A différentes reprises au XVIIIe siècle, il avait été
question de remédier à la multiplicité des chevauchements des anciennes
divisions territoriales du royaume. Mais il n’avait pas été possible
d’envisager une réforme qui ne bouleverse pas les institutions.
Après la nuit du 4 août 1789 et l’abolition des privilèges particuliers des provinces, deux idées priment : diviser les provinces au particularisme trop affirmé et croissant, et donner la même division territoriale à tous les services publics et à la représentation nationale.
Chargé de ce travail de réforme, le comité restreint du Comité de constitution créé en juillet 1789, dont font partie Talleyrand, Sieyès, Le Chapelier et Rabaud Saint-Etienne, reprend l’idée d’un découpage géométrique à l’instar des États américains, procédé qu’avait illustré le géographe Robert de Hesseln, en 1780, en dressant une carte de la France divisée en 81 « contrées » carrées, de 18 lieues sur 18 (72 km) environ, divisées elles-mêmes en 9 districts de 9 cantons chacun ; ainsi chaque canton avait-il 4 lieues de côté et une superficie telle que, comme l'avait souhaité Condorcet, « dans l’espace d’un jour, les citoyens les plus éloignés du centre puissent se rendre au chef-lieu, y traiter d’affaires pendant plusieurs heures et retourner chez eux ».
Mirabeau fit valoir les inconvénients de cette division artificielle, étant quant à lui partisan de 120 départements sans subdivisions intermédiaires, « pour rapprocher l’administration des hommes et des choses ». En vain. Le nombre définitif est arrêté à 83, et un nom donné à chacun des départements par le décret du 26 février 1790.
En mars 1790, à
la suite de la création des départements et des districts, 4600 circonscriptions cantonales sont établies en
France. Ces circonscriptions, intermédiaires entre les districts et les
communes dans la hiérarchie administrative, n’ont que de faibles prérogatives. Le
canton est le ressort de la justice de paix et le lieu de réunion des assemblées
primaires d’électeurs. À la différence des districts, les cantons ne sont pas supprimés
en 1795.
Il faudra
attendre 1999 pour voir apparaitre une nouvelle couche au mille-feuilles
administratif de la France. La région, dont nous allons élire bientôt les conseillers.
Entre temps, les municipalités se sont dotées de Communautés de communes… Un
excellent moyen pour éviter les cumuls de mandats : théoriquement ! Pierre
Petit
Atlas National des Départemens de la France et de ses colonies. 100 cartes
ornées de Vues des Monumens les plus remarquables dressées par V. Monin et
gravées sur acier par Alès. Paris Binet, 1835. Un
volume In-4 oblong. Reliure demi chagrin
vert empire, dos lisse orné, motifs romantiques dorés, plat bien complet
de sa gravure de titre illustrée, contre collée sur la 1re de couverture,
gardes colorées. Nouvelle édition revue, corrigée et
augmentée en 1835. Bel exemplaire bien complet des 100 cartes soit 2
cartes de France, 86 départements français, 10 cartes complémentaires :
Planisphère, Alger, Sénégal, Ile Bourbon, Martinique, Guadeloupe, Guyane, St
Pierre et Miquelon, Belgique + 2 cartes - Tracé des différentes enceintes de
Paris et promenades au Bois de Boulogne. Carte n° 30 en double. Bel atlas. 245 € + port
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