mercredi 5 septembre 2012

Georges Contesse et la marine d'aujourd'hui... hier !

Un client avisé s'étonnerait, en entrant dans la librairie, du nombre d'ouvrages à la vente traitant de la marine dans une ville sans port ni bateau... Il y a bien la méditerranée pas trop loin mais cette mer, sans marée, n'a jamais provoqué, chez moi, d'émotions particulières. Alors, le malouin qui sommeille encore un peu dans l'enveloppe du provençal achète des ouvrages sur la navigation, histoire de rêver un peu ! Quand cet ouvrage de marine présente, en plus, un plat historié sympathique, c'est le collectionneur + malouin qui est content, aussi ;-))

Au début du XXeme siècle, la marine Française était encore sûre de sa puissance, de son modernisme et de son efficacité. Par son tonnage, en 1885-95, elle avait été au second rang mondial, et ce depuis pratiquement Louis XIV et Colbert. La Royal Navy était toujours l'ennemie, et la chose était réciproque, bien que des "réchauffements" et des collaborations aient eu lieu lors d'interventions plus ou moins heureuses, en Crimée en 1854. Les deux marines pouvaient encore êtres comparées mais les experts navals regardaient plutôt vers les trois grandes puissances montantes, le Reich Allemand, les USA et le Japon...











La marine Française, à cette époque, montra l'exemple au monde et fut une pionnière en matière de technologies navales. On lui doit notamment le vaisseau de ligne mixte, le premier submersible viable, le Plongeur, la batterie cuirassée et enfin le cuirassé au sens propre.











Un état d'esprit influencé largement par l'idéologie républicaine, le positivisme, la grande confiance dans les sciences. La Grande-Bretagne était beaucoup plus conservatrice. Néanmoins elle se rangea sur les exemples Français et suivit le mouvement. Si la politique navale Française fut rationnelle sous napoléon III, et globalement jusqu'en 1890, la situation se dégrada, et l'on vit apparaître ce que l'on appelle familièrement la "marine de prototypes". Cet ouvrage en présente quelques uns. Mais il traite aussi de la marine marchande et de la navigation de plaisance…

Ouvrage à lire, les jours de tempête, quand le vent siffle dans les haubans, quand les navires sont rentrés au port, protégés par les digues, quand les oiseaux se cachent dans les anfractuosités de la falaise, quand les embruns s'écrasent sur les vitres et que vous sirotez un thé bien chaud, au coin d'un feu qui crépite, en vous disant que le grand large, c'est encore mieux les jours de beau temps ;-)) Pierre

CONTESSE (Georges). La Marine d'aujourd'hui. Mame éditeur, 1900. Un volume grand in-8 de 416 pages. Cartonnage recouvert d'une percaline ornée d'un grand décor polychrome représentant des scènes de bataille navale, dos lisse orné, tranches dorées. Troisième édition illustrée de nombreuses gravures in et hors texte. Table : La Genèse du cuirassé - Les nouvelles marines - Croiseurs - Torpilleurs et sous-marins - Vapeurs - Voiliers - La Pêche - Navigation de plaisance - Défense - Marine marchande - Navigation pratique et pittoresque. Superbe cartonnage de Paul Souze (signature au premier plat). Restauration d'un mors, d'une charnière et renforcement des coiffes. Intérieur d'une grande fraîcheur. Vendu

2 commentaires:

pascalmarty a dit…

Bon, il semble que la marine ait ses amateurs bibliophiles. À peine présenté, déjà vendu !
La quantité de toile que porte le Defender laisse absolument sans voix.

Sinon, Nadia pourrait vous le dire aussi, Pierre : le numérique est souvent vicieux avec ce qu'on appelle la TC (température couleur). Si parmi les outils dont vous disposez dans votre éventuel traitement d'image il y a un petit thermomètre blanc, n'hésitez surtout pas à l'utiliser pour rattraper une dominante jaune non souhaitée (pp 212-213, par exemple).

pascalmarty a dit…

Euh, plutôt une pipette qu'un thermomètre, en fait…