La Camargue est une merveilleuse région naturelle de France. Sauvage, secrète, pleine de mystères, écartelée entre passions et traditions, elle est protection pour de nombreuses espèces d'animaux qu’elle abrite. Elle est aussi un des derniers symboles de l’équilibre et de la protection de l’environnement. Les amateurs et amoureux de la nature ne peuvent qu’en être émerveillés…
La Camargue a connu de grandes heures depuis la nuit des
temps. Il est toujours extraordinaire de penser que, selon la tradition,
les premiers chrétiens contemporains du Christ comme Sainte Marthe et les Saintes Marie-Jacobé et
Marie-Salomé ont séjourné et vécu dans ce coin de Provence !
Ce territoire, convoité, disputé et parfois conquérant,
couvert de multiples châteaux et donjons, est aussi une invitation à découvrir
les richesses de la romanité. Le Rhône livre en permanence de nouveaux trésors
archéologiques, qui, comme le buste de César, viennent alimenter la très riche
collection du Musée Départemental de
l’Arles Antique.
C'est ce que je vous propose, aujourd'hui, avec une rare édition
d'un ouvrage qui a marqué notre édition régionaliste (Il s'agit ici de l'édition originale) :
La Camargue illustrée par Paul Cuchet dans un grand format in folio publié par
la Maison Laffont.
La Camargue est un espace plat où les altitudes restent très
proches du niveau de la mer. Si, comme le prévoient les écologistes à tendance alarmiste,
le réchauffement climatique nous est imputable, il est vraisemblable que la
prise de conscience et la réponse des états responsables de ce réchauffement
seront suffisamment fortes et rapides pour qu'elle le reste (au niveau de la
mer). Si, comme le disent certains scientifiques, cet inexorable réchauffement
climatique est indépendant de notre volonté - des exemples par le passé
quaternaire le prouvent -, il est vraisemblable que la Camargue devienne une
remarquable Marina prisée des lotisseurs et des adeptes du cabotage. Si rien ne
change vraiment dans les 150 ans qui suivent, c'est que l'on se sera trompé.
Le sol, principalement constitué d’alluvions, n’offre pas
de pierres et peu de grands arbres pour le bois d’œuvre. Restées pendant
longtemps une architecture d’abri et de refuge pour les plus humbles, les
techniques de construction (cabanes de gardian et abris de bergers) ont utilisé
les matériaux éphémères que leur offraient le milieu naturel : la terre
pour les murs, les petits troncs pour la charpente et la sagne — chaume de
roseau— pour la couverture. Les matériaux de construction durables, notamment
la pierre de Fontvieille, ont dû être importés à grand frais par voie
navigable. Leur utilisation est historiquement limitée aux mas, aux ouvrages
défensifs ou religieux.
Les "mas" représentent
une partie importante des édifices bâtis de Camargue. Implantés le long
du petit et du grand Rhône ou en hauteur sur les bourrelets alluviaux, les mas
sont souvent cachés derrière des bosquets qui les isolent du vent. Les corps de logis sont construits
selon un axe est-ouest, offrant ainsi leur façade au sud. Les bâtiments
sont plus souvent déployés soit sur un seul front avec des éléments en avancée
comme le pigeonnier soit organisés en U plus ou moins ouvert. Autour du corps de logis, et de l’écurie, se trouvent les dépendances qui étaient autrefois indispensables à la vie domestique
- pigeonnier, poulailler, cochonnier, four à pain, puits ou noria… ainsi
que les bâtiments utilisés aux différentes phases de l’agriculture camarguaise
(bergerie pour l’élevage extensif du mérinos d’Arles, immenses caves à vin de
la fin du 19eme siècle).
Autour de ces édifices construits par l'homme, c'est la
Camargue naturelle qui reprend ses droits ; oiseaux, animaux sauvages et domestiqués,
végétation parfois impénétrable... A découvrir, bien calé dans un fauteuil
confortable, au coin d'un âtre spacieux, près d'un feu qui craque, un verre de liqueur
de riz au creux d'une main, votre chien allongé à vos
pieds et ce livre sur vos genoux... Ou l'inverse. Pierre
Camargue. Avec de nombreux documents photographiques, des
aquarelles et dessins de Paul Cuchet. Préface de Charles Delanglade. Marseille, Robert Laffont,
1941. Un volume in-4 de 271-(4) pp. + 8 pl. h.t. en couleurs. Broché à
couverture illustrée sous emboitage illustré éditeur. Illustrations et clichés in-texte
en noir et blanc et sépia. Hors-texte en couleur. Bel exemplaire. Édition originale. Tiré à 1000
exemplaires (le notre 859). Vendu
4 commentaires:
Moi, je préfère un chat sur le fauteuil avec moi, ne vous en déplaise. Ne vous sentez pas obligé de modifier la fin du billet, je vous en prie.
Belle description de cette région envoûtante, aux mille mystères, aux deux cent mille moustiques et aux taureaux et chevaux qui la peuplent.
Le chat, c'est bien aussi mais le mien laboure les cuisses quand il est content ! Je n'ai pas parlé des moustiques, c'est vrai. Ceux qui ne savent pas ce qu'est une attaque en règle de ces petites bestioles au coucher du soleil apprendront, à ce seul moment, qu'il y a des combats qui sont perdus d'avance : le salut dans la fuite... Pierre
C'était sans doute pour mieux la vendre aux clients...
Je n'en ai rien dit, en effet, et ça a marché ! Pierre ;-))
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