mercredi 23 juin 2010

Dictature du prolétariat ou dictature tout court ?


Il y a des livres qu'il faut garder dans ses tiroirs de peur de s'attirer les foudres des bien-pensants, des adeptes du consensus mou ou des partisans du politiquement correct. Et oui, chers amis, il y a pire que le "Curiosa " tiré de derrière les fagots ou le brûlot anticlérical visant à blesser les fidèles de l'église ! Il y a pire que les résultats des analyses urinaires des cyclistes du tour de France ou les rapports de la Cour des Comptes ! Il y a les livres traitant de communisme ou de fascisme.

Je vous présente donc publiquement et préventivement mes excuses pour oser proposer deux ouvrages dont la lecture vous classeront définitivement dans la catégorie des criminels du XXeme siècle…

J'ai cité : La Dictature du prolétariat associée à Lenine et Mein Kampf associé à Hitler


La Dictature du prolétariat est une expression qui aurait été inventée par Auguste Blanqui, et parfois employée par Karl Marx pour désigner la phase transitoire de la société étant selon lui appelée à remplacer les régimes oligarchiques et capitalistes. Ce concept est au cœur de vifs débats concernant notamment ses modalités de mise en œuvre. Des courants politiques se revendiquant de l’héritage de Marx considèrent que la dictature du prolétariat serait une phase de transition nécessaire vers une société communiste. La constitution de la Russie (future Union soviétique), en 1918, s’est revendiquée comme étant une application pratique de la dictature du prolétariat.

Toutefois, ce terme sera enlevé dans la constitution révisée de 1936 en URSS mais repris en France, aujourd'hui, par les sympathisants d'Arlette Laguillier ou d'Olivier Besancenot (mais je peux me tromper n'étant pas spécialiste de leurs doctrines). Pour Léon Blum, autre tenant du principe, la Dictature du prolétariat était la période de transition du capitalisme au socialisme, de construction de la nouvelle légalité qui rendait légitime la suppression des classes sociales et devait correspondre à une période révolutionnaire. Le grand soir ne devrait plus tarder, maintenant…


On a beaucoup écrit sur le célèbre ouvrage d'Adolf Hitler, Mein Kampf, plus souvent pour insister sur la qualité littéraire médiocre de celui-ci, et l'ennui profond qui s'en dégage à sa lecture, que pour réellement analyser son contenu et les enjeux qu'il recèle.

Hitler n'est pas un écrivain, c'est un orateur. Il dicte donc son livre à Rudolf Hess pendant sa captivité à la forteresse de Landsberg où il est emprisonné à la suite du coup d'état manqué de Munich. Le premier volume de " Mon combat " est d'ailleurs dédié aux 16 " héros nationaux " qui sont morts à cette occasion.

Pendant tout son récit autobiographique, Hitler développe déjà sa pensée, sa vision du monde et des relations humaines. Celle-ci est basée sur un darwinisme social qui a pour corollaire une différenciation hiérarchisée des races. Pour arriver à la domination du monde explique Hitler, les Juifs utilisent plusieurs outils dont la Bourse, le marxisme (qu'il soit social-démocrate ou bolcheviste), la franc-maçonnerie et la presse. Il emploiera, quant à lui d'autres méthodes… On peut reprocher beaucoup de choses à Hitler mais pas celle d'avoir caché ses intentions et ses envies de crime contre l'humanité...

Et puisque vous hésitez peut-être entre ces deux principes, je vous propose un troisième ouvrage dont le titre vous fournira sûrement quelques réponses. Dictature ou Démocratie. Vous hésitez encore ? Pierre


SAUGER André. Dictature ou démocratie. Librairie Valois, 1932, in12 broché, 127 pages. Collection " Cahiers Bleus ", série tellière, numéro 7. 12 € + port

DAN Th & MARTOV J. La dictature du Prolétariat. Paris, Editions de la liberté / Pages Socialistes (n°9), 1947. Un fascicule in-12, agrafé, 48pp. Préface de J. Arrès-Lapoque. Très bon état. 19 € + port

HITLER Adolf. Mon Combat. La doctrine hitlérienne, préface de Georges Saint-Bonnet. Sans date (1936). Petit in 8, 126pp dont la préface écrite par un auteur de publications antisémites mais sans admiration pour le bonhomme comme on le lit dans la préface. Grand écart que pratiquaient à cette époque de nombreux patriotes. Cette traduction est la deuxième autorisée en France et reste rare. Vendu

5 commentaires:

Jeanmichel a dit…

Je m'étonne que l'intégralité de "Mon combat" tienne dans un petit in 8 de 126 pages.
Soit il s'agit d'un condensé, et cela lui retire à mes yeux tout intérêt historique, soit les caractères sont vraiment minuscules (des corps d'un point c'est possible ça ?).

Pierre a dit…

C'est un florilège des meilleurs passages ;-))

Il est aisé à lire et certains paragraphes sont imprimés en caractères gras. Les commentaires de Saint-Bonnet prouvent qu'il ne fallait pas être un grand visionnaire pour appréhender l'avenir en 1936... Pierre

Anonyme a dit…

De larges extraits de la préface (écrit en 1934, Hitler est au pouvoir) sur la page discussion wikipédia de l'auteur; Georges Saint Bonnet ainsi que son livre supposé antisémite. Il faut lire ses deux ouvrages disponibles en copie à la Bnf et accessibles au public avant de juger.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion:Georges_Saint-Bonnet

Tietie007 a dit…

Dictature sur le Prolétariat et pas dictature du prolétariat.

Pierre a dit…

Tradition fait loi : on dit souvent dictature du prolétariat… Peut-être par ce que c'était un choix de société.