dimanche 13 septembre 2015

Portable, écologique et durable…Le livre ancien !


Un lecteur – jeune d’esprit mais avec quelques années au compteur – m’envoie ce petit texte pertinent. Il fait partie, comme beaucoup de personnes de ma génération, des gens qui sont agacés par les discours moralisateurs des jeunes cadres politiques des mouvements écologiques qui surfent sur la vague de la culpabilisation – j’allais dire de la criminalisation – de nos comportements modernes. Trop facile de faire porter la responsabilité d’une situation inquiétante sur le seul dos des générations précédentes !

« De mon temps, on montait l'escalier a pied : il n'y avait pas d'escalator ni d'ascenseur dans tous les magasins ou dans tous les bureaux. On marchait aussi jusqu'à  l'épicerie du coin. On ne prenait pas sa voiture pour se déplacer de deux rues.

A l'époque, on faisait sécher les vêtements dehors sur une corde à linge; pas dans un machine avalant 3000 watts / heure. On utilisait donc les énergies éolienne et solaire pour sécher le linge. On recyclait systématiquement les vêtements qui passaient d'un frère ou d'une soeur à l'autre. On gardait le même cartable pendant toute sa scolarité et souvent il passait du père au fils. Les cahiers, les crayons de couleurs, gommes, taille crayon et autres accessoires duraient tant qu'ils pouvaient, on ne jetait pas tout fin juin pour acheter du neuf à la rentrée avec les allocations gouvernementales, si toutefois elles n'ont pas servi à acheter le dernier modèle d'Ipad ou un nouveau téléviseur super HD +.

A l'époque, on n'avait qu'un téléviseur ou une radio dans la maison, pas dans chaque chambre. Et  l'écran avait la taille d'une boite à pizza pas la taille de l'état du Texas. Dans la cuisine, on s'activait pour fouetter les préparations culinaires et pour préparer les repas on ne disposait pas d'une multitude de gadgets électriques - souvent inutiles - pour tout faire sans efforts et qui bouffent des watts autant qu'EDF en produit. A l'époque. On utilisait l'huile de coude pour tondre le gazon; on n'avait pas de tondeuses à essence autopropulsées ou autoportées. On travaillait physiquement, ce qui dispensait de faire plusieurs km en automobile pour aller dans un club de gym afin de courir sur des tapis roulants fonctionnant à l'électricité.

A l'époque, on buvait l'eau du puits ou de la fontaine quand on avait soif ; on n'utilisait pas de verres ni de bouteilles en plastique à jeter après un seul usage. On remplissait le stylo dans une bouteille d'encre au lieu d'en acheter chaque fois un nouveau ; on remplaçait les lames de rasoir au lieu de jeter le rasoir après chaque rasage.

A l'époque, les gens prenaient le bus, le métro et les enfants prenaient leur vélo pour se rendre a l'école au lieu d'utiliser la voiture familiale et maman comme service de taxi de 24 heures sur 24.

Il y avait une prise de courant par pièce, pas une bande multiprises pour alimenter toute la panoplie de gadgets électriques indispensables aux jeunes d'aujourd'hui. »

Je me suis alors demandé si les progrès réalisés en ce qui concerne les supports de l’information – nous sommes entrain de passer du papier à l’écran tactile – avaient un impact positif sur notre indice carbone : nous coupons moins d’arbres… oui ! Mais nous utilisons du kilowatt en pagaille, des piles non recyclables, nous entretenons une industrie polluante, nous produisons des ondes néfastes et nos réseaux véhiculent des informations pernicieuses et souvent incontrôlables…

Le livre ancien est réutilisable, la lumière du jour suffit pour le lire et la diffusion de son contenu est gérable. Respectueux de l'environnement, il est composé de matériaux 100% recyclables. Portable, écologique et durable… What else ? That is the question ! (et vous pouvez y répondre) Pierre

3 commentaires:

Anonyme a dit…

D'après des études sérieuses, ou réputées telles, l'envoi d'un message électronique (comme celui-ci) serait 20 fois plus énergivore que l'envoi d'une lettre papier ! Bien sûr le message va plus vite, mais ce que nous avons à dire justifie-t-il une telle hâte ?

René.

Anonyme a dit…

Pauvre planète, pauvres humains
c'était mieux avant
quand on mourait à soixante ans
un livre entre les mains
:))

David

Pierre a dit…

Ouais... sauf que je serais déjà plus là ! ;-)) Pierre