À ce monde traversé par la haine et la violence ; À ce monde ravagé par la guerre et la souffrance ; À ce monde séparé de ses sources d'espérance, donne un cœur de chair, donne un cœur nouveau ! Simple animateur pour l'office de ce jour, après un défilé, et avant le traditionnel dépôt de gerbe face au monument aux morts, je n'ai pu m'empêcher, avant de lancer ce chant d'entrée particulièrement bien choisi de penser au fameux poème de Victor Hugo qui suit. Il n'y a plus, en ce moment, que 11 pays dans le monde qui ne sont pas engagés de près ou de loin dans un conflit ! Et encore faut-il compter avec Andorre et le Vatican dont les luttes intestines dans la Curie Romaine ne sont pas dépourvues de haine… On peut se moquer de mon angélisme béat et du ridicule de mes rêves de post-soixante-huitard attardé mais un peu de " Peace and love " nous ferait un peu de bien, de temps en temps !
Depuis six mille ans la guerre
Plait aux peuples querelleurs,
Et Dieu perd son temps à faire
Les étoiles et les fleurs.
Les conseils du ciel immense,
Du lys pur, du nid doré,
N'ôtent aucune démence
Du coeur de l'homme effaré.
Les carnages, les victoires,
Voilà notre grand amour ;
Et les multitudes noires
Ont pour grelot le tambour.
La gloire, sous ses chimères
Et sous ses chars triomphants,
Met toutes les pauvres mères
Et tous les petits enfants.
Notre bonheur est farouche ;
C'est de dire : Allons ! Mourons !
Et c'est d'avoir à la bouche
La salive des clairons.
L'acier luit, les bivouacs fument ;
Pâles, nous nous déchaînons ;
Les sombres âmes s'allument
Aux lumières des canons.
[…] Aucun peuple ne tolère
Qu'un autre vive à côté ;
Et l'on souffle la colère
Dans notre imbécillité…
Plait aux peuples querelleurs,
Et Dieu perd son temps à faire
Les étoiles et les fleurs.
Les conseils du ciel immense,
Du lys pur, du nid doré,
N'ôtent aucune démence
Du coeur de l'homme effaré.
Les carnages, les victoires,
Voilà notre grand amour ;
Et les multitudes noires
Ont pour grelot le tambour.
La gloire, sous ses chimères
Et sous ses chars triomphants,
Met toutes les pauvres mères
Et tous les petits enfants.
Notre bonheur est farouche ;
C'est de dire : Allons ! Mourons !
Et c'est d'avoir à la bouche
La salive des clairons.
L'acier luit, les bivouacs fument ;
Pâles, nous nous déchaînons ;
Les sombres âmes s'allument
Aux lumières des canons.
[…] Aucun peuple ne tolère
Qu'un autre vive à côté ;
Et l'on souffle la colère
Dans notre imbécillité…
Je présenterai demain l'histoire de l'Empire ottoman
depuis son origine jusqu'à la paix de Belgrade en 1740 par l'abbé Mignot dans
son édition de 1771. Il y avait assez de morts pour aujourd'hui… Pierre
3 commentaires:
Merci pour ce beau billet
Patrick C
Bon anniversaire Pierre :-)))
Merci. Tant de commémorations pour mon anniversaire, c'est cependant trop ! ;-)) Pierre
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