Depuis des siècles, le principe optique de la projection d'images dans une chambre noire était connu. Il était utilisé par les astronomes pour observer les éclipses et par les artistes peintres pour dessiner les paysages. Au 17iéme siècle, la chambre noire devient portable et sa lentille projette sur son écran, une plaque de verre poli, une image plus nette et plus lumineuse. En 1827, le français Joseph Nicéphore Niépce a l'idée de remplacer l'écran par une plaque sensible et enduite de produits chimique sur laquelle l'image reste imprimée. Il réalise ainsi la première photographie de l'histoire, qui représente un paysage de campagne un peu flou en dépit des heures de pause !
Dés son avènement, la photographie émerveille. Née de la
rencontre de l'optique et de la chimie, cette technique ne cessera jamais
d'être perfectionnée. Elle devient un art et fait irruption dans la vie
quotidienne.
La question du rapport de la photographie à l'Art s'est
posée dès son apparition et sans ambiguïté. " Il y a deux mois, l'un des
plus habiles praticiens du procédé nouveau de la photographie, M. Le Gray,
envoyait au jury de l'exposition de 1850 neuf dessins sur papier, représentant
des paysages, des portraits d'après nature, et d'après des tableaux. Quand on
eut admiré la perfection surprenante des résultats obtenus, l'on se trouva
embarrassé pour classer des ouvrages dignes de rivaliser avec les œuvres d'art
les plus achevées, et qui toutefois, accomplis par un procédé purement
théorique, ne se rattachent point d'une manière directe à la pratique du dessin
".
Rangées parmi les lithographies, les œuvres de l'habile
héliographe furent annoncées sous cette rubrique au Livret de l'exposition
actuelle. La photographie est devenue aujourd'hui si omniprésente que nous
avons du mal à imaginer la perplexité causée par son arrivée soudaine.
L'insertion de la photographie dans la culture du XIXe
siècle engageait des enjeux énormes ; les contemporains en furent
conscients. Le monde scientifique l'accueillit, de son côté, sans réticence.
Mais cette méthode révolutionnaire de produire des images pouvait-elle
s'intégrer dans le domaine de l'Art tel qu'on le concevait à l'époque ? C'est en partie le sujet traité par l'ouvrage
que je propose aujourd'hui à la vente.
On sait, qu'à notre époque, que la photographie se
décline à la fois en tant qu'activité ludique et professionnelle d'une part, qu'en
en tant que création artistique, de l'autre. Pour s'en convaincre, il suffit de
constater la vogue des librairies d''ouvrages anciens qui se sont spécialisées
dans ce domaine à la demande de leurs clients. Voici encore un domaine où je brille par mon insuffisance.
Et pourtant, tous les jours j'utilise mon NIKON - DX-AF-S-NIKKOR 18-55mm 1:3,5-5,6G
pour mettre en valeur - ce n'est pas de l'Art - les ouvrages que je vous propose ;-)) Pierre
La Théorie, la Pratique et l'Art en Photographie. La Pratique
photographique par Frédéric Dillaye avec le Procédé au Gélatino-Bromure
d'argent. Paris, Librairie illustrée J. Tallandier
éditeur, sans date (vers 1905). Exemplaire du 29eme mille. Un volume grand
in-8. Reliure demi basane tabac, filets et titre doré, tranches mouchetées. 400pp.
280 illustrations dans et hors texte. Une mouillure marginale sur les 15
premières pages (surement une solution argentique !). Intereieur très frais.
1 commentaire:
Qui aura l'insigne avantage d'être le 300ème membre honoraire ? J'en profite pour remercier les lecteurs qui m'ont suivi et soutenu dans ce défi depuis maintenant 6 ans.
Je reconnais qu'il est très difficile de valider son inscription sans adresse "gmail".
Très cordialement. Pierre Brillard
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