lundi 23 juin 2014

Georges Colomb, dit Christophe : précurseur de la bande dessinée.

Le lot de 4 ouvrages : 80 € + port
On s'aperçoit qu'on est bibliophile quand, allant chez le coiffeur comme aujourd'hui, ayant revêtu l'ample blouse taupe (non destinée au recueil des phanères mais à la dissimulation de l'éventuelle érection déclenchée par le massage de notre cuir chevelu sous les doigts experts de l'accorte jeune femme blonde dont les deux généreux globes mammaires s'appuient négligemment de chaque coté de notre édicule nasal), on se saisit d'une bande dessinée moderne qui nous tombe des mains dès la première page. Les éditions anciennes, c'était mieux !


Je suis personnellement de la génération Goscinny/Uderzo mais la découverte des précurseurs du genre m'enchante aujourd'hui.  Si l'on en croit wiki, Georges Colomb, dit Christophe (1856-1945) serait justement un des précurseurs de la bande dessinée en France.


Le texte des bandes dessinées de Christophe se caractérise par un vocabulaire extrêmement recherché, et par ailleurs riche en allusions culturelles, littéraires, historiques et géographiques autant que scientifiques. Le calembour subtil y a aussi ses droits au service d’un humour parfois loufoque (Les malices de Plick et Plock), parfois satirique (La Famille Fenouillard), mais toujours d’ironie et de tendresse.


Fils du principal du collège de sa ville, il étudie à Besançon. Le milieu de son enfance lui inspire plus tard les décors du Sapeur Camember. Il intègre l’École normale supérieure en 1878. À sa sortie, il enseigne les sciences naturelles au futur lycée Condorcet où il comptera parmi ses élèves le jeune Marcel Proust. En 1884, il est nommé professeur à Lille dont la cité va fortement l’inspirer pour la famille Fenouillard. Il passe son doctorat de sciences en 1887.


Il complète son revenu par des dessins dans différents journaux et commence à faire paraître en 1889 les premières bandes de la famille Fenouillard, ce qui ne plut guère à sa hiérarchie. Il enseigne au collège de jeunes filles de Sévigné jusqu’en 1936. Il a donné également des cours particuliers aux enfants Dreyfus à l’époque de l’affaire. Il continue ses publications sous le pseudonyme de Christophe (en référence à Christophe Colomb). Durant la seconde Guerre mondiale, il se réfugie avec sa famille dans la zone sud où il mourra.


Christophe a illustré de façon très spirituelle des récits délirants dont il n’était pas l’auteur : Le Triomphe de Bibulus, Les Trois Miracles d’Osiris et L’Héritage du Cousin Agathias, multipliant les anachronismes savoureux.


Le lecteur curieux remarquera la laïcisation progressive de ses albums ; Artémise et Cunégonde, les deux filles Fenouillard, se marient à l’église : on les voit agenouillées avec le suisse à côté d’elles. Pour le sapeur Camember rien n’est indiqué, mais quand on arrive au savant Cosinus on remarque que son (faux) enterrement est purement civil, comme l’est son mariage à la fin du livre (et pourtant madame Belazor était veuve et non divorcée).


Pour collectionneurs de BD, donc… Pierre


CHRISTOPHE. L'idée fixe du savant Cosinus. Paris, librairie Armand Colin, 1931. 15ème édition. Cartonnage éditeur, percaline rouge illustrée, lettres dorées. 286 pages. Nombreuses vignettes illustrées en noir et blanc, dans le texte. Pas de marques, bel état, usure modérée de l'exemplaire. 26 € + port
CHRISTOPHE. La Famille Fenouillard. Paris, librairie Armand Colin, 1929. 27ème édition. Cartonnage éditeur, percaline rouge illustrée, lettres dorées. 262 pages, [5ff dont table]. Nombreuses vignettes illustrées en noir et blanc, dans le texte. Pas de marques, bel état, usure modérée de l'exemplaire. 26 € + port

 

CHRISTOPHE. Les malices de Plick et Plock. Paris, librairie Armand Colin, 1920. 7ème édition. Cartonnage éditeur, percaline rouge illustrée, lettres dorées. 282 pages. Nombreuses vignettes illustrées en noir et blanc, dans le texte. Pas de marques, bel état, usure modérée de l'exemplaire. 26 € + port
CHRISTOPHE. Les malices de Plick et Plock. Paris, librairie Armand Colin, 1904. Cartonnage éditeur, percaline rouge illustrée, lettres dorées. 282 pages, [3ff catalogue du libraire]. Nombreuses vignettes illustrées en noir et blanc, dans le texte. Pas de marques, état acceptable, quelques cahiers décalés en début d'ouvrage, traces de restauration ancienne. 15 € + port

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