Avouons-le, il est très difficile – et même sans grand intérêt - de lire la Bible sans avoir la Foi ! Saint Augustin, lui-même, quand il n'était " qu'Augustin l'étudiant " ouvre l'ancien testament – sa version est encore écrite en grec – débute par La Genèse comme sa Sainte mère catholique le lui a demandé… et referme aussitôt le livre ! Beurk ! Il n'aime ni le grec (c'est mentionné en toute lettre dans les confessions) ni ce texte qui ne peut être assimilé qu'avec l'appui de solides bases sur la religion juive.
C'est pourquoi les témoignages et les commentaires des
pères de l’Église – Saint Paul et Saint Augustin - sont si importants.
Je vous propose aujourd'hui la version originale (ou presque) de ses Confessions
traduites par Arnaud D'andilly, le "Courtisan anachorète", œuvre qui
fait encore référence… S'il fallait résumer les Confessions de Saint Augustin,
nous pourrions dire qu'il s'agit d'une autobiographie étayée de réflexions sur les
textes bibliques et la foi chrétienne : voilà !
L'auteur : Je rappelle qu'Augustin d’Hippone (354 - 430)
est un philosophe et théologien chrétien de l’Antiquité romaine, évêque
d’Hippone. Il est l’un des quatre Pères de notre Église latine (avec Saint
Ambroise, Saint Jérôme et Saint Grégoire). Son tombeau se trouve à Pavie. Après
Saint Paul, il est considéré comme le personnage le plus important dans
l’établissement et le développement du christianisme occidental. Il est
toujours lu.
Le traducteur : Robert Arnauld d’Andilly est une figure
éminente de la première génération de Port-Royal. Né en 1589, il est le frère d'Angélique
Arnauld, abbesse réformatrice de Port-Royal et figure majeure du jansénisme. Il
entama une brillante carrière politique : conseiller d’État en 1618,
premier commis du surintendant Schomberg l’année suivante, surintendant des
finances de 1617 à 1623, intendant de l’armée du Rhin en 1634, il participe à
la vie de cour, mais peu à peu, Robert Arnauld prit ses distances à l’égard des
fastes de la cour. Il s’en éloignera progressivement à partir de 1643,
jusqu’à se retirer, en 1645-1646, dans ses terres mais aussi, et surtout, à
Port-Royal des Champs, où il partagera son temps entre ses fonctions de jardinier
et ses travaux intellectuels, en particulier ses traductions…
L'éditeur : Pierre le Petit (1617-1686) épousa la fille
du grand imprimeur Jean Camusat, célébré comme l'un des meilleurs de son temps.
Il conserve ici la marque d'imprimeur de son beau-père qui représente Jason et
la toison d'or avec la devise Tegit et quos tangit inaurat. Cette édition est
une des dernières qui comporte la marque d'imprimeur des Camusat.
Le sujet du livre : Plus qu'une autobiographie, ces Confessions
racontent la quête d'une âme qui s'est lentement tournée vers Dieu et qui
trouvera son point d'orgue dans une réflexion sur le temps : Vivre dans son temps
sans s'y perdre… Pierre
SAINT AUGUSTIN. Les
confessions. A Paris, chez la veuve Jean Camusat et Pierre le Petit, 1649. Plein Parchemin d'époque, dos lisse, titre manuscrit. [9ff Frontispice,titre et avis, ], 600pp, [8ff table]. Long ex dono de la Mère Louise de la Passion. Ex libris manuscrit des Carmelites
de Bourges. Seconde édition, de la
même année que l'originale. Illustrée d'un frontispice d'après Philippe
de Champaigne gravé par Poilly. Marque de l'imprimeur sur la page de titre. Très bon état, fraicheur intérieure. 310 € +
port
2 commentaires:
Bravo Pierre ! Vous extrayez toujours en quelques lignes la "substantifique moelle" des ouvrages que vous nous présentez.
Patrick C.
Merci. La religion catholique (la seule que je connaisse assez bien, en fait) est assez mal connue. Des athées, c'est normal ; des croyants, cela arrive... Pierre
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