Il fit partie des peintres qui, entre les deux guerres mondiales, éprouvèrent la nécessité de s'attacher à la réalité qui les entourait. C'est pourquoi Yves Brayer et la Provence sont si intimement liés. Né à Versailles en 1907, il passera la plus grande partie de son enfance à Bourges. A son arrivée à Paris en 1924, il prend le chemin des académies de Montparnasse, puis celui de l'Ecole des Beaux-Arts. Très jeune, il témoigne de sa personnalité et des aînés, comme Jean-Louis Forain, l'encouragent.
Encore
étudiant, il expose au Salon d'Automne et au Salon des Indépendants. En 1927,
une bourse de voyage de l’État lui permet de partir en Espagne où la rencontre
avec les maîtres du musée du Prado aura une influence décisive sur son œuvre
future. Après un séjour au Maroc grâce à un prix créé par le Maréchal Lyautey,
il décroche le Grand Prix de Rome en 1930.
Paris demeure son port d'attache, et, après avoir vécu
dans le quartier du Panthéon, il s'installe, dès 1935, rue Monsieur le Prince,
dans le sixième arrondissement. Démobilisé à Montauban, il s'installe à Cordes
sur Ciel dans le Tarn en 1940. En 1942, il regagne la capitale où Jacques
Rouché le charge d'imaginer ses premières maquettes de décors et costumes pour
un ballet à l'Opéra de Paris. Il y demeure durant l'occupation et peint la
ville enneigée, puis la ville libérée.
L'année 1945 marque une nouvelle étape dans son œuvre. En
Provence, il réalise qu'il existe d'autres harmonies que celles des
architectures créées par l'homme, celles de la nature pure et sauvage et il est
bientôt fasciné par la diversité des Alpilles et leurs plissements calcaires,
puis par les étendues de la Camargue peuplées de chevaux blancs et de taureaux
noirs. Il se fixe bientôt en Provence plusieurs mois chaque année. Fortement attiré par les paysages méditerranéens, il
retourne travailler en Espagne et en Italie, mais la Provence et la Camargue
resteront ses lieux de prédilection jusqu'à la fin de sa vie.
Son goût pour le graphisme l'entraîne tout naturellement
à pratiquer la technique de la gravure sur cuivre et de la lithographie; ainsi
il réalise de nombreuses estampes et illustre des livres à tirage limité avec
des textes de Blaise Cendrars, Henry de Montherlant, Baudelaire, Paul Claudel,
Jean Giono, Frédéric Mistral, etc... C'est pourquoi il n'est pas méconnu des
bibliophiles. Je vous propose aujourd'hui un ouvrage retraçant une partie de
son œuvre. Il fut édité par la Maison Arthaud au temps de sa splendeur… Pierre
ves Brayer et la Provence. Grenoble, Éditions Arthaud, 1962. Texte d'André Chamson
de l'Académie française. Un grand et fort volume in 4, en feuilles sous couverture
rempliée, chemise cartonnée beige et emboîtage vert éditeur. Ouvrage comportant
107 peintures, aquarelles et dessins, en couleurs ou en bistre, hors texte dont
de nombreuses double- pages. Table des planches et biographie. Exemplaire n° 1329/2175. Très bon
état. 180 € + port
Y
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