jeudi 17 septembre 2009

Dictionnaire de l'Académie Française. Une jolie 4eme édition.



Ce matin, à un client qui me demandait si j'avais lu tous mes livres, j'ai répondu en balayant du regard les ouvrages qui se trouvaient sur mes rayonnages : " Non ! Je crois que je n'ai pas lu mes dictionnaires…" Je vais donc tenter la gageure de vous parler d'un livre que je n'ai jamais lu, le dictionnaire de l'Académie Française et plus précisément son édition de 1777 !



Philippe Gandillet, illustre Académicien et chroniqueur du lundi de ce blog, s'en serait chargé avec brio mais nous sommes jeudi et il est à Paris pour proposer à ses collègues d'enlever quelques lettres inutiles au mot "aménorrhée". Ce geste citoyen, m'a-t-il confié avant de partir, permettrait d'économiser sur l'encre et le papier et le principe devrait être étendu à d'autres mots de la langue française. Il m'a parlé d'une "taxe consonne" envisagée par le gouvernement… Il vous en dira plus à son retour.



Le dictionnaire de l'Académie Française a été la meilleure conséquence induite par la variété des membres de cette nouvelle assemblée dont il était impossible de trouver l'équivalent en une même personne. La première édition de 1694 rangea les mots par racine, c'est-à-dire en plaçant tous les mots dérivés ou composés à la suite du mot primitif dont ils venaient. La seconde édition, fort recherchée à un prix raisonnable au Canada en ce moment (sic), parut en 1718 sous une forme si différente qu'on peut dire sans se tromper que l'Académie donna, à cette occasion, un nouveau dictionnaire plutôt qu'une nouvelle édition de l'ancien. Les mots furent classés par ordre alphabétique mais avec "l'ortographe" de la première édition. La troisième édition de 1740, compléta, augmenta et améliora la précédente. C'est la quatrième édition de 1777, que je vous présente ici. Elle est, aux dires de ses créateurs encore vivants aujourd'hui, la meilleure des versions proposées…


Dictionnaire de l'Académie françoise. Nouvelle édition. A Lyon chez Joseph Duplain, rue Buisson. 1777. 2 volumes in -4, plein veau, dos à 5 nerfs, filets, motifs et dorures entre les nerfs, sur les plats et les coupes. Pièces de titre et tomaisons. Tranches marbrées. Intérieur parfait. Epidermures, coins usés mais ensemble très flatteur. Vendu

3 commentaires:

Jeanmichel a dit…

Les dictionnaires sont des mines d'évasion.
Tiens, dès la première colonne de celui-ci, on y note une expression que je ressortirai aisément et souvent, sûr de n'être pas, ou mal, compris.
Quand,par exemple, la DSV me demandera où en sont mes visites sanitaires obligatoires, je rétorquerai que je n'en ai pas fait une panse d'A.
Le "295 €", est-ce déjà une manie de commerçant pour ne pas mettre "300" ?

Pierre a dit…

Quel œil perçant, Jean-Michel ! L'expression surannée vaut bien le "saperlotte" de William Thacket quand il fait preuve de gaucherie face à la merveilleuse Anna Scott...

Pour l'évaluation du prix il est tout à fait clair qu'un prix arrondi eut été plus franc du collier. Je réalise que, encore une fois, je suis dominé par mon subconscient qui me pousse à minimiser la réalité. Pierre

Pierre Bouillon a dit…

Bel exemplaire, et à prix raisonnable ! Il y a eu de nombreuses éditions en format in-quarto de la quatrième édition du Dictionnaire de l'Académie,publiée en 1762, en deux volumes de format in-folio. Je parlerais plus ici d'une autre édition in-quarto de la véritable quatrième édition de 1762 plutôt que de la quatrième édition de 1777. Georges Matoré, dans son ''Histoire des dictionnaires français '' (Larousse), écrit que ''l'édition de 1762 est assurément la meilleure de toutes ''. C'est une opinion répandue que je partage. Celui qui achètera votre exemplaire devrait donc obtenir le contenu de la quatrième édition de 1762 à coût raisonnable, même si je n'ai jamais eu en mains, côte à côte, l'édition de 1777 que vous offrez et celle de 1762 que je possède. Votre clin d'oeil sur le 1718 que je recherche m'a fait sourire.