mercredi 19 août 2009

Médiévales de Tarascon. Le chevalier sans peur et sans reproche.



Cette fin de semaine, à Tarascon, sera placée sous le signe du moyen-age. Votre serviteur enfilera un collant bien moulant, des chausses inconfortables et une chemise épaisse pour passer inaperçu dans la foule… C'est dans cette tenue qu'il proposera à une clientèle triée sur l'armure quelques ouvrages sur l'époque médiévale. Cette manifestation rappelle les festivités organisées en l'honneur du Roi René, comte de Provence au XVe siècle et qui laissa son empreinte sur la ville et la région. Au menu, joutes équestres et combats de chevalerie, tournois et défilés en costumes d'époque, animations, entraînements d'hommes d'armes, saynètes de plein air, danses de cour, reconstitution d'un mariage médiéval dans le magnifique Château du Roi René... Tout pour remonter le temps et vivre, l'espace d'un week-end, comme à l’époque médiévale.


La boutique a été préparée pour cela et je vous présente "Yseut aux blanches mains", charmante hôtesse aux proportions parfaites qui accueillera le chaland à son entrée. Des figurines de guerriers en armures seront proposées aux parents qui aiment leurs enfants, des livres sur le costume seront présentés aux mamans élégantes et le papa sera accueilli comme un roi… En avant-première, je vous présente un bel ouvrage à la vente qui retrace la vie à l'époque de Pierre de Terrail, Seigneur de Bayard (1476-1524). Héros de son vivant, il restera toujours un héros de légende sous le nom du ''chevalier sans peur et sans reproche''. Homme de guerre, il sera présent sur de nombreux fronts sous le règne des rois Louis XII, Charles VIII et François 1er. Pour les personnes qui n'auraient pas, comme moi, faits leur scolarité à Dinan (Côte d'Armor), je précise que Bayard n'est pas Bertrand du Guesclin, né en 1320 au château de la Motte-Broons près de Dinan et mort le 13 juillet 1380 devant Châteauneuf-de-Randon… En fait, j'ai longtemps cru qu'ils avaient eu le même cheval !


LARCHEY. Histoire du gentil seigneur Bayard composée par le Loyal serviteur. Edition rapprochée du français moderne avec une introduction, des notes et des éclaircissements par Lorédan Larchey. P, Hachette 1882 - Fort in-4 demi-chagrin rouge à coins époque, dos à 5 faux nerfs, titre et caissons dorés, double filet doré aux plats et coins, tête dorée, Rel. de Magnier, XVI-540 pp., 1 potrait-frontispice en photogravure, 221 gravures et fac-similés dans le texte, dont 34 à pleine page et 12 planches de chromolithographie sous serpentes. Bel exemplaire. 140 € + port

6 commentaires:

Librairie L'amour qui bouquine Livres Rares | Rare Books a dit…

Le déhanché de Dame Yseut est très sympathique...

Je referai bien la route... mais avec ce soleil...
mieux vaut rester cacher dans un terrier bibliophilique.

B.

Librairie L'amour qui bouquine Livres Rares | Rare Books a dit…

c'est évidemment "referais" et non "referai" qu'il fallait lire...

Accelération cléviérométrique oblige...

PS : l'avantage avec "claviérométrique" c'est qu'on peut l'écrire comme on veut...

B.

Jeanmichel a dit…

Sera-t-il proposé à la restauration le fameux "sandwich Bayard" ?

Si, si, celui qui est sans beurre et sans reproches.

Pierre a dit…

En effet, ce qui fait la valeur de cet ouvrage est sa richesse en chromolithographies, gravures sur pierres, du plus bel effet. Les ouvrages historiques de Paul Lacroix et le "Racinet" (histoire du costume) en sont des chefs-d'œuvre bien connus. Personnellement, je ne me lasse pas de m'émerveiller devant ces gravures qui me rappellent les plus belles enluminures du XVeme siècle.
A ce propos, je souhaiterais présenter quelques livres d'heures enluminés du XVème l'année prochaine. Personne n'a le calendrier des "Très Riches Heures du Duc de Berry" en version d'origine à me prêter ?

Scal a dit…

Mme Brillard aurait-elle apporte , par le mannequin, sa touche pour une premiere collaboration maritale?

Pierre a dit…

Désolé Pascal, mais la jeune personne appartient à un vieux médiéviste pervers qui me l'a prêté pour le week-end.
Elle me manquera la semaine prochaine car j'ai rarement rencontré une jeune femme aussi peu contrariante. Mme Brillard reste néanmoins une sainte femme...