Jean- Henri Fabre : L'Homère des insectes pour Victor Hugo, le poète des hannetons, le pape des hyménoptères et j'en passe… Ses écrits furent portés au pinacle dans de nombreux pays. Les japonais, les américains, même, sont de grands admirateurs du maître de Sérignan. Hé oui ! Encore un provençal, me direz-vous ! Fin observateur de la vie et des mœurs des insectes, Jean- Henri Fabre fut le pionnier dans l'étude du comportement des insectes, ces êtres bien souvent décriés qui nous fascinent. Le jeune Fabre commence sa carrière d'instituteur à Carpentras, il a alors 19 ans. Sa préférence va aux leçons d'histoire naturelle en pleine garrigue. En 1849, il est nommé professeur de physique à Ajaccio. La nature et les paysages de l'Ile de Beauté le séduisent tellement, qu'il décide d'en étudier la flore et la faune.
De retour sur le continent en 1853, il accepte un poste dans une école d'Avignon, et se consacre alors à l'étude de la garance pour en améliorer les rendements en garancine, ou alizarine, colorant naturel qui faisait de nous la meilleure armée du monde. Les draperies d'Elbeuf utilisaient, en effet, la poudre de garance pour obtenir le rouge des pantalons de l'armée française…(Jean-Henri Fabre a déposé trois brevets en 1860)
Le Ministre Victor Duruy lui confie la création de cours du soir pour adultes, mais sa façon très libre d'enseigner déplaît à certains. Il démissionne alors, et s'installe à Orange. Il y séjourne avec toute sa famille, pendant presque une dizaine d'années, et c'est là qu'il écrit la toute première série des « Souvenirs Entomologiques » édité en 1878. Jean-Henri Fabre obtient maints titres scientifiques, malgré cela, il demeure toujours d'une grande simplicité. Il est presque autodidacte. Il maîtrise le dessin, l'aquarelle, et nous lui devons de magnifiques planches sur les champignons, qui rendaient Frédéric Mistral très admiratif.
En 1879, il fait l'acquisition de l'Harmas de Sérignan (du Comtat 84830), où il réside jusqu'à sa mort. Là il peut se livrer à toutes ses expériences et réflexions en toute quiétude. C'était ce dont il avait toujours rêvé. Il y fait aménager sa maison familiale, son bureau, sa bibliothèque. Ce lieu incomparable est le cadre qui convient enfin à Jean-Henri Fabre, poète et savant. À ce jour, c'est un musée au milieu d'un magnifique jardin botanique qui respire la Provence.
Outre le philosophe entomologique, Jean-Henri Fabre est aussi un merveilleux « félibre ». Il nous a d'ailleurs laissé un recueil de poèmes « Oubreto Provençalo ». Ici, on le surnomme avec affection "Le Félibre du Tavan", le poète des Hannetons…
" Si les abeilles disparaissaient, l'humanité disparaîtrait également " disait Einstein qui était visionnaire. Lire Fabre, c'est prendre un bol de nature, de patience, d'éblouissement face à la création dans son expression la plus exaltante. C'est vouloir protéger les abeilles. C'est vouloir nous protéger... Pierre
FABRE J.H. Souvenirs entomologiques. Etudes sur l'instinct et les moeurs des insectes. 10 Tomes (séries). Delagrave. SD (1910). In-8. Cartonnage d'éditeur. Percaline bleue avec titre sur le premier plat avec titre en lettres dorées repris sur le dos. Tranches mouchetées, rouge en tête. Intérieur très bon état sans rousseurs. Première Série : 323 pp : le scarabée sacré, la volière, le cerceris, un savant tueur…- Deuxième Série : 349 pp. : L'harmas, l'ammophile hérissée, un sens inconnu, le vers gris…- Troisième Série : 433 pp., Les scolies, Une consommation périlleuse, La larve de Cétoine, Les parasites, La théorie du parasitisme, Les tribulations de la Maçonne... - Quatrième série : 327 pp. : Le Pélopée, Les Agénies, les vivres du Pélopée, Aberration de l'instinct, L'hirondelle et le moineau, Instinct et discernement, Economie de