Au début du Moyen Âge, les livres étaient fabriqués un à un dans des monastères spécialisés comme on en voit dans le film de Jean-Jacques Annaud, Le nom de la Rose. À partir des années 1200, les monastères abandonnent cette activité à des ateliers laïcs installés près des universités. Des copistes recopient les textes à la plume d'oie sur des feuilles de parchemin ou de papier, à partir d'un original, cependant que des enlumineurs agrémentent les pages de délicates miniatures aux couleurs vives. Les ateliers approvisionnent ainsi à prix d'or les clercs et les bourgeois assez riches pour se payer des manuscrits.
L'imprimerie est dérivée de la gravure sur cuivre ou sur
bois utilisée pour reproduire des images. Gutenberg, graveur sur bois, a l'idée
aussi simple que géniale d'appliquer le procédé ci-dessus à des caractères
mobiles en plomb. Chacun représente une lettre de l'alphabet en relief.
L'assemblage ligne à ligne de différents caractères permet de composer une page
d'écriture. On peut ensuite imprimer à l'identique autant d'exemplaires que
l'on veut de la page, avec un coût marginal plus faible.
Avec son associé Johann Fust, Gutenberg fonde à Mayence
un atelier de typographie. Au prix d'un énorme labeur, il achève en 1455 une Bible,
dite Bible de Gutenberg. Ce premier livre recueille un succès immédiat. Il est
suivi de beaucoup d'autres ouvrages. Je compte les pages de mon exemplaire...
Interlude musical...
1322 pages. Damned ! L'édition originale comporte 1282
pages in folio, de deux colonnes à la page et de quarante deux lignes par colonne.
Mon exemplaire est absolument identique mais présente en préface les
commentaires d'un dénommé Jean-Marie Dodu, universitaire du 20eme siècle. Le doute envahit mon esprit... Ma Bible de Gutenberg serait-elle un exemplaire apocryphe un
peu dodu ? (je sais, c'était facile !) : une réédition en un mot ?
Johannes Gutenberg est né à Mayence, en Allemagne, vers
1400, dans une famille aristocratique ayant des liens avec l'industrie locale
d'orfèvrerie. Vers le milieu des années 1450, il mis au point un système
d'impression avec des caractères mobiles qu'il a utilisé pour créer ce qui est devenu
le livre le plus célèbre du monde, la traduction latine de la Bible (la Vulgate
de Saint Jérôme), généralement connu comme la Bible de Gutenberg.
On pense que
180 copies de la Bible ont été imprimées, mais cette information est basée sur
une unique lettre d'Enea Silvio Piccolomini (le futur pape Pie II), qui vit des
échantillons de l'œuvre de Gutenberg à Francfort en 1455. Parmi les 49 copies
plus ou moins complètes existantes de la Bible de Gutenberg (12 sur vélin, 37
sur papier), un exemplaire appartient à Bill Gates (cofondateur de Microsoft) qui l'a achetée en 1994. Celle que
je propose à la vente, aujourd'hui, n'est pas encore référencée en raison de
l'attente de l'identité de son futur acheteur... C'est peut-être vous ? Pierre
BIBLE. — DODU (Jean-Marie). La Bible de Gutenberg.
Ouvrage documentaire. Présentation historique. Transcription. Traduction. Paris,
Édition des Incunables, 1985. Volume d'étude en toile rouge. Belle édition en
fac-similé de la Bible de Gutenberg d'après l'exemplaire de Mazarin. L'ouvrage
comprend également la liste des exemplaires de la Bible de Gutenberg, avec
leurs localisations. Cet ouvrage pouvait accompagner le fac-similé (en 2
volumes) de la Biblia latina, exemplaire de la Bible dite à 42 lignes de
Gutenberg, de la Bibliothèque Mazarine. Bel état. 120 € + port
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