mardi 17 mai 2011

Quinze lettres d’Italie par Charles de Brosses dans une petite édition numérotée sur beau papier vergé d’Auvergne à la forme.


Érudit et littérateur né à Dijon, Charles de Brosses (1709-1777) fut élève du collège des jésuites de sa ville natale, soutint avec éclat les épreuves de la licence et fut admis, à peine âgé de vingt et un ans, aux fonctions de conseiller au parlement, fonction qu’il assurera avec plus ou moins de régularité en raison des revirements politiques de l’époque. Ce sont ses talents d’écrivain qui lui ont offerts la notoriété et la postérité et en particulier les relations de son voyage d’Italie qu’il fit au cours de l’année 1739. Sainte Beuve écrivait d’ailleurs : De Brosses reste le premier critique pénétrant, fin, gai et de grand coup d'oeil, qui a bien vu dans ses contradictions et ses merveilles ce monde d'Italie.


Lorsqu'il fut élu correspondant honoraire de l'Académie des inscriptions de Paris, il lut ou adressa à la compagnie divers mémoires dont la plupart se rattachaient soit à ses travaux sur son auteur favori, Sallustre, soit à la géographie et à l'histoire anciennes, et il mit au jour, en 1750, des Lettres sur l'état actuel de la ville d'Herculée (in-8), où il attira l'un des premiers l'attention sur ces ruines jusque là inexplorées. En 1756, il fit paraître, sur les instances de Buffon, son Histoire des navigations aux terres australes (2 vol. in-4), dont les indications ne furent pas inutiles plus tard à Bougainville et aux explorateurs anglais Walter et Carteret.


Vers le même temps, il collaborait à l'Encyclopédie, sinon directement, du moins par des articles sur les Langues et l'Étymologie. La nature de ses travaux, ses liaisons avec les principaux représentants du parti philosophique, l'eussent conduit à l'Académie française sans une malencontreuse querelle avec Voltaire ! Après Fréron, c’est au tour de Charles De Brosses, me direz-vous, d'être la cible de notre humaniste et vous auriez raison…Il faisait mauvais ne pas être ami avec le philosophe de Ferney.


Charles de Brosses succomba à une courte maladie, durant un de ses voyages à Paris. Il avait mis au jour, la même année, son Histoire de la République romaine dans le cours du VIIe siècle, en partie traduite du latin sur l'original de Salluste, en partie rétablie et composée sur les fragments qui sont restés de ses livres perdus (Dijon, 1777, 3 vol. in-4), fruit de quarante ans de labeur. Il laissait inédits divers travaux philologiques et géographiques, destinés à compléter ceux qui sont énumérés plus haut, ainsi que ses fameuses lettres sur l'Italie. Ce sont quinze de ces lettres éditées par une société de bibliophiles dijonnais que je vous propose à la vente, aujourd’hui.

Petit tirage (125 ex), grandes marges, illustrations originales et papier au toucher agréable font de cet exemplaire un ouvrage de très belle qualité qui ravira le bibliophile le plus exigeant… Enfin, je l'espère ;-)) Pierre


BROSSES, CHARLES DE (1709-1777) : Quinze lettres d'Italie. Dijon, Le Raisin, 1926, grand in-4, VIII (titre en rouge et en noir) + 127 pp, avec de beaux ornements typographiques gravés sur bois ainsi que 4 planches en sanguine (dont 1 en frontispice) de Hubert Robert, grand de marges, typographie soignée, brochure originale illustrée, quelques rousseurs sur les tranches, bel exemplaire. Edition limitée à 125 exemplaires. Un des 120 exemplaires numérotés (n° 35) sur papier vergé d'Auvergne à la forme. Extraits choisis de lettres d'un voyage entrepris en 1739-1740 par Charles de Brosses, historien et archéologue français, premier président au Parlement de Bourgogne et membre de l'Académie des Inscriptions en 1746. Sans ambitions littéraires, ces lettres qui furent envoyées à des familiers n'en sont que plus intéressantes puisqu'elles nous informent sur les goûts d'un honnête homme bourguignon du XVIIIe siècle, qui entreprend l'incontournable voyage d'Italie. 120 € + port

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