jeudi 4 novembre 2010

Les leçons d'équitation à travers l'histoire...


Je complète le billet précédent présentant la méthode de dressage de François Baucher par quelques ouvrages sur l'équitation académique et militaire.

En occident, le premier traité De l'équitation est rédigé en 380 av J.C par Xénophon, philosophe grec, historien et chef de guerre. Ce manuel à usage militaire témoigne d'une connaissance approfondie du cheval, enrichie d'une approche psychologique.


A la Renaissance, l'équitation connaît un renouveau. Des Académies équestres voient le jour en Italie dès 1534 et forment de grands écuyers français, comme Antoine de Pluvinel et François de la Guerinière. Une nouvelle équitation s'élabore, basée sur la recherche de l'assouplissement du cheval et sa mobilité. Les gravures que je propose à la vente ont été trouvées sur une brocante, il y a quelques années. Quel dommage que l'ouvrage n'ait pas été conservé dans son intégralité ! En France, les manèges et les académies fleurissent et deviennent alors des lieux de divertissement de la noblesse de cour, et d'éducation des jeunes nobles.


Parenthèse : Je recherche L'école de cavalerie de François Robichon de la Guérinière (1688-1751) dans une belle édition, depuis pas mal de temps. En fait, j'attends qu'il en passe une à la hauteur (mesurée) de mes économies. Cela prendra du temps mais je ne suis pas pressé. Le chemin vers la possession peut être long mais jamais désagréable…

Des écuyers tels que La Guerinière annoncent déjà au début du XVIIIeme siècle une équitation de légèreté qui sera la particularité française. Le manège de la grande écurie de Versailles crée en 1682 par Louis XIV sera le berceau de l'équitation savante jusqu'à sa fermeture en 1830.


Parallèlement, des écoles militaires de cavalerie se créent. Saumur deviendra alors la seule école dépositaire de la tradition d'équitation française. Ensuite deux courants vont s'opposer qui verront apparaître l'équitation académique et l'équitation militaire comme dans l'ouvrage de François Baucher, présenté précédemment. L'une s'exerce dans les manèges, perfectionne des figures de haute école et l'autre exige une efficacité à toute épreuve, éloignées des préoccupations esthétiques… L'ouvrage de Niessel en est, à cet égard, un exemple frappant !


Dans un futur billet, nous pourrions parler du cheval dans la littérature. Les exemples sont nombreux. Il me vient en mémoire les Houyhnhnms rencontrés par Gulliver. Il y en a d'autres… Pierre


GARSAULT (François Alexandre de). Le Nouveau Parfait Maréchal ou la connaissance générale et universelle du cheval divisé en sept traités. Chez Le Clerc, Paris 1746. Seconde édition. In-4 pleine basane marbrée de l'époque, dos à nerfs, cloisonné et fleuronné, pièce de titre grenat, tranches rouges. Seconde édition augmentée du quatrième traité sur les maladies des chevaux, avec pour la première fois le beau portrait de l'auteur peint par Descours et gravé par Tardieu. Exemplaire restauré, mors fendus et ouverts, coiffe supérieure et un coin usés. Le Nouveau parfait maréchal eut de nombreuses éditions jusqu'en 1843. Vendu


SOLLEYSEL (Sieur de) Le Parfait Mareschal, qui enseigne à connoistre la beauté, la bonté et les défauts des chevaux…Nouvelle édition. A Paris, Chez Jean Mariette, 1713. 2 tomes en 1 vol. in-4° (251 x 183 mm). Tome I : 3 ff. (titre, avis au lecteur), 513 pp., 5 ff. (table des matières). Tome II : 2ff (blanc et page de titre), 376 pp., 6 ff. (table des matières, privilège). 27 illustrations in-texte dans la seconde partie de l'ouvrage. Plein veau d’époque, dos à nerfs orné (restaurations). Bel exemplaire, conservé dans sa première reliure, état interne assez frais. Il manque malheureusement le frontispice… Une photocopie est jointe. Vendu

MONTANE & BOURDELLE . Anatomie régionale des animaux domestiques. Tome I : CHEVAL. Paris, Librairie J.-B. Bailliere et Fils, 1913, in-4, reliure demi-basane fauve, plats en percaline de la même couleur, pièces de titre, auteur et tomaison en lettres dorées, 1069 pages. 564 figures dans le texte. Cahiers bien solidaires. Bon état. Vendu



AUBLET. L'école de cavalerie de Saumur. Préface du Colonel Lafont. Les éditions du centaure. In-4, sd (1953) cartonnage illustré, 54pp, nombreuses illustrations et photographies, texte anglais-français. Vendu

NIESSEL (Capitaine breveté) : Enseignements tactiques découlant de la guerre russo-japonaise. 2e édition (augmentée). Paris, Charles Lavauzelle, (1906) ; in-8, reliure demi chagrin, dos à nerfs orné. Caissons et filets,185 pp. Etude approfondie de l'utilisation de l'infanterie, de la cavalerie, de l'artillerie et de leur combinaison ; etude des technologies plus modernes : mitrailleuses, mines, grenades, ballons, télégraphie, téléphonie ; et du commandement. Militaria. Peu fréquent dans cette présentation luxueuse. Vendu

PLUVINEL Antoine de. Le manège royal. Gravures provenant de l'édition de 1625 ! Achetées sous cadre… Vendu

3 commentaires:

Olivier a dit…

J'ai un rapport, comment dire... compliqué... avec les chevaux... Visiblement ils ne m'aiment pas. Alors je le leur rend en ne m'intéressant pas aux livres qui les concernent. Mais je suis le premier à reconnaître que les gravures sont souvent très belles.
Olivier

Pierre a dit…

Le jargon utilisé dans les ouvrages d'équitation, comme celui utilisé en médecine ou en droit cantonne ce type de livre à des spécialistes, je dois le reconnaitre. Trouver des cavaliers bibliophiles se rapproche donc de la quête du Graal ;-))

Je suis en fait, comme vous, sensible aux gravures qui nous montrent souvent de "beaux voleurs" en fait de monture. Pierre

Virginie a dit…

je recommande de lire à tous les amoureux de chevaux : "la chute de cheval " de Jerome Garcin