samedi 22 mai 2010

Cours complet sur l'Art Militaire par le Colonel Rocquancourt. Édition originale de 1826.


Survivre à une guerre nucléaire est ardu, mais pas impossible.

Il faut savoir que les chances qu'il y ait une guerre nucléaire sont, tout de même, assez faibles mais un bonheur n'arrivant jamais seul, il faut savoir aussi que les chances d'y survivre sont quasi nulles… En fait, les chances de survivre seront grandement améliorées s'il n'y a pas de guerre du tout.


C'est pourquoi j'ai pensé qu'un ouvrage traitant de l'art militaire, une de ses composantes la plus importante étant la prévention des conflits (s'il le faut par les armes), serait une bonne idée en cette matinée qui semble sereine. J'ai choisi, pour cela, le cours d'histoire militaire de Rocquancourt en 4 volumes qui est une référence en la matière (bien qu'il ne traite pas des conflits nucléaires) et qui vous est présenté, en partie, dans son édition originale, les bibliophiles apprécieront…


Le colonel de Rocquancourt était directeur des études à Saint-Cyr. On sent en lisant l'ouvrage de l'auteur, qu'il devait professer comme il écrivait, avec le soin qu'exigent des recherches compliquées et qu'impose l'amour de l'exactitude. Professeur dans une école spéciale militaire, chargé d'instruire les officiers, il ne dépendait pas de lui de généraliser ses vues. Son introduction serait déplacée, à l'entrée du cours militaire de West-point, dirait Azan. Elle n'a pas ce caractère d'universalité, ce coup d'œil philosophique qui doivent éclairer cette science. On ne doit donc pas s'attendre à trouver dans cet ouvrage, tout ce que l'on pourrait désirer sur le droit des gens, la composition des armées, le recrutement, etc… La route qu'il devait suivre lui était prescrite. Il a commencé, comme il devait, par l'histoire de l'art militaire pendant l'antiquité.


Le premier cahier embrasse les temps anciens et sur ce que les écrivains nous ont appris sur la manière de combattre des romains et des grecs. Le second cahier contient l'histoire de cet art depuis Clovis jusqu'à la fin de règne de Louis XIV. On sent que l'homme est arrivé aux temps les plus instructifs pour lui et pour les élèves de l'école militaire. Puis arrive le temps des Louis et de la République, pour finir. Le troisième tome est consacré à Napoléon et à ses victoires… A cet égard, je voudrais bien comprendre pourquoi les anglais n'ont donné que des noms de défaites à leurs squares dans leur capitale ! Le dernier tome traite de l'art militaire dans ses manœuvres les plus pertinentes et l'ouvrage se termine par l'appendice de 140 pages qui passe en revue toute la littérature éditée depuis la nuit des temps sur l'art militaire. A elle seule, cette partie est sans égal !


Nos militaires étaient donc bien armés pour affronter le prochain conflit qui ira les menacer en 1870…


Je ne sais si je vous ai déjà dit que j'ai fait mon service militaire à Saint-Cyr ? (Coetquidan). Je ne m'occupais que des bourrins et il y en avait ! J'ai rencontré des gens exceptionnels ; comme partout ailleurs, vous allez me dire. Mais il fallait le préciser. Pierre


ROCQUANCOURT (J.) Cours complet d'art et d'histoire militaires. Edition originale, Ouvrage dogmatique, littéraire et philosophique à l'usage des élèves de l'école royale spéciale militaire. Paris, 1826-1838 - Paris, Anselin et G.-Pochard pour le tome I de 1826, même éditeur pour le tome II 1828, Anselin et G.- Laguionie pour les tomme III et IV de 1837 et 1838, donc 4 vol. in-8°, viii-498, 534, 704 et 700 pp, 23 planches hors texte, reliure demi-basane brune, dos lisses ornés de filets dorés, coiffes et coins en bon état, exemplaire sans rousseurs. 260 € + port

1 commentaire:

Pierre a dit…

La génération "Peace and Love" formant l'essentiel de la clientèle bibliophile, aujourd'hui, on sent comme un désintérêt pour le militaria...

A bien y réflechir, ce n'est peut-être pas si grave que ça ! Bon Dimanche.

Pierre qui sera présent toute la journée comme hier après-midi au 1er salon du livre ancien de Beaucaire. On en reparle demain...