Les Voyages en Zigzag, c'est quoi ? A partir de 1825 et jusqu'en 1842, Rodolphe Töpffer effectue, avec les élèves de son pensionnat, une ou deux excursions annuelles. Les Alpes sont le but le plus couru mais la troupe pousse parfois jusque fort loin en Italie. Ce sont ces voyages, de durée variable en étoile autour de Genève, que l'auteur relate avec humour qui feront les fameux "Voyages en zigzag" de nos bibliothèques…
La matière de ces récits sera reprise et réorganisée par
Töpffer pour donner corps à deux recueils imprimés, illustrés et édités à
Paris, les Voyages en zigzag (1844) et les Nouveaux voyages en zigzag (1854). C'est le premier de ces deux voyages,
très appréciés des bibliophiles et de leurs enfants, que je vous propose aujourd'hui à la vente, dans une édition de 1855 recouverte d'un superbe cartonnage
romantique à plaque !
Fils du peintre Wolfgang-Adam Töpffer et de
Jeanne-Antoinette Counis, Rodolphe Töpffer naît à Genève en 1799. Le jeune
Rodolphe est fermement décidé à devenir peintre. Il passe le plus clair de son
temps dans l'atelier de son père, peintre, et le suit dans ses excursions pour
dessiner sur le motif.
La mort dans l'âme, Rodolphe Töpffer doit renoncer à la
peinture en raison de troubles oculaires. Il se résigne à se consacrer à l'enseignement,
et séjourne à Paris d'octobre 1819 à juin 1820 pour poursuivre ses études de
lettres. Il en profite pour visiter des musées et des collections privées,
rencontrer des artistes et assister à des spectacles.
Il crée son propre pensionnat à Genève et publie en grec
les Harangues politiques de Démosthène. Madame Töpffer fait parfois partie de
la troupe qui l'accompagne pendant ses voyages. Elle est la "présence
féminine" qui "voyage pour le soulagement des blessés, et l'agrément
de ceux qui se portent bien. Elle porte un voile vert, et une petite pharmacie
dans son sac". Le couple hérite la propriété de Cronay. C'est dans cette
"maison des champs" qu'il chérit que Rodolphe Töpffer exécute une
partie des révisions nécessaires à la publication des Voyages en zigzag chez
son cousin l'éditeur parisien J.-J. Dubochet. L'ouvrage, illustré d'après les
dessins de l'auteur, paraît en 1844. Il meurt en 1846.
Paraîtront de manière posthume le roman Rosa et Gertrude
(1847), les Réflexions et menus propos d'un peintre genevois ou Essai sur le
Beau dans les arts (1848) et les Nouveaux voyages en zigzag (1854), ainsi que
de nombreuses rééditions et plusieurs traductions de ses œuvres. Töpffer tient
une place particulière dans le cœur des amoureux des livres anciens car ses
ouvrages, souvent bien reliés et fort bien illustrés, sont toujours abordables
en raison des nombreuses éditions proposées. Elles sont parfois le tremplin
vers la bibliophilie. Pierre
Premiers
voyages en zigzag ou excursions d'un pensionnat en vacances dans les cantons
suisses et sur le revers italien des Alpes. Un volume in-4. Paris, Victor Lecou, 1855, (4e édition). Cartonnage romantique à
plaque, Lenègre relieur, toutes tranches dorées. 457 pages illustrées de
gravures d'après les dessins de l'auteur et ornés de 15 grands dessins de
Calame. Légères rousseurs. Très bel état. 135 € + port
3 commentaires:
L'occasion d'aller faire un petit tour sur le catalogue virtuel de cartonnages romantiques à plaque présenté à gauche de cette page d'accueil, non ? Pierre
:) Oui c'est sûr.
très beau, ils sont mes premiers amours aussi, ces beaux livres bleus. (les premiers étant les Jean de Bonnot et les percalines rouges en papier ... Mais ça, c'était avant! :) )
J'ai gardé, pour ma part, une âme d'enfant. La bibliophilie fait souvent appel à notre raisonnement et cela me ravit. Mais ici, tout n'est affaire que de cœur... Pierre ;-))
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