Robert de Flers (1872-1927) , titulaire du cinquième fauteuil de l’Académie française entre 1920 et 1927, a mené une vie riche en rebondissements. À la fois mondain, voyageur, journaliste, auteur, mais aussi politicien, diplomate, et héros de la guerre, il nous est bien difficile de connaître les multiples facettes de cette existence hors du commun. Qui était-il donc en vérité ? Un peu de tout cela sans doute.
Descendant d’une des plus vieilles familles de Normandie,
Robert de Flers était le fils d’un sous-préfet de Pont-l’Évêque. Ayant un temps
songé, après des études de lettres et de droit, à faire carrière dans la
diplomatie, c’est finalement vers la littérature et le journalisme qu’il
s’orientera. Un voyage en Orient qu’il avait fait à la fin de ses études lui
inspira ses premiers écrits : une nouvelle, La Courtisane Taïa et son singe
vert et un récit de voyage, Vers l’Orient que je propose aujourd'hui
à la vente. Ce voyage nous amène, tour à tour, vers Naples, la Grèce et ses
iles, Jérusalem, la terre d'Egypte et Constantinople.
C’est au théâtre cependant qu’il atteignit à la
célébrité. Il écrivit avec Gaston de Caillavet toute une série de pièces, parmi
lesquelles : Les Travaux d’Hercule (1891), Le Sire de Vergy (1903),
Les Sentiers de la vertu (1904), Pâris ou le bon juge (1906), Miquette
et sa mère (1906), Primerose (1911), L’Habit vert enfin, en
1913, dans lequel les auteurs raillaient avec beaucoup d’esprit l’Académie
française. Après la mort de Caillavet, Robert de Flers poursuivit son œuvre
théâtrale en collaboration avec Francis de Croisset : ils écrivirent ensemble Les
Vignes du seigneur (1923), Les Nouveaux Messieurs (1925), Le
Docteur miracle (1926), et un livret d’opérette, Ciboulette (1923),
sur une musique de Reynaldo Hahn.
En 1921, Robert de Flers devint directeur littéraire du Figaro
et fréquenta un temps l’arène politique comme conseiller général de la
Lozère. Les « Immortels » ne tinrent pas rigueur à Robert de Flers de la pièce
qu’il avait écrite sur l’Académie, et l’élurent, le 3 juin 1920, au fauteuil
d’un autre marquis, Pierre de Ségur.
Ami de Philippe Gandillet, dont il pompait sans vergogne
les meilleures réparties, on lui devrait celles-ci que je trouve savoureuses : "
Je ne vais jamais sur
la plage. Mon
nom et ma situation ne me permettent pas
de fréquenter les
endroits où je suis
exposé à me voir
saluer par
le premier venu…"
- " Si vous voulez que
votre femme écoute ce que
vous dites, dites-le à une
autre ! "
Erreur que de penser que l'on ne trouve que des ouvrages onéreux dans les librairies anciennes ! Un bon texte, bien présenté dans son édition populaire, est le tremplin qui permet à ce professionnel de rencontrer des lecteurs de tous horizons et de tous âges. Pierre
FLERS (Robert de). Vers l'Orient. Paris, Flammarion s. d. Un volume in-12. Broché à couverture rempliée
illustrée. III, 400 pp. Nombreuses photogravures. Beau papier lissé légèrement
bruni. Couverture un peu salie, un mors partiellement fendu. Vendu
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