Les premières entreprises maritimes européennes vers le nouveau monde étaient essentiellement commerciales. Le voyage de Anson que j'ai présenté sur le blogue il y a quelques temps était, avouons-le, plus une expédition de flibustiers qu'une étude géographique proprement dite. Un laps de temps de plus de quarante années s'écoulera avant que le goût des découvertes maritimes se ranime en Europe. L'objet en devient alors plus précis : Les connaissances nautiques seront perfectionnées et la configuration astronomique du globe sera mieux étudiée – c'est du moins l'alibi qui sera donné par chaque pays.
Quatre navigateurs anglais ouvriront cette
nouvelle carrière de gloire scientifique, à savoir Byron Wallis, Carteret, et Cook dont je propose aujourd'hui les
relations de voyages traduites en français dans leur version originale. Suivons
les donc dans leurs explorations !
Le commodore Byron tracera le premier
la configuration exacte du détroit de Magellan et en dressera une carte
détaillée. Il découvre ensuite, dans la mer du Sud, plusieurs îles qu'il nomme iles
du Désappointement parce qu'il ne peut y aborder. Continuant à voguer à
l'ouest-nord-ouest, il trouve deux petites qu'il nomme Duc d'York et Byron…
De retour en Angleterre, ce seront les capitaines Wallis et Carteret qui
partiront vers les mêmes horizons. Dans leur navigation séparée, le premier de
ces marins aperçoit et nomme successivement, l'île de la Reine Charlotte et l'île
de la Pentecôte. Enfin, le 19 juin 1767, il découvre la fameuse île de Tahiti à
laquelle il impose le nom de Georges III. Pendant ce temps, son compagnon
Carteret découvre, de son côté, une île qu'il appelle Pitcairn, les îles de
Gloucester et reconnaît les îles de la Reine Charlotte qui ne sont autres que
l'archipel de Santa Cruz. Il fait une reconnaissance exacte du détroit qui
sépare la Nouvelle Irlande de la Nouvelle Bretagne et le nomme canal Saint
Georges. En revenant en Europe, il découvrira l'île de Sainte Hélène – C'était
bien la peine dira Napoléon !
Avec l'exemplaire présenté aujourd'hui, vous découvrirez ainsi les récits
des fameux voyages de Cook, rédigés d’après les journaux tenus par les
différents commandeurs et les papiers de Joseph Banks par John Hawkesworth et
traduite de l'anglais sous la direction de Jean-Baptiste-Antoine Suard - Dans
l'empressement à contenter les lecteurs, plusieurs traducteurs furent requis. Sur
un plan bibliographique, l’édition originale française est parue en format in-4
chez Saillant/Nyon et chez Panckoucke en 1774. Cette édition fut doublée à la
même date, chez les mêmes imprimeurs, d’une édition in-8 (8 tomes, généralement
proposés en 4 volumes) à laquelle s’ajoute un Atlas in-4. C'est cette dernière
édition que je propose à la vente, sans l'Atlas... Pierre
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