vendredi 24 octobre 2014

Le tatouage dans l’Égypte ancienne par Louis Keimer. Un ouvrage "tendance"...


J'ai pratiqué le tatouage pendant longtemps... Des numéros, des chiffres à dessiner dans l'oreille des chiens, des chats ou sur la lèvre inférieure des chevaux. Je peux vous dire que ça fait mal ! La peau, terminaison nerveuse du corps en contact avec l'extérieur, doit être,  plus que tout autre organe, sensible à ses variations.  Donc, lorsque je vois des jeunes arborer de remarquables tatouages faits sans anesthésie, je dis "Bravo " ! Encore faut-il que cette pratique ait un sens…


On sait aujourd'hui que le tatouage était pratiqué en Eurasie depuis le Néolithique. En ce qui concerne l’Égypte antique, trois momies féminines datant de plus de 4000 ans ont été retrouvées dans des fouilles et on a constaté que leur corps était tatoué sur les bras, les jambes et le torse. Il s'agissait principalement de lignes parallèles et de points alignés. En Nubie, des momies tatouées ont aussi été trouvées, dont une datant de l'an 1500 avant JC à une centaine de kilomètres au sud d'Assouan. Puis, ce fut en 1961 que de nombreuses autres momies tatouées furent mises au jour par le français André Vila, au nord d'Assouan.


C'est ce que vous découvrirez en lisant l'ouvrage que je présente aujourd'hui à la vente. Une étude étayée sur le tatouage dans l'Égypte ancienne par Louis Keimer, adossée à de frappantes comparaisons effectuées avec des clichés pris sur des habitantes de tribus d'Afrique.


Il convient de préciser, en préambule, que le tatouage n'est pas, en Égypte, de nature tribale ni issu des îles lointaines du Pacifique, mais pratiqué pour d'autres motifs. Par exemple, dans l'Égypte antique, le tatouage était parfois pratiqué sur des femmes ... de moralité douteuse. Ces femmes destinées au plaisir des hommes et des dieux portaient des effigies de Bès sous la protection duquel elles se plaçaient !


Aujourd'hui, on sait que, de nombreuses stars sont tatouées : Angelina Jolie, David Beckham, Britney Spears, Philippe Gandillet… L’exhibition de leurs tatouages a alors pour but de se faire reconnaître par leurs fans, par leurs lecteurs, et de susciter chez eux le besoin de les imiter. Elles créent ainsi une mode à leur image…


Dans les pays occidentaux jusqu'à la fin du XXème siècle le tatouage attisait la curiosité des foules, mais il ne fut  jamais vraiment accepté. Il accentuait, au contraire, l'image de la marginalité. Dans les années 70, les cultures "Skinhead" et "Punk" reprendront de manières spectaculaires la mauvaise réputation du tatouage afin d’affirmer clairement leur contestation sociale.


De nos jours, il est très "tendance"… Tout le monde peut être tatoué sans forcément prétendre appartenir à une culture ou un style particulier. Il n'est cependant pas fréquent chez les bibliophiles qui préfèrent dépenser leur argent en achetant des livres… Pierre


KEIMER Louis. Remarques sur le tatouage dans l’Égypte ancienne.  Le Caire, 1948. Un volume in-4 (28,5 x 23cm). Reliure demi-basane cerise contemporaine à coins, titre en lettres horizontales au dos. 118 pages, 88 figures, 38 planches hors texte. Parfait état. 260 € + port

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