vendredi 25 septembre 2009
Mathieu De La Porte. La Science des Négocians à la portée de toutes les bourses ou presque...
Voici un ouvrage qui est intéressant à plus d'un titre. Tout d'abord, il est très joli dans sa livrée plein veau au format oblong. Cette présentation n'était pas fréquente à l'époque mais était inévitable pour un livre à colonnes me semble-t-il. Ensuite, c'est le sujet traité qui en fait un ouvrage de référence chez les experts comptables et les contrôleurs des impôts. J'imagine qu'il est apparu en première place chronologique dans les bibliographies de nombreuses thèses et mémoires d'universités depuis.
Il faut avouer que je n'y connais pas grand chose en comptabilité. Aussi, je vais faire appel à Sophie, en dernière année d'Ecole de Commerce au Havre et spécialiste du contrôle de gestion pour en faire le plan. Je vous préviens, c'est pas du Proust !!
Né à Nimègue en Hollande vers 1660, Mathieu De La Porte fut le "teneur des Livres de sa Majesté" et abjura le protestantisme en 1683 pour être admis dans la communauté des Maître-experts en 1685. Son traité de comptabilité, paru en 1704, marqua fortement les auteurs de son temps.
Les comptes se réduisent en trois classes :
→ La première est composée des comptes du chef. Ils n'expriment pas leurs titres, aucuns effets ni aucune personne et sont :
Capital. Profits et pertes. Dépenses. Provisions. Assurances.
→ La seconde renferme ceux des effets effectifs qui sont de quatre sortes :
Argent comptant qui n'a que la caisse. Marchandises. Effets en papier. Effets particuliers.
→ La troisième comprend ceux des correspondans ou des personnes avec qui on négocie, à qui on en peut donner de plusieurs sortes selon les affaires qu'on peut réduire à six comptes.
Je n'ai pas mentionné les sous classes qui sont, contrairement aux captivantes têtes de chapitre, moins exaltantes…
LA PORTE (Mathieu); La Science des Negocians et Teneurs de Livres, ou Instruction Generale pour tout ce qui se pratique dans les Comptoirs des Negocians, tant pour les affaires de Banque, que pour les Marchandises, & chez les Financiers pour les Comptes. Divisée en trois Traites, dont le contenu est a la Page suivante. A Paris chez Cavalier et Osmont. 1704 In-12 oblong (13 x 20 cm) de X-508 pp., veau marbré, dos orné à 4 nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, reliure de l'époque. Première édition. Restauration coiffe inférieure. Petits défauts de reliure. Très bonne tenue des cahiers. Pour évaluer cet ouvrage rare, j'ai pris comme échelle de tarification les émoluments de mon comptable… vendu
Je prends quelques jours de repos en famille. Pierre
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
5 commentaires:
Difficile à caser ce livre!
Il se permet d'être oblong!
Il va dépasser et que vont penser les autres, bien alignés au format "livre de bibliothèque"...:-)
J'ai encore cet ouvrage que je présente aujourd'hui dans une vitrine.
On a rarement vu un format aussi individualiste : Sur une étagère large, il ressemble à un nabot, sur un rayonnage d'in-8, il dépasse de façon disgracieuse. C'est pourquoi, je m'en sépare à un prix cassé ;-)) Pierre
Vous avez encore ce livre?
J'aimerais bien les livres oblongs, et, dans ce cas, très pratique pour son but.
Et oui ! Il attend un propriétaire en se morfondant...
Cet ouvrage du début du 18eme siècle vaut quand même plus par sa rareté en édition originale que par son seul format ;-)) Pourrait représenter une belle curiosité dans la bibliothèque de la salle d'attente d'un expert comptable en attendant son rendez-vous. Pierre
Le propriétaire peut toujours le massicoter sur la longueur pour le faire rentrer dans sa bibliothèque au format in-octavo...
Pierre vous devriez vendre le massicot avec le livre. Un lot pour les étrennes.
Textor
Enregistrer un commentaire