Il fut un grand résistant, il fut aussi un grand poète. Comme on le croyait un grand communiste, sa disparition fut l'occasion pour ces derniers de lui rendre hommage. René Char disparaissait en 1988. C'est la réaction de Georges Marchais (ceux de ma génération se souviennent encore de cet aimable secrétaire du PCF) que je présente ici :
" Avec René Char disparait un des plus grands poètes
de notre temps. A l'époque du surréalisme, il fut le compagnon de révolte et
d'espoir d'André Breton, de Paul Eluard et d'Aragon. Pendant l'occupation,
capitaine de maquis, il fut un combattant de la résistance sans que jamais ce
combat n'éclipse le poète qui avait affirmé : A chaque effondrement des preuves,
le poète répond par une salve d'avenir.
Cet avenir étincelait dans la forte parole de René Char,
dans son intransigeante condamnation de l'inhumanité et de l'horreur du
nazisme. Sa poésie n'a, depuis, cessé de cristalliser l'espoir en un monde nouveau,
sans guerre nucléaire, un monde de paix, de respect de la vie, un monde qui
serait illuminé par la beauté qu'il a su si bien célébrer…". Juste ce
qu'il y avait à dire ! Étonnant, non ?
En 1971, la Fondation Maeght organisait une exposition
autour des Alliés substantiels de René Char, ces artistes contemporains avec
lesquels il avait travaillé à l'enluminure de ses recueils, mais aussi des
artistes plus anciens comme Georges de La Tour, Gustave Courbet, Jean-Baptiste
Camille Corot, qui étaient autant de jalons dans son histoire. Le monde de l'art n'est pas le monde du pardon est le livre
souvenir de cette exposition. On y trouve des poèmes de René Char extraits de
différents recueils publiés jusqu'alors, illustrés par les artistes qui ont œuvré
avec lui : Nicolas de Staël, Georges Braque,… ainsi qu'un tableau de Georges de
la Tour, le prisonnier en vis à vie d'un texte du peintre, Justesse.
Pour moi, René Char, c'est aussi ce chemin de la vie
qu'il m'avait indiqué : " Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers
ton risque. A te regarder, ils s’habitueront ! ". Pierre
CHAR
René. Le monde de l'art n'est pas le monde du pardon. Paris, Maeght, 1974. 1
volume in-folio en feuilles dans son boîtier d'éditeur. 68 reproductions
d'œuvres de Braque, Kandisky, Max Ernst, Matisse, Picasso, N. de Staël, Brauner, Fernandez, Miro, Giacometti… en noir et en couleur. Édition originale. Une brunissure sur la
chemise extérieure. Parfait état. 340 € + port
Et aussi :
1) - CHAR René. Recueil de photographies et d'articles nécrologiques
sur René Char. Un bulletin de souscription pour l'Eloge de l'insoupçonnée. Sous
chemise transparente. 200 € + port
René Char : Faire du chemin avec…
Grande chapelle, Palais des papes 1990. Vendu
3) - CHAR René. Drouot Richelieu, 20
juin 1990. 15 € + port
4) - L'HERNE. Cahier René
Char. Editions l'Herne, Paris 1971. 35 € + port
5) - CHAR René. Lettera amorosa -
Retour amont (version pré-originale. E. Engelberts,
Genève, sd (1982). Broché, couverture imprimée bicolore, dos muet, étui-boîte
pleine toile sable 14 x 10, titre au premier plat. Exemplaire n° 195. Sous ravissant
coffret concocté par l'éditeur-galériste. Y figure le fac-similé (réduit) de la
seconde version cette déclaration d'amour avec les images de Georges Braque (en
noir), suive de Claudio Monteverdi : Lettera amorosa et de Vingt-quatre poèmes
de Retour amont (version pré-originale) avec les illustrations de Giacometti.
Une cassette de poèmes dits par l'auteur et enregistrée par Engelberts en 1965
à L'Isle-sur-Sorgue, logée en fond de coffret. Cet ensemble fut réalisé pour
l'inauguration de la Bibliothèque René Char. 320 € + port
6) - Poèmes dits par l'auteur. 35 € + port
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