriptions arabes anciennes, de nous éclairer sur ce sujet.


"Mes recherches portent d’une manière générale sur les inscriptions arabes et particulièrement sur les graffiti des deux premiers siècles de l’islam au Proche-Orient (VIIe – IXe siècles). Ces textes privés, écrits en style coufique archaïque, sont analysés en masse d’un point de vue historique, linguistique, paléographique ainsi que sur le plan de l’anthropologie religieuse. « Le Coran des pierres » est un corpus de versets coraniques relevés sur des rochers et antérieurs au IIe siècle de l’Hégire qui permet de mettre en lumière de nouveaux éléments concernant l’histoire de la constitution du texte coranique. Parallèlement à cet axe de recherche s’établit aussi une base de données thématique et linguistique, onomastique et paléographique concernant spécifiquement les graffiti du début de l’islam."


Le débat qui cherche à déterminer si le graffiti contemporain est un art ou un acte de vandalisme existe aujourd'hui. Qui dit vrai et qui dit faux ? Bien que le graffiti ait gagné ses lettres de noblesses depuis fort longtemps déjà au cœur de certains milieux dont le milieu artistique, certains réfractaires tendent à vouloir démontrer qu’il s’agit d’un acte illégal, d’un chancre pour la société et on le qualifie même de métastase ! Je dois avouer que je n'y suis pas sensible, surtout lorsqu'il recouvre des monuments anciens, et que je déplore qu'on me l'impose visuellement pendant mes trajets ferroviaires…


Pourtant, tout porte à croire que, si réalisé dans un contexte légal, le graffiti est un excellent moyen de stimuler la créativité des jeunes et de les pousser à développer leurs talents… Pierre


BARGES (Abbé Jean-Joseph Léandre). Inscriptions arabes qui se voyaient autrefois dans la ville de Marseille, nouvelle interprétation et commentaire. Paris, Goupy, 1889. Un volume in-4 (28,5/18cm). Demi percale bleu nuit, dos lisse, pièce de titre, couverture conservée. Bel état. 95 € + port

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