Albéric Cahuet, est né à Brive la gaillarde le 1er avril 1877. Après de bonnes études au collège Cabanis, il obtint en 1902 le titre de docteur en droit avec une thèse sur La liberté du théâtre en France et à l’étranger, où il prenait à partie la censure et dont la soutenance fut tumultueuse. Il se fit inscrire au barreau de Paris mais renonce à la carrière d’avocat pour devenir journaliste, critique-littéraire et romancier. Il s’essaie également au théâtre en collaboration avec G. Sorbet. Ils écrivent Le roi s'ennuie, qui eut 300 représentations.
Peu avant la guerre de 1914, il mène une campagne de presse contre l'abandon où était laissée la maison de l'empereur et sa tombe, à Longwood. Cette campagne aboutit à leurs restaurations. Il participe à la guerre de 1914 comme officier d’état major. Reconnu dans son milieu, il fut vice président de la Société des gens de lettres. Entre les deux guerres Il fut le critique littéraire de L'Illustration .Il collaborait, en outre, à L'Écho de Paris, au - Temps, au Figaro, au New- York Herald, à la Revue hebdomadaire, à la Revue de France, et à La ruche corrézienne.
Beaucoup de ses romans, à base soit historique, soit psychologiques ont paru dans La Petite illustration avant de passer en librairie. Son dernier roman historique Pontcarral, colonel d’empire est situé dans le Sarladais où Cahuet possédait une maison. Au printemps de 1940, il avait quitté Paris pour la Dordogne. Il n'y put rentrer et s'installa à Lyon où il mourut le 31 janv. 1942.
Les amants du lac sont parus dans "La petite
illustration" en 1927 puis chez Fasquelle en 1929. Je vous propose aujourd'hui
une très belle édition publiée chez Dardel à
Chambéry (illustrée et coloriée au pochoir par Pierre Brissaud) en 1932. Mais
qui sont ces Amants du lac ? Lamartine et Madame Charles, bien évidemment !
Lamartine a
rencontré en septembre 1816 à Aix-les-Bains, pendant sa cure, une jeune femme,
Madame Julie Charles. Mais Lamartine est timide : il fallait un accident pour
la jeter dans ses bras. Le 10 octobre, sur le lac du Bourget, la barque de Mme
Charles, qui allait vers l'Abbaye de Hautecombe, fut saisie par un coup de
vent. Lamartine, sur une barque plus forte, fut assez heureux pour lui porter
secours – On appelle ça le coup de pouce du destin ! Sur le petit carnet de
voyage de Mme Charles, Lamartine a crayonné ces mots, qui témoignent d'une
passion aussi ardente que soudaine : « Ils se rencontrèrent, ils s'aimèrent ». Plus
âgée que lui de quelques années, elle se montra tout naturellement maternelle ;
et lui, tout ébloui par la grâce et le prestige de cette protectrice inespérée,
lui prodigua de discrètes prévenances qui ne déplurent point (sic)… Ils se
donnent rendez-vous l'année suivante sur les rives du lac, mais Julie ne
viendra pas. Elle mourra en décembre 1817…
O temps,
suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons !
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons !
CAHUET Albéric. Les amants du lac. Dardel, Chambéry, 1932. Un volume grand in-8 (25,5/18cm). Broché
à couverture illustrée rempliée. Edition numérotée sur Vélin d'Arches . 2ff +
215pp + 4ff. 15 gravures coloriées au pochoir de Pierre Brissaud dans les
ateliers de Robert Lecourt. Dos partiellement fendu. Grande fraicheur. Bel exemplaire. Vendu
4 commentaires:
Pierre Brissaud se reconnaît au premier coup d'oeil, de par son utilisation bien particulière de la couleur, toujours très saturée. Je pensais au début que c'était un défaut de l'imprimeur, mais non, quelle que soit l'éditeur le traitement est identique
Je confirme, Calamar. De jolis bleus fortement contrastés. Volonté artistique ou cataracte débutante ? Pierre ;-))
ah oui, je confirme, un très beau Brissaud !
Et moi, je ne peux plus le confirmer... ;-)) Amicalement. Pierre
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