la force… - Cinquième Série : 355 pp. : Le scarabée sacré, Le scarabé à large cou, Le copris espagnol, Les onthophages, Les géotrupes, La fable de la cigale et de la fourmi, La cigale… - Sixième Série : 418 pp. : Le sisyphe, Le copris lunaire, L'atavisme, Mon école, Les bousiers des pampas, La coloration, Les nécrophores, Le dectique à front blanc, La sauterelle verte, Le grillon, les Acridiens, la processionnaire du pin…- Septième Série : 394 pp. : Le scarite géant, La simulation de la mort, L'hypnose. Le suicide, Les vieux charençons, Le larin maculé, Le larin ours, L'instinct botanique, Le balanin éléphant, Le balanin des noisettes…. - Huitième Série : 378 pp. : Les cétoines, La bruche des pois, La bruche des haricots, Les pentatomes, Le réduve à masque, Les halictes, Les pucerons du térébinthe… - Neuvième Série : 374 pp. : La lycose de Narbonne, L'araignée crabe, L'exode des araignées, Les épeires, Souvenirs mathématiques, L'araignée labyrinthe… - Dixième Série : 353 pp. : Le minotaure Typhée, Le Cione, L'ergate, L'onthophage taureau, Le hanneton des pins, Le charançon de l'iris des marais, Les insectes végétariens…, Souvenirs d'enfance, Insectes et champignons, Mémorable leçon, La chimie industrielle. Quelques petites salissures sur les plats. Bel ensemble illustré de photographies et d'un portrait de l'auteur. Vendu
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7 commentaires:
Ha ! L’entomologiste Fabre que notre père nous faisait lire quand nous étions enfant, dans des abrégés de poche, des années 30 ou 40, quasiment déreliés !
Voilà où il faudrait arriver un jour, rester des journées durant,comme Fabre, dans la chaleur de l’été, à observer le petit peuple de l’herbe. Suivre la lente progression du scarabée nécrophage, étudier les amours du puceron du Thérébinthe, ou démêler l’écheveau de l’araignée labyrinthe…
En attendant j’ai acheté la série que vous présentez, un jour, sur les quais, à Paris.
T
Provençal d'adoption. Mais existe-t-il encore de vrais Provençaux ?
L'Aveyron qui n'avait pas su le retenir a su le récupérer avec la création de Micropolis.
Les Aveyronnais sont bien connus pour leurs "bons plans".
Nous aimerions être des contemplatifs, textor, mais ce n'est pas notre nature... Il faudrait avoir du temps pour cela alors que la vie se réduit comme peau de chagrin. Ce luxe est réservé aux jeunes ;-))
Je crois que cette série est un bon investissement pour un lecteur. Il lui manque une belle reliure en peau d'insecte pour attirer le bibliophile. Mais à ce prix là... Pierre
Une reliure en insecte? Vous voulez dire une reliure d'élytres mosaïquée, montée à la cire d'abeille ?
T
Exactement ! La carapace d'insecte est bien trop souvent négligée chez les relieurs qui souffrent d'entomophobie... Le dynaste-hercule, par exemple, avec ses 17cm de longueur peut parfaitement recouvrir un in-12 à lui seul. La coccinelle est idéale pour les plats colorés des enfantina et le morpion se fixe idéalement sur les curiosa. Pierre
Ah il y a des idées à creuser là-dedans ! Que ce serait joli en effet un plat en coccinelle à sept points !
Peut-être relier les cahiers entre eux à l'aide de fourmis coupe-feuilles ? Les indigènes amazoniens s'en servent paraît-il pour suturer leurs plaies, Mel Gibson l'a montré dans son film "Apocalypto".
Pour les morpions par contre je suis plus sceptique, il faudrait décidément de trop fines brucelles pour le montage.
Merci messieurs pour toutes ces idées remarquables,
Nn connaissait les reliures en peau de bétes à poil... Vu sur le net je ne sais plus où, les peaux de poissons et de bovidés, caprins et autres ovins mais là, je m'incline.
Ami(e)s de la poésie, bien le bonjour chez vous.
Bonne journée;
Sandrine.
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