Marc Elder est né Marcel Tendron, dans une vieille famille nantaise, en 1884. De sa jeunesse, on ne sait pas grand-chose sauf que le roman intitulé Une Crise (1906), le présente comme un jeune homme de la bourgeoisie nantaise, orphelin de mère depuis son enfance. De plus, comme son héros, très malade, il se retira à la campagne dans un petit manoir de la région nantaise où il vécut et décéda en 1934.
Enfant, il passait ses vacances à La Bernerie, plage
nantaise, et sortait parfois en mer avec les pêcheurs de la baie de Bourgneuf.
Plus tard, il va s’inspirer de son expérience pour écrire un roman Le Peuple de la mer (1911). Cet
ouvrage, fortement documenté et très charpenté est certainement un des plus
beaux textes maritimes que nous connaissons. Il obtint le Prix Goncourt 1913 devant Alain
Fournier.
Marc Elder publie plusieurs ouvrages de 1913 à
1919 ; en 1920 il rédige A bord
des chalutiers dragueurs de mines. En 1924 il devient conservateur du
château des ducs de Bretagne à Nantes, poste qu’il occupera jusqu’à sa
mort. Jacques Cassard, Corsaire de
Nantes est édité en 1930. Croisière,
recueil de nouvelles, paraît en 1931. Puis il publie le premier volet de sa trilogie
nantaise : La Maison du Pas
Périlleux, La Belle Eugénie en
1931 et le dernier volet Les Dames Pirouette, bien que rédigé
en 1928. C'est le deuxième ouvrage de cette trilogie que je propose aujourd'hui
à la vente.
Le 2 juin 1988, la revue Visions Contemporaines de
Nantes sort un spécial "Marc Elder", dont voici un extrait de la conclusion
décrivant fort bien l’auteur : " Marc Elder n’a certes pas connu de son vivant et depuis sa disparition, la
célébrité, ni même la considération qui lui étaient dues. Les raisons de cet
oubli nous apparaissent multiples. Sa timidité naturelle, jointe, à partir de
1919, à son retour définitif dans sa province natale, en raison de son mauvais
état de santé, lui impose une quasi-claustration à Nantes ou à la
campagne.(…) Indépendant, ombrageux, sincère, modeste, tel était cet
écrivain simple et subtil, au style coloré qui, ne sacrifiant jamais au succès,
ne connut pas la grande renommée, mais dont le nom grandira dans la postérité
tandis que d’autres, hissés sur les pavois, sombreront dans l’oubli."
Je vous propose donc aujourd'hui
d'appareiller pour un beau voyage en mer, de vous embarquer sur La Belle Eugénie, de monter le gréement,
de braver la pluie qui tombe à flot depuis ce matin, de lever l'ancre et de partir
voguer sur la houle avec Marc Elder vers les iles ensoleillées. .. Pierre
ELDER (Marc). La Belle Eugénie. Paris, Les Editions
Pittoresques, 1929. Un volume in-4 (27/19,5cm). Broché sous couverture rempliée
illustrée. Illustrations aquarellées dans le texte et à pleine page de Guy
Arnoux. 180 pages. Un des 350 exemplaires sur vélin de Rives. Bel état. 240 €
+port
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