mardi 23 juin 2015

Henri IV publié par la Maison Boivin et illustré par Vogel.


Après Jeanne d'Arc, présentée hier sur le blogue à travers une remarquable publication de la Maison Boivin, voici une deuxième figure historique évoquée par cette même Maison d'édition : Henri IV.


Henri IV, le bon roi dont le peuple a gardé la mémoire [Cheval blanc, poule au pot et poules de luxe…], fut un roi hors du commun, un visionnaire, grand pacificateur, dont la dernière folie, sa passion amoureuse pour une beauté d’à peine 15 ans (Il marie la jeune duchesse qu’il convoite au très gay prince de Condé), a failli porter la guerre dans l’Europe entière et lui coûtera la vie.


Alors qu’aujourd’hui, le monde entier est troublé par le fanatisme religieux, l’intolérance et le terrorisme, et que plane la sourde menace de nouvelles guerres de religion, peut-être est-il bon d’évoquer la mémoire de ce fondateur de la liberté des cultes et de la tolérance à travers un ouvrage susceptible de ravir les petits et les grands [bibliophiles].


Mais au fait, pourquoi notre Henri fut-il dénommé " Roi de France et de Navarre " ? Pour ceux qui, comme les œufs, sont un peu brouillés avec l'histoire de France, il est important de savoir que les frontières de la France d'aujourd'hui sont relativement récentes. La morphologie de notre pays a subi de nombreuses modifications au cours des siècles.


Entre autres régions qui n'en faisaient pas partie, la Basse-Navarre était un petit royaume situé au nord des Pyrénées, sur la côte Atlantique (une partie de l'actuel département des Pyrénées Atlantiques). Cette région était issue d'un découpage de la Navarre, la partie au sud des Pyrénées ayant été rattachée de force à la Castille par les Espagnols.


Pendant la seconde moitié du XVIe siècle, c'est le roi Henri III, de la lignée des Bourbon, qui dirige ce royaume alors qu'en France, c'est également un Henri III, mais de la dynastie des Valois-Orléans, qui a en mains la destinée du pays. À la mort d'Henri III de France, qui laisse la couronne sans héritiers, c'est à Henri de Navarre qu'elle échoit : Sa grand-mère était en effet la sœur de François 1er ; d'autre part, sa mère étant l'épouse d'Antoine de Bourbon, c'est ainsi que les "Bourbon" accèdent au trône et que commença leur dynastie.


Henri de Navarre devient alors Henri IV, roi de France et de Navarre. Plus tard, bien que Louis XIII, fils d'Henri IV, ait tenté en 1620 un édit rattachant la Basse-Navarre à la France, ce n'est finalement qu'en 1790, juste après la révolution, que cette portion de territoire est réellement annexée et devient un département français. Autrement dit, depuis Henri IV, chaque prétendant au royaume peut devenir Roi de France et de Navarre comme François de Hollande… Pierre


MONTORGUEIL G. Henri IV. Paris, Ancienne librairie Furne, Boivin & Cie éditeur, 1907. Reliure percaline polychrome Engel. Titre imprimé à froid rouge vert noir et doré, dos lisse avec titre frappé or, fer de l'éditeur imprimé sur le quatrième de couverture. In folio de 72 pages montées sur onglet. Toutes tranches dorées. Illustrations de Vogel. Bon état général. Quelques signes modérés d'usure et de salissure. Réservé

3 commentaires:

Pierre a dit…

Henri IV n'a pas été canonisé contrairement à Sainte Jeanne d'Arc. La promulgation de l’Édit de Nantes en 1598 ne plaide pas, il faut le dire, en sa faveur. Qu'en ont dit les Papes à cette époque ? Le pontificat de Sixte V ne le mentionne pas. Pierre

calamar a dit…

Henri III puis IV (font 7) ne devient pas roi parce que sa grand-mère était soeur de François 1er, mais parce qu'il est le premier descendant en ligne directe de Saint Louis, par son père, Antoine de Bourbon. Et il n'a pas été canonisé après sa mort, mais il avait beaucoup donné du canon de son vivant, à tous les sens du terme !

Pierre a dit…

Heureuse époque où les hommes à la tête de l'état pouvaient installer leurs maitresses sous les ors des Palais de l'état. On ne le pourrait plus aujourd'hui*. Pierre

* On m'affirme le contraire ! J'en suis cependant surpris